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  • Virage libéral des jeunes américains

    Le jeudi 28 juin 2007

    Alexandre Sirois

    La Presse - Canada

    Les jeunes feront-ils effectuer un virage libéral à la société américaine? Chose certaine, ils sont aujourd'hui nettement moins conservateurs que leurs aînés et ont en majorité l'intention de voter pour un président démocrate en 2008.
     
    C'est ce que révèle un sondage publié hier par le New York Times, effectué en collaboration avec le réseau CBS et la chaîne MTV, l'équivalent américain de MusiquePlus.

    Par exemple, 44% des Américains de 17 à 29 ans se prononcent en faveur des mariages gais, par rapport à seulement 28% de l'ensemble des adultes.

    Et 62% des jeunes voudraient un système de santé similaire à celui du Canada, souhait partagé par moins de la moitié des adultes (47%).

    Dans l'histoire, les jeunes électeurs votent le plus souvent pour le candidat démocrate à la présidence. Et cette année ne devrait pas faire exception à la règle: 54% affichent leur préférence pour le parti d'Hillary Clinton et de Barack Obama.

    Six ans après l'arrivée de George W. Bush à la Maison-Blanche, les jeunes d'aujourd'hui ne portent ni le président ni le Parti républicain dans leur coeur.

    La tendance est lourde. Le pourcentage de jeunes électeurs qui se qualifient de «républicains» n'a fait que chuter depuis les années 80. Il était de 37% en 1989, à la fin des deux mandats de Ronald Reagan, et se situe actuellement à 25%.

    Les nouvelles ne sont donc pas très bonnes pour les stratèges républicains. Elles semblent confirmer un revirement majeur de l'opinion publique aux États-Unis qui s'est traduit l'an dernier par la perte du contrôle du Congrès au profit des démocrates.

    Pas plus tard qu'en 2005, après la réélection de George W. Bush, tous les espoirs étaient pourtant permis pour les républicains. L'architecte des victoires du président, Karl Rove, prédisait alors encore une domination des conservateurs à long terme sur la politique américaine.

    «Ce rêve d'une domination républicaine était une chimère. Une illusion», affirme Ruy Teixeira, coauteur du livre La majorité démocrate émergente. Dans son essai paru il y a quelques années, ce sociologue de formation avait plutôt estimé qu'il fallait miser sur une domination démocrate.

    Ses travaux montrent que les Américains de la génération Y, nés après 1977, préfèrent les démocrates et se situent généralement au centre gauche sur l'échiquier politique. Contrairement aux membres de la génération X, nés entre 1965 et 1977.

    «Nous avons toujours cru que les attaques du 11 septembre et leurs retombées allaient faire bouger les choses dans la direction des républicains, mais uniquement pendant une brève période», précise cet expert, joint hier par La Presse. Selon lui, l'influence de ce phénomène ne se fait plus sentir.

    «Les démocrates abordent la prochaine élection présidentielle avec un avantage, dit-il. Ce qui ne veut cependant pas nécessairement dire que cela se traduira pas leur victoire.»

    Le problème de coke d'Obama

    La majorité des jeunes (66%) estime que les Américains sont prêts à élire un Noir au poste de président des États-Unis. Données fort encourageantes pour le candidat démocrate Barack Obama, qui souhaite devenir le premier Afro-Américain à occuper le bureau Ovale. Cela dit, seuls 22% des jeunes croient que les Américains voteraient pour un candidat qui a déjà pris de la coke. Or, Obama a déjà admis avoir sniffé de la poudre blanche dans sa jeunesse. Ce faux pas pourrait donc s'avérer coûteux en 2008.

  • Leçon de capitalisme

    Voici un texte reçu en Anglais et provenant d'un professeur américain qui essaye d'expliquer à ses semblables le système des impôts...

    Les impôts semblent s'expliquer par une logique simple. Mais beaucoup ne la saisissent toujours pas. Comme c'est la saison des taxes,laissez- moi vous expliquer en des termes que tout le monde peut comprendre.

    Supposons que tous les jours 10 hommes se retrouvent pour boire une bière et que l'addition se monte à 100 $. (Normalement 10 $ chacun). 

    S'ils payaient la note comme on paye les impôts, cela donnerait à peu près ceci :

    > Les 4 premiers (les plus pauvres !?), ne payeraient rien.
    > Le cinquième payerait 1 $
    > Le sixième payerait 3 $
    > Le septième payerait 7 $
    > Le huitième payerait 12 $
    > Le neuvième payerait 18 $
    > Le dernier (le plus riche ?!) devrait payer 59 $.

    Ils décidèrent de procéder comme décrit.

    Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblèrent assez contents de leur arrangement. Jusqu'au jour ou le tenancier les plaça devant un dilemme :« Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j'ai décidé de vous faire une remise de 20$.  Vous ne payerez donc vos 10 bières que 80$ »

    Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu'ils auraient payé leurs taxes. Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais comment les six autres, (les clients payants), allaient diviser les 20$ de remise de façon équitable ? Ils réalisèrent que 20$ divisé par 6 faisaient 3,33$. Mais s'ils soustrayaient cette somme de leur partage alors le 5ème et le 6 ème homme devraient être payés pour boire leur bière.

    Le tenancier du bar suggéra qu'il serait équitable de réduire l'addition de chacun du même montant, donc il fit les calculs. Alors ?

    > Le 5° homme, comme les quatre premiers ne paya plus rien. (Un pauvre de plus ?Ndt)
    > Le 6° paya 2 $ au lieu de 3 (33% de réduction)
    > Le 7° paya 5 $ au lieu de 7 (28% de réduction)
    > Le 8° paya 9 $ au lieu de 12 (25% de réduction)
    > Le 9° paya 14 $ au lieu de 18 (22% de réduction)
    > Le 10° paya 49 $ au lieu de 59 $ (16% de réduction)

     Chacun des six « payants » paya moins qu'avant et les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement. 

    Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie : « J'ai seulement eu 1 $ sur les 20 $ de remise », dit le 6°, il désigna le 10° « Lui il a eu 10 $ ». « Ouais ! dit le 5°, j'ai seulement eu 1 $ d'économie aussi ». « C'est vrai ! » s'exclama le 7°, « pourquoi aurait-il 10 $ alors que je n'en ai eu que 2 ? Le plus riche a eu le plus gros de la réduction». « Attendez une minute » s'écrièrent les plus pauvres, « Nous quatre n'avons rien eu du tout, nous. Le système exploite les pauvres ».

    Les 9 hommes cernèrent le 10° et l'insultèrent.

    La nuit suivante le 10° homme (le plus riche ?!) ne vint pas. Les neuf autres s'assirent et burent leur bière sans lui. Mais quand vint le moment de payer leur note ils découvrirent quelque chose d'important : Ils n'avaient pas assez d'argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l'addition.

    Et cela, garçons et filles, journalistes et collègues professeurs, est le reflet de notre système d'imposition. Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfice d'une réduction de taxe.

    Taxez les plus fort, accusez-les d'être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais. En fait ils pourraient commencer à aller boire à l'étranger où l'atmosphère est, comment dire, plus amicale.

    Pour ceux qui ont compris, aucune explication est nécessaire.

    Pour ceux qui n'ont pas compris, aucune explication n'est possible.

    Signé

    David R. Kamerschen, Ph.D. 

    Professeur d'économie

    Universiy of Georgia,

    USA

  • L'Europe sort du blocage

    AP | 23.06.2007 | 07:19

    L'Union européenne sort du blocage. Après deux jours d'intenses marchandages au conseil européen de Bruxelles, les Vingt-Sept se sont mis d'accord samedi matin sur les grandes lignes d'un traité institutionnel simplifié destiné à remplacer la Constitution.

    La Pologne, qui bloquait les négociations, a obtenu le maintien jusqu'en 2014 du système de vote issu du traité de Nice.

    La nuit a été très longue à Bruxelles jusqu'à l'accord final conclu peu avant 5h du matin. Comme le souhaitait la chancelière Angela Merkel, les Vingt-Sept se sont mis d'accord sur un mandat très précis pour la conférence intergouvernementale (CIG) qui sera chargée de rédiger le traité avant la fin de l'année 2007.

    Compromis entre les 18 pays ayant ratifié le projet de Constitution, les deux pays du "non" (France et Pays-Bas) et les sept ayant suspendu la ratification, l'accord reprend la plupart des avancées institutionnelles du défunt traité: la double majorité pour faciliter la prise de décision à 27, la présidence stable du conseil européen, l'extension du champ de la majorité qualifiée...

    Comme prévu, l'essentiel des discussions a porté sur la nouvelle règle de la double majorité (55% des Etats-membres et 65% de la population de l'UE) pour les votes au Conseil des ministres. Après deux jours de résistance de la part des frères Kaczynski, les jumeaux au pouvoir à Varsovie, la Pologne, avantagée par le système de Nice, a obtenu que celui-ci soit prolongé jusqu'en 2014. "Nous n'avons avalé aucune pilule empoisonnée", s'est réjoui le président Lech Kaczynski.

    Mais on est passé à deux doigts de l'échec lorsque le Premier ministre Jaroslaw Kaczynski, resté à Varsovie, a rejeté jeudi soir l'offre de compromis franco-allemande. Angela Merkel a alors sorti l'arme atomique en menaçant de convoquer la CIG sans la Pologne.

    Nicolas Sarkozy a saisi cette occasion de s'imposer sur la scène européenne dès son premier sommet en jouant les entremetteurs. "Il n'était pas possible, moins de 20 ans après la chute du mur de Berlin, de laisser de côté le plus grand des pays d'Europe de l'Est", a expliqué le président français.

    Suppléant la présidence, M. Sarkozy a alors organisé une rencontre à cinq dans son bureau avec le président polonais et les Premiers ministres britannique Tony Blair, luxembourgeois Jean-Claude Juncker et espagnol José-Luis Zapatero, qui a débloqué la situation.

    Les discussions ont été plus faciles avec Tony Blair, qui a obtenu des concessions sur ses "lignes rouges". Le Royaume-Uni bénéficiera notamment d'une dérogation sur l'application sur son sol de la charte des droits fondamentaux, à laquelle le futur traité donnera une valeur contraignante dans les 26 autres Etats-membres.

    Tony Blair pouvait être satisfait pour son dernier sommet avant de laisser la place dans quatre jours à Gordon Brown. "Cet accord nous donne une chance d'avancer", a déclaré le Premier ministre britannique.

    Même s'il sera moins ambitieux que la Constitution, l'accord conclu à Bruxelles permet à l'Union de sortir de l'impasse institutionnelle dans laquelle elle est plongée depuis les "non" français et néerlandais de 2005.

    "Nous sortons du blocage", s'est réjouie Angela Merkel. "Il n'y a pas de gagnants et pas de perdants, et l'Europe s'est remise en marche", a exulté Nicolas Sarkozy, qui se flatte d'avoir imposé cette idée d'un traité simplifié.

    Le calendrier est désormais fixé. La CIG s'ouvrira le 23 juillet prochain pour se terminer avant la fin de l'année. L'objectif est une entrée en vigueur du nouveau traité en 2009.

    Les Vingt-sept devront d'ici là ratifier le traité. Nicolas Sarkozy s'est engagé pour la France à passer par la voie parlementaire pour éviter un deuxième "non" qui serait désastreux. Tony Blair et Gordon Brown entendent eux aussi éviter à tout prix un référendum en Grande-Bretagne. "Je ne pense pas que quelque chose puisse faire dérailler le processus maintenant", a prédit le futur ex-Premier ministre britannique. AP