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Alternative Libérale

  • Nous ne sommes pas responsables de cette élection

    Sabine Herold élue présidente d'Alternative Libérale
    Alternative Libérale (Communiqués de presse) - Paris,France
    L'équipe menée par Sabine Herold, cofondatrice et porte-parole d'Alternative Libérale, a été élue hier à la tête du parti avec 54% des voix des adhérents ...

    Nous ne sommes pas responsables de cette élection.
    Il ne faut pas baisser les bras.
    Mieux vaut continuer à écrire (et à agir) en dehors d'AL. Pourquoi ne pas travailler avec les Réformateurs?
    Claude Guillemain
    "De ce que, pour sauver sa propre vie, cet homme cherche à ôter la vie à ses adversaires, on ne saurait conclure que c'est là une bataille qu'il a lui-même choisie. De la même façon, dans les batailles par le bulletin de vote - bulletin qui n'est qu'un simple substitut de la balle de pistolet - , de ce qu'un homme utilise le vote, seul moyen qu'il ait de se sauver, on ne saurait conclure que c'est là une bataille dans laquelle il s'est volontairement engagé; qu'il a volontairement mis en jeu tous ses droits naturels, comme une mise balançant la mise des autres, mise qu'il va perdre ou gagner par la simple force du nombre".
    Lysander Spooner
    "No Treason" 

  • Interview d’Aurélien Véron, président d’Alternative libérale



     7745ded734eee9507d4515ef03460537.jpgPeux-tu nous dire quelques mots sur ton parcours (personnel, professionnel, politique) ?

    38 ans, père d’une fille en 2e année de prépa, cadre bancaire depuis 1991. Peu attiré par la politique, je me suis intéressé au libéralisme vers 2003, lors des grèves contre la loi Fillon. Les propos d’Alain Madelin que j’avais pu lire dans la presse m’avaient toujours paru très sensés, sans que je cherche à en savoir plus jusque-là. L’organisation de la manifestation du 15 juin 2003 « contre les blocages, pour les réformes » m’a plongé directement dans le bain de l’activisme libéral. L’association Liberté chérie, que j’ai présidée pendant un an en 2006, permettait enfin d’agir pour marquer les médias et développer un discours nouveau auprès du grand public. Je me suis aussi impliqué dans les Cercles libéraux d’Alain Madelin, qui m’ont beaucoup appris. Grâce à l’émergence d’une blogosphère active et de forums importants comme liberaux.org, de solides réseaux militants se sont enfin rapidement développés.

    Comme un certain nombre de libéraux, je me suis rendu compte qu’à côté des associations de terrain comme Liberté chérie, des Think Tanks comme l’Ifrap ou des groupes de pression comme Contribuables associés, il manquait un parti pour occuper l’arène politique. En 2006, nous avons donné naissance à Alternative libérale sans élus ni ressources autres que les nôtres.

    Aujourd’hui, Alternative libérale devient la référence libérale de la sphère politique. Si nous sommes encore une petite formation, peu connue du grand public, notre impact commence à être réel. Plusieurs personnalités politiques cherchent à travailler avec nous pour bénéficier de la richesse de nos réflexions, de nos propositions et de notre capacité militante.

    Pascal Salin définit dans son livre Libéralisme, un libéralisme humaniste et un libéralisme pragmatique (ou utilitariste, qui met une dose de libéralisme quand ça l’arrange, et maintient la contrainte étatique quand ça l’arrange), pour montrer que seul le libéralisme humaniste est cohérent, dans un souci de ne plus utiliser la contrainte comme moyen d’échange. Quelle est ta position sur ce point ?

    L’opposition entre libéralisme éthique et utilitariste n’est pas si simple. Une bonne pédagogie associe souvent les deux approches en fonction du sujet ou de l’interlocuteur. Personnellement, je ne crois pas que la pensée libérale offre des réponses à tout, et surtout des réponses uniques à des questions spécifiques. Dans un environnement profondément étatique et encore hostile à notre pensée, la réflexion des libéraux doit porter sur les points névralgiques de notre « modèle social » qu’il est réaliste d’attaquer, et sur les attentes insatisfaites des Français auxquels notre discours apporte une réponse. Inutile, selon moi, d’aborder des thèmes trop déstabilisants ou trop abstraits tels que la fin du monopole des banques centrales. Il y a suffisamment à faire avec, par exemple, nos propositions sur l’école, le statut de la fonction publique dans la réforme de l’Etat ou sur les corporatismes.

    Cela ne m’interdit pas d’approfondir ma réflexion personnelle avec la lecture de Mises ou de Hayek. Mais l’action politique consiste à dialoguer avec un public qui se fiche de la pensée libérale et qui ne s’est jamais posé de questions aussi fondamentales et abstraites. Le convaincre exige davantage de talent pédagogique que philosophique. Deux grands auteurs classiques ont choisi cette approche de vulgarisation destinée au grand public : Frédéric Bastiat avec Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas et, plus récent, Henry Hazlitt avec L’Economie politique en une leçon.

    N’y a-t-il pas un paradoxe à vouloir être élu quand on est libéral ? Puisque le libéralisme dénonce dans une large mesure la contrainte étatique, et l’intrusion des pouvoirs publics dans les affaires privées...

    Compte tenu du degré d’étatisme en France, les libéraux ont encore une marge considérable avant d’entrer dans des considérations plus pointues au sujet du périmètre “naturel” des pouvoirs publics. Plus concrètement, mon engagement politique a d’abord pour ambition de réduire le poids de l’Etat, et nous avons de la marge dans cette voie. Pour vous montrer à quel point nous aimons scier la branche sur laquelle nous sommes assis, nos candidats aux cantonales proposent la suppression des Conseils généraux pour en attribuer les compétences aux communes ou aux régions. Etre élu pour supprimer son mandat, c’est osé. Le message passe de mieux en mieux dans l’opinion publique, et je suis heureux de voir que le rapport Attali l’a repris.

    Bref, comptez sur nous pour assumer pleinement notre programme de réduction de l’Etat.

    Le contexte français, avec un Etat très fort et très présent, semble très défavorable aux libéraux : si on cumule le nombre de fonctionnaires, au nombre de ceux qui récupèrent de l’argent de la redistribution étatique, cela fait tout de même beaucoup de potentiels opposants à des réformes vraiment libérales. Comment comptez-vous convaincre les Français de voter pour vous ?

    Je ne crois pas que ce soit le poids de l’Etat qui rende les Français plus hostiles au libéralisme que nos voisins. De nombreux pays sont beaucoup plus libéraux avec des Etats forts. Je vois surtout notre inculture économique à l’origine de cette appréhension. Enseignants, journalistes et artistes ne comprennent pas les rouages de l’échange. Ils s’enferment dans leurs propres contradictions qu’ils ne cessent d’enseigner et de diffuser aux Français depuis des générations.

    L’échiquier politique est très en retard sur l’opinion, c’est pourquoi Alternative libérale a un réel potentiel. La droite reste profondément conservatrice et méfiante à l’égard du capitalisme et de la mondialisation. La gauche française reste anticapitaliste pour des raisons historiques. Vivant une crise profonde, elle est en train de se transformer dans la douleur. Elle se rend compte qu’elle va devoir choisir entre une ligne anticapitaliste idolâtrant Bové, le Che et Chavez, et une gauche sociale-démocrate beaucoup plus proche du libéralisme. L’émergence d’une gauche qui accepte l’économie de marché, la concurrence et le risque devrait avoir un profond impact culturel sur les Français. Mais ce n’est pas pour tout de suite, et les quelques hommes politiques ouverts aux idées libérales se trouvent encore au centre droit.

    Deux tendances me donnent de l’espoir : la forte croissance du nombre d’expatriés offre aux familles des témoignages directs bien plus efficaces que tous les discours du monde. Ensuite, internet a ouvert les volets en grand, permettant à tous d’aller regarder ailleurs. Dans un monde profondément attaché à la liberté, l’anachronisme de notre modèle commence à apparaître clairement aux Français, ainsi que les risques qu’il leur fait courir à terme. Et ils apprennent vite. Je suis très optimiste pour les années à venir.

    Je suis d’accord avec les fondements philosophiques du libéralisme. Une seule question me turlupine : le libéralisme défend un droit strict à la propriété privée (propriété de soi, propriété du fruit de son travail, etc.). Un enfant battu et détruit par sa famille doit-il être considéré comme nécessitant une protection particulière, à ce titre ? Qui organisera son “sauvetage” ?

    Un enfant a des droits fondamentaux indiscutables, l’autorité parentale n’est pas illimitée. La justice doit pouvoir être saisie pour déterminer s’il y a atteinte à ces droits ou non, notamment si cette atteinte est le fait des parents. Par qui, comment ? C’est un sujet extrêmement délicat pour lequel je n’ai pas de réponse simple et tranchée. Il est surtout important que des institutions dédiées puissent assurer la relève de l’éducation des enfants lorsque les parents ont commis des actes graves à leur égard. Je crois nettement à l’avantage d’institutions privées ou semi-privées sur un organisme public comme la DDASS. Elles assurent leur mission sous le regard vigilant de leurs membres contributeurs alors qu’au sein d’un organisme public, personne ne connaît la notion de responsabilité.

    Quelles sont, pour toi, les champs d’action légitimes de l’Etat ?

    Dans un monde idéal, cette question ne se pose pas puisqu’il est sans Etat. Mais cette utopie relève du conte de fées. D’un point de vue plus pragmatique, je pense que l’Etat doit continuer à superviser le pouvoir de la justice et la sécurité tant intérieure qu’extérieure, ce qui n’est nullement contradictoire avec l’émergence de tribunaux privés, par exemple de proximité, ou le développement des sociétés de sécurité. A mon sens, l’Europe est l’échelon nécessaire pour assurer notre défense extérieure et prendre en main notre politique étrangère.

    A titre personnel, je suis attaché à l’accès général à l’enseignement et à l’universalité d’une couverture santé couvrant les soins essentiels. Sans réaliser lui-même ces services, l’Etat doit pouvoir les garantir à tous. Je crois au rôle redistributif de l’Etat, même simplifié et allégé, tant que la société civile n’est pas en état de prendre le relais, par exemple sous la forme de l’impôt négatif de Milton Friedman.

    Merci beaucoup à Aurélien Véron pour ses réponses directes et lucides ! N’hésitez pas à rebondir sur ces sujets en commentaire !

  • Pour une Alternative Libérale

    Chers amis,

    Je ne connais pas Aurélien Véron personnellement, je n’ai eu de contact avec lui que par mail interposé alors qu’il défendait Édouard Fillias contre quelques vérités que j’avais à dire à son propos. J’avais pris cette fidélité pour un aveuglement, je suis donc favorablement étonné par sa réaction qui est celle d’un homme intègre face aux menées de l’ex-président.

    Oui la tentative actuelle de coup de force menée par l’ex président de ce que je considérais jusqu’à présent comme son fan-club témoigne d’un changement qui m’amène à réviser mon jugement sur ce parti et à l’appeler véritablement Alternative Libérale.

    Je sais que beaucoup de Libéraux et de Libertariens non membres de cette structure pour en avoir démissionné ou n’y avoir jamais adhéré suivent comme moi ce qui se passe au sein du bureau d’AL et se félicitent de la volonté d’affranchissement de cette structure qui a, depuis Liberté Chérie, servi à gérer les ambitions politiques d’un opportuniste.

    Ma conviction, de l’extérieur, est qu’Aurélien Véron fait face à une véritable cabale pour ne pas vouloir jouer le rôle d’homme de paille qui lui était réservé. Cette conviction qui est la mienne se renforce des attaques personnelles tenues par les démissionnaires du bureau dans une plume qui est bien du style de l’ancien président d’AL.
    « C'est oublier un peu vite que c'est ce dernier, fondateur du parti (Fillias), qui lui a proposé de devenir président l'année dernière, l'a soutenu et a construit ce bureau avec lui, dans une logique de transition et de consensus politique. »
    Autrement dit, après l’échec de sa stratégie Bayrou – qui aurait pu lui assurer un avenir politique – , Édouard Fillias, face à une hémorragie d’adhérents, a dû prendre du champ. Il fut contraint d’abandonner pour la forme la présidence du mouvement tout en pensant continuer à le contrôler par personne interposée. Le courrier d’Aurélien confirme d’ailleurs la faculté de blocage de toutes ses initiatives : « Je n'ai enfin jamais pu reprendre la main sur la gestion de notre site Internet, dont j'attends toujours des mises à jour importantes  par David Poryngier.  Quant à la gestion des médias, j'ai pu constater que Jean-Paul Oury pouvait stopper toute communication sur un simple geste d'Edouard Fillias, même en plein milieu d'une action d'importance qui
    rendait son obstruction périlleuse. »

    Le cœur du problème semble donc être là, Fillias veut récupérer son joujou qu’il a cru ne jamais lâcher.

    Car il faudrait être bien naïf pour croire aux procès d’incompétence ou de droitisation qui sont faits à Aurélien Véron, surtout quand un tel procès vient de gens qui se boboïsent à gauche entre Bayrou et Delanoë.

    Personnellement je ne connais pas de Libéraux et encore moins de Libertariens de gauche et pour être dans un milieu hostile (l’enseignement) je sais bien que le tropisme antilibéral est davantage de gauche que de droite, et que l’intelligentsia de gauche elle-même préférerait encore Sarkozy ou Le Pen à nous. Maintenant qu’un boulevard pour une carrière politique soit davantage ouvert au centre gauche qu’ailleurs je veux bien le concevoir, mais nul Libéral ne saurait s’y engager.

    Je ne m’étends donc pas sur les accusations surtout quand elles commencent par : «  c'est par des indiscrétions que nous avons appris », « nous avons eu vent de réunions de travail », « Nous n'avons découvert ces intentions que par des bruits de couloirs », rien à dire non plus sur la complainte du genre : avec moi c’était mieux qu’avec lui. Tout cela n’est décidément pas très sérieux, d’autant qu’établir des contacts n’implique pas de soutenir comme nous l’a seriné sur tous les tons un certain président d’AL  il y a quelques temps de cela.

    Enfin connaissant Édouard Fillias depuis 2001, je ne vais pas rabâcher les mises en garde que j’ai déjà eu l’occasion d’émettre depuis 2003 devant les agissements d’Édouard Fillias - Qu’il s’agisse de ses trahisons répétées envers les Libertariens lors de la manif contre les grèves de 2003 et de son blocage de la campagne contre l’instrumentalisation des élèves en 2005,  de sa faculté à s’attribuer des actions qui n’étaient pas les siennes ainsi que de sa volonté « sans rire » d’entrer un jour dans le dictionnaire - . Tout cela pour dire que j’ai l’impression que le portrait carriériste et ingrat d’Aurélien Véron correspond en fait à quelqu’un d’autre.

    L’affaire me paraissant entendue il appartient désormais aux adhérents d’AL de trancher. Je voudrais leur dire qu’Alternative Libérale sans son ex-président a un avenir. Beaucoup de Libéraux de Libertariens pourraient alors agir dans une structure unitaire assainie dont ils se méfiaient jusqu’à présent, il faut donc donner sa chance à Aurélien Véron.

    Prégentil

    Le site ADEL
    http://libertariens.cjb.net