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Réseau des Bretons de l'Etranger - Page 50

  • Il n’y a pas de repas gratuit

    Il n’y a pas de repas gratuit

     

    Un déjeuner gratuit, ça n’existe pas. Cette proposition est appelée la deuxième loi de la thermodynamique [1]. Mais c’est aussi sans doute la première loi de l’économie car c’est un énoncé souvent utilisé en sciences économiques pour rappeler que tout a un prix, qu’on le veuille ou non. Certes, ce n’est pas très social me direz-vous mais ceux qui vous servent un repas « gratuit » ne méritent-ils d’être récompensés eux-aussi de leurs efforts ?

    Dans le domaine de la physique, plus particulièrement en thermodynamique, ce principe a anéantit le rêve de construire la machine à mouvement perpétuel, celle qui permettrait de fournir de l’énergie à volonté. Ce principe rappelle en effet que les lois de la nature, et notamment de la physique, sont ainsi faites que, pour pouvoir produire de l’énergie, il faut en consommer. La nature est basée sur l’échange et la réciprocité : pour avoir de l’output, il faut des inputs. De la même manière en biologie, pour avoir la vie, il faut la mort. Et quand un être vivant se nourrit, c’est qu’un autre est mangé.

     

    Bref, les lois de la physique établissent que l’on ne peut rien obtenir à partir de rien [2]. La science économique théorise ce principe à travers la fonction de production qui propose une présentation formalisée de cette loi de transformation des inputs ou outputs. Dans le langage courant, on dira aussi que l’on n’a rien sans rien. Le comportement humain a une dimension économique dans le sens où notre rationalité nous conduit à tenter d’obtenir le plus de résultat possible (de l’utilité, de la valeur, de la récompense) à partir du minimum d’effort (coût, effort). C’est ce que l’on appelle l’optimisation. Certains phénomènes naturels surprenant nous conduisent à penser que la nature obéit aussi à ce principe d’optimisation même si souvent elle se permet quelques fantaisies qui échappent à toute explication rationnelle. Ainsi, les abeilles ont découvert empiriquement comment utiliser un minimum de cire pour protéger les œufs, ce qui explique la forme régulière des surfaces des alvéoles [3]. Et les hommes utilisent ce même principe, qui mobilise le calcul différentiel, dans la fabrication des filets.

     

    Sans oublier que l’homme est pétri de culture et de social, qu’il est le produit de son histoire, il ne faut pas tomber dans le pêché inverse qui consisterait à oublier que l’homme est aussi un élément de la nature. A ce titre, il s’inscrit aussi dans une réalité biologique et physique. Et tant qu’il sera humain, il lui sera impossible de s’abstraire de ces dimensions essentielles de la nature. De ce point de vue, les lois de l’économie ont une dimension thermodynamique car l’économie est aussi une question d’énergie. Pour produire, il faut de l’énergie ne serait-ce que pour déplacer et transformer les ressources brutes en richesses. Imaginez, comme l’a fait Barjavel dans son fameux roman d’anticipation « Ravages », ce que deviendrait notre économie si l’électricité disparaissait soudainement.

    Pour produire, il faut aussi une population en activité, c’est-à-dire une population active qui est, au sens le plus strict du terme, la population qui fournit l’énergie (c’est-à-dire le travail). Le travail est « l’énergie » de notre système économique (tandis que le chômage sera considéré comme une perte d’énergie). Et quand on travaille, on brûle des calories (d’où des rendements marginaux décroissants…) qu’une consommation raisonnable et raisonnée nous permet de reconstituer. En conséquence, le principe thermodynamique trouve sa traduction dans le champ économique : pour produire du travail – autrement dit pour proposer des emplois aux individus -, il faut fournir du travail.

    Si on attend les mains tendues que le travail tombe du ciel, on pourra attendre longtemps… mais il n’y a pas de repas gratuit.

     

    [1] Charles Seife [2002] Zéro, la biographie d’une idée dangereuse, Edition JC Lattès, Paris, page 233.

    [2] Seife op.cit. page 235.

    [3] De la même manière, les bulles de savon adoptent systématiquement des « formes économiques » tandis qu’en optique, le comportement d’un rayon lumineux est régi par la recherche du plus court chemin en temps. Pour les développements mathématiques de ces différents exemples, voir Michel Soufflet [2009] Les mathématiques de tous les jours, édition Vuibert, Paris, page 48.

     

    Jean-Louis Caccomo,

    Perpignan, le 8 juin 2009

    http://caccomo. blogspot. com/

    http://cozop. com/chroniques_ en_liberte

     

  • Invitation au week-end de la liberté !

    Chers amis,

    La Fédération Liberté Chérie et le Cercle Frédéric Bastiat ont le plaisir de vous inviter au Week-end de la Liberté qui aura lieu

    du vendredi 3 juillet (soir)
    au dimanche 5 juillet (déjeuner)
    à l'hôtel Caliceo de Saint-Paul-lès-Dax, dans les Landes

    sur le thème " Liberté économique, prospérité et plein emploi"

    organisé avec le soutien de l'ALEPS, Contribuables Associés, l'iFRAP, Liberté Chérie, et la participation de nombreux intervenants prestigieux
    (liste des intervenants et des thèmes traités)

    Vincent Ginocchio, le Président de la Fédération Liberté Chérie, interviendra lors de cet événement (voir le programme ci-dessous).

    Il n'y a rien de tel que la liberté économique pour faire progresser les niveaux de vie, assurer le plein emploi et, par là même, diminuer les inégalités. A contrario, l'interventionnisme freine le progrès et crée pénurie et chômage. Ceci est vrai même dans les pays q ui ne connaissent pas (encore?) la liberté politique mais qui ont libéralisé leur économie.

    Il existe aujourd'hui des données irréfutables pour étayer ces affirmations. Depuis 15 ans, la fondation américaine "Heritage", publie le classement des pays du monde par ordre décroissant de liberté économique dans un livre intitulé Index of Economic Freedom. Le livre définit la liberté économique et analyse le degré de liberté économique qui existe dans chaque pays.

    Lors du Week-end de la Liberté, les critères qui caractérisent la liberté économique, le classement des pays et les liens entre liberté économique, prospérité et plein emploi seront présentés en introduction. Les mécanismes de l'économie qui expliquent pourquoi ces liens existent seront ensuite développés. Puis il sera montré que, contrairement aux idées reçues, la liberté économique diminue les inégalités.

    Ces vérités ainsi définitivement établies seront illustrées par l'histoire récente d'un certain nombre de pays : la Chine, l'Inde, le Vietnam, Cuba, quelques pays socialistes occidentaux qui ont libéralisé leur économie...

    ... sans oublier la France, dont il est intéressant de se demander pourquoi elle n'est qu'au 64ème rang sur 179 pays, et seulement 28ème sur le continent européen !

    Inscrivez-vous vite !
    http://www.bastiat.net/fr/WL/inscriptionWL.html

    Programme des interventions

    Vendredi 3 juillet (Cocktail à 19h30 - Dîner à 20h30)

    Après dîner : Allocution de bienvenue (Jacques de Guenin, président du Cercle Bastiat). Raison d'être et organisation de la manifestation.

    Samedi 4 juillet

    9h00 : La Liberté économique engendre la prospérité et le plein-emploi. Les faits (Patrick de Casanove, secrétaire général du Cercle Bastiat). Il s'agit de montrer, au moyen de "l'Index of Economic Freedom" de "Heritage Foundation", qu'il existe une corrélation étroite entre la liberté économique et la prospérité.

    10h30 : La Liberté économique engendre la prospérité et le plein-emploi. Les raisons (Henri Lepage, Président de l'Institut Turgot). Il s'agit d'expliquer les mécanismes qui font qu'il en est bien ainsi.

    11h30 : Liberté économique et inégalités (Sandrine Gorreri, Directrice de la rédaction de Société Civile). Il s'agit de montrer que la liberté économique conduit le plus souvent à une diminution des inégalités.

    Les quatre exposés suivants sont destinés à illustrer ce qui précède par des exemples concrets :

    14h30 : Exemples « socialistes » de libération de l'économie (Vincent Ginocchio, président de Liberté Chérie)

    15h30 : Le cas de la France (Alain Mathieu, président de Contribuables Associés)

    17h00 : Le cas de la Chine et de l'Inde (Guy Sorman, écrivain)

    Dimanche 5 juillet

    9h00 : Pourquoi le Vietnam s'en tire et Cuba s'enfonce (Yves Montenay, écrivain).

    10h30 : Sortir de la crise par la libération d e l'économie (Henri Lepage, président de l'Institut Turgot). Beaucoup d'états ont cru résoudre la crise au moyen de mesures keynésiennes dont il faudra bien sortir un jour. De quelle façon faudra-t-il s'y prendre ?

    11h30 : Conclusion générale (Jacques de Guenin, président du Cercle Frédéric Bastiat).

    La liberté économique ne signifie pas l'absence d'un droit qui interdise la tromperie, le vol et la coercition. Le seul rôle utile de l'État dans l'économie est de faire respecter ce droit. Les crises en seront évitées et la solidarité ne s'en épanouira que mieux.

    12h30 : Déjeuner final

    Venez nombreux et n'hésitez pas à inviter vos amis à cet événement passionnant et convivial !

    Amitiés libérales,

    Les responsables et militants de la Fédération Liberté Chérie

  • Il faut rétablir l’étalon-or de l’euro


    ll y a quelque chose de tellement pourri au "royaume" de l’euro que l’on se demande par quelle aberration l’Europe s’est engagée dans la voie à sens unique de la monnaie unique. Peut-être y a-t-il une ruse de l’histoire dans ce cheminement calamiteux. Mais alors, quelle pourrait être la raison cachée de l’euro ?

    Dans un espace géographique donné, une monnaie unique suppose une libre circulation des biens, des capitaux et de la main-d’oeuvre et une flexibilité complète des prix et des salaires. Si le travail n’obéit pas à cette loi d’airain, alors que marchandises et capitaux lui sont soumis, des poches de chômage apparaissent dans certaines régions, dans certains pays, qui ne pourraient être réduites que par des efforts budgétaires hors de portée de l’Union européenne dans l’état actuel de ses institutions.

    Toujours là, ces forces de dissolution sont, non pas contenues, mais masquées par l’euro en ce qu’il a supprimé les thermomètres qui permettaient de mesurer les divergences entre les Etats membres. Il en résulte que beaucoup de pays membres empruntent à des taux plus bas et se permettent des déficits plus élevés qu’ils ne le pourraient s’ils avaient encore leur propre monnaie. Ces subterfuges ne peuvent évidemment pas durer.

    Autre aberration du point de vue des princes qui nous gouvernent : les Etats ont abandonné ce qui était considéré, génération après génération, comme un attribut régalien, à savoir le pouvoir de frapper monnaie, pour le confier à une banque centrale, sise à Francfort, qui, par un coup de force institutionnel, a été proclamée indépendante. Il avait été prévu, au départ, du plan Werner (1970) au plan Delors (1989), que ce pouvoir monétaire exorbitant serait contrebalancé par une instance économique intergouvernementale. Le deuxième pilier de l’édifice a été oublié en route. L’édifice actuel est non seulement bancal, mais en plus il n’a aucune légitimité démocratique.

    Enfin, faut-il le rappeler, il n’y a rien dans le pacte fondateur de l’Union européenne, le traité de Rome du 25 mars 1957, qui laisse entrevoir que cette Union nécessiterait une unification monétaire - et de fait, elle n’en nécessitait aucune du seul point de vue économique et financier.

    Si, toutefois, l’on ne renonce pas à trouver un sens à ce cheminement extravagant, on observera d’abord cet "avantage acquis" de l’euro : la monnaie, en Europe, a été éloignée du pouvoir politique, et si des peuples recrus d’histoire ont si facilement abandonné des signes monétaires auxquels ils étaient accoutumés depuis des siècles, c’est justement que, las des manipulations étatiques de la planche à billets, ils ont accueilli avec soulagement cette autonomisation de la monnaie, laquelle pourrait servir de plate-forme au rétablissement de l’étalon-or par l’Europe.

    Le pacte de stabilité et de croissance de 1997 - certes fragile, on le voit bien aujourd’hui -, pouvait même être considéré comme un premier pas dans cette direction. Mais à quoi bon subir les disciplines de l’étalon-or sans jouir de ses avantages ?

    Grâce à l’existence même de l’euro, Nicolas Sarkozy peut réussir là où le général de Gaulle, qui ne disposait que du franc, a échoué : mettre fin au vice du système monétaire international en rétablissant la convertibilité métallique. Le président français a, du reste, laissé la porte ouverte pour une telle solution en appelant de ses voeux lors de son allocution du 5 février l’instauration d’"un régulateur international".

    Dans cette démarche, l’Europe peut trouver des alliés : la Russie, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le Brésil, l’Inde, mais aussi, bien sûr, la Chine, encombrée de ses milliards de dollars, qui vient de donner un signal intéressant en révélant après coup qu’elle avait quasiment doublé ses réserves en or.

    Si l’Europe ne choisit pas cette voie, elle risque de subir une fois de plus, tel un satellite, les ravages de l’inflation américaine. C’est bien cette dernière qui est responsable de la fantastique flambée des cours du pétrole et des autres matières premières en 2008.

    La nouvelle vague d’inflation, voire d’hyperinflation américaine qui arrive, obligera l’euro à se réévaluer de facto. On peut donc redouter une exportation du chômage américain (et anglais) vers l’Europe, avec son cortège de misère, de crises sociales, voire politiques.

    L’histoire enseigne que la monnaie-papier n’est tout simplement pas viable à long terme. Une course pour le rétablissement de la convertibilité métallique est déjà engagée entre les grandes puissances du monde. Le premier qui rétablit l’étalon-or gagnera un afflux immédiat d’épargne permettant de financer sainement la relance. Il est imaginable que certains, aux Etats-Unis, tiennent le même raisonnement et pensent rétablir le Gold Exchange Standard de Bretton Woods pour perpétuer le privilège du dollar.

    Si l’Europe réussit ce coup de maître, facilité par l’euro, elle peut détourner vers elle l’épargne mondiale qui continue d’être drainée par les Etats-Unis, et retrouver la place au centre du système monétaire international qu’elle a perdue en 1914. Une manière de solder enfin les comptes du XXe siècle.