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Blog - Page 17

  • Martine, Valence, la guillotine

    Tribune de Genève

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    « Qu’on mette en place la procédure ! Qu’on les poursuive ! Qu’on les taxe ! Qu’on leur fasse payer des pénalités ! Et puis, qu’on saisisse les tribunaux ! ».

    Elle en a du talent,  Martine Aubry, dans le registre injonctif, façon Fouquier-Tinville, non ? Elle est pas belle, la rhétorique, quand elle va puiser ses ferments dans la justice de classe, la haine revancharde du salaud de riche. Aux doigts crochus, pendant qu’on y est, ça en rajouterait dans la saveur de l’évocation.

    Vous savez à quoi elle me fait penser, cette succession d’impératifs saccadée, anti-ploutocrates ? Au Congrès de Valence, 23 au 25 octobre 1981. Le régime Mitterrand-Mauroy au bout de son état de grâce, les capitaux qui s’évadent de toutes parts, et Quilès, le Robespierre aux yeux de feu, qui réclame « des têtes ». Des têtes, et encore des têtes. Je venais d’avoir 23 ans. Badinter, quinze jours plus tôt, venait de faire abolir la peine de mort, ce qui était pour moi une immense nouvelle. Et, là, tout à coup, « des têtes, encore des têtes ».

    Oui, ce jour-là, nous étions quelques-uns, pourtant loin d’être hostiles à François Mitterrand (nous ne goûtions guère l'orléanisme de Giscard), à avoir un peu frémi.

    C’était Valence, octobre 1981. Vous vous souvenez, Martine ?

     

    Pascal Décaillet

    Source http://pascaldecaillet.blog.tdg.ch/archive/2009/08/31/martine-valence-la-guillotine.html

  • Voie sans issue

    Le prix du pétrole augmente ou le prix des fruits et légumes diminue, les professionnels concernés manifestent, bloquent la circulation ou saccagent des rayons de supermarchés… et le gouvernement lâche des aides à ceux qui sauront se faire entendre en attirant les projecteurs médiatiques. Et il en est de même lorsque survient une intempérie, une épidémie ou autre aléa climatique inévitable.
    Comme le gouvernement ne peut se procurer de l’argent qu’en prélevant sur les acteurs économiques, ces aides aboutiront à un accroissement de la charge fiscale contre laquelle se révolteront à nouveau demain les professionnels, les ménages ou les citoyens. Autrement dit, les français sont en train de s’étrangler eux-mêmes par l’intermédiaire des hommes politiques qu’ils conduisent aux affaires et contre lesquels ils manifestent ensuite.
    La situation est folle et ubuesque mais voilà bien un des dangers de la démocratie lorsque les compétences de l’Etat et ses champs d’intervention légitime ne sont pas strictement encadrés.

    Imaginez que j’étrangle une personne au point qu’elle parvient à peine à respirer. Constatant qu’elle est sur le point de succomber (alors que j’ai tout de même besoin de lui), je décide d’introduire dans sa bouche un tuyau qui envoie de l’air (une niche fiscale) pour l’aider à respirer. Evidemment, la situation est absurde : il suffirait que je cesse de l’étrangler. Et pourtant, c’est ce que nous faisons collectivement. On multiplie les tuyaux et les intraveineuses au point que les prétendus remèdes et aides sont sur le point d’achever le malade qui, sans toutes ces interventions, avec un corps en bien meilleure santé.
    Le corps économique et social de la France souffre d’être martyrisé par un Etat étrangleur lui-même piloté par un gouvernement prisonnier des revendications corporatistes émanant de tout bord. Mais l’inégalable Frédéric Bastiat avait déjà prévu tout cela en dénonçant en son temps les funestes illusions [1].

    Source : http://networkedblogs.com/p10488041?ref=nf

     

  • Les banquiers à l'Elysée

    Trop de bonus pour les traders, pas assez de crédits pour les entreprises et les ménages.

    Convoquées aujourd’hui à l’Elysée pour la septième fois en moins d’un an, les banques s’attendent à se faire taper sur les doigts.

    « Personne ne passera entre les mailles du filet », insistait Nicolas Sarkozy, évoquant le sujet ce week-end lors d’une conversation téléphonique avec son conseiller économique, Xavier Musca, énervé depuis la révélation au début du mois de la provision par BNP Paribas d’un milliard d’euros pour les bonus de ses traders et opérateurs de marché.

    Depuis, les banques sont en ligne de mire. « Il faut être catégorique, a affirmé Frédéric Lefèvre, le porte-parole de l’UMP, lors de son point presse de rentrée. S’il y a des banques qui ne jouent pas le jeu des mesures arrêtées au niveau international, il ne faut pas hésiter à ce que les autorités publiques ne travaillent pas avec elles. »

    Du côté des avancées concrètes, la marge de manoeuvre reste pourtant limitée. Les représentants des banques françaises étaient reçus à Bercy pour une « réunion préparatoire » de trois heures, au cours de laquelle la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a demandé aux banques de faire des propositions pour aller « plus loin ».

    Depuis février dernier, la France est en effet le seul pays à avoir un code contraignant en matière de rémunérations variables, une réglementation encore insuffisante pour certains qui voudraient obtenir un plafonnement pur et simple des bonus.

    Cette mesure est impensable pour les banques, qui crient à la distorsion de concurrence avec les établissements étrangers. La négociation devrait donc porter sur une précision du code existant, avec un contrôle renforcé dans l’attribution des rémunérations variables, au sein et à l’extérieur des banques.

    Deuxième point d’achoppement : en 2008, les banques s’étaient engagées, en échange du soutien public, à faire progresser de 3 % à 4 % en 2009 le crédit accordé aux ménages et aux entreprises. Une promesse loin d’être tenue puisque, selon la Banque de France, l’encours de crédit est en baisse de 0,4 % sur le premier trimestre de cette année.