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  • Les banquiers à l'Elysée

    Trop de bonus pour les traders, pas assez de crédits pour les entreprises et les ménages.

    Convoquées aujourd’hui à l’Elysée pour la septième fois en moins d’un an, les banques s’attendent à se faire taper sur les doigts.

    « Personne ne passera entre les mailles du filet », insistait Nicolas Sarkozy, évoquant le sujet ce week-end lors d’une conversation téléphonique avec son conseiller économique, Xavier Musca, énervé depuis la révélation au début du mois de la provision par BNP Paribas d’un milliard d’euros pour les bonus de ses traders et opérateurs de marché.

    Depuis, les banques sont en ligne de mire. « Il faut être catégorique, a affirmé Frédéric Lefèvre, le porte-parole de l’UMP, lors de son point presse de rentrée. S’il y a des banques qui ne jouent pas le jeu des mesures arrêtées au niveau international, il ne faut pas hésiter à ce que les autorités publiques ne travaillent pas avec elles. »

    Du côté des avancées concrètes, la marge de manoeuvre reste pourtant limitée. Les représentants des banques françaises étaient reçus à Bercy pour une « réunion préparatoire » de trois heures, au cours de laquelle la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a demandé aux banques de faire des propositions pour aller « plus loin ».

    Depuis février dernier, la France est en effet le seul pays à avoir un code contraignant en matière de rémunérations variables, une réglementation encore insuffisante pour certains qui voudraient obtenir un plafonnement pur et simple des bonus.

    Cette mesure est impensable pour les banques, qui crient à la distorsion de concurrence avec les établissements étrangers. La négociation devrait donc porter sur une précision du code existant, avec un contrôle renforcé dans l’attribution des rémunérations variables, au sein et à l’extérieur des banques.

    Deuxième point d’achoppement : en 2008, les banques s’étaient engagées, en échange du soutien public, à faire progresser de 3 % à 4 % en 2009 le crédit accordé aux ménages et aux entreprises. Une promesse loin d’être tenue puisque, selon la Banque de France, l’encours de crédit est en baisse de 0,4 % sur le premier trimestre de cette année.