Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

écoles

  • Pétition pour un service minimum dans l’éducation nationale

    61edd62f6f0519f56e0f8bc5a4765062.jpgAfin de ne pas laisser les syndicats de l’Education Nationale et l’Unef (proche du PS), la FIDL (émanation de SOS Racisme) et de l’UNL (émanation de l’Unef) empêchant les écoliers, collégiens et lycéens de suivre les cours, mobilisons-nous pour soutenir Xavier Darcos, Ministre de l’Education Nationale qui a décidé d’appliquer immédiatement le service minimum à l’école.

    La grève du 24 janvier sera l’occasion d’expérimenter le service minimum. En effet, Xavier Darcos a demandé mardi 8 janvier, aux recteurs et inspecteurs d’Académie de participer avec les communes volontaires à "l’expérimentation" du service minimum d’accueil dans les écoles maternelles et élémentaires dès la grève nationale du 24 janvier.

    Ainsi l’Etat et les communes volontaires signeront une convention, par laquelle l’Etat s’enga ge à financer le service mis en œuvre par les communes pour accueillir les enfants durant les jours de grève. Le financement proviendra des retenues effectuées par l’Etat sur les salaires des enseignants grévistes. Alors que les français soutiennent la mise en place d’une telle mesure, certains maires de gauche, le Maire de Paris – Bertrand Delanoë en tête, ont décidé de s’opposer à cette réforme. Pour soutenir le volontarisme de Xavier Darcos au service des élèves et des familles, condamnons la volonté d’obstruction de certains maire de gauche et signons la pétition en faveur de l’instauration du service minimum à l’école en laissons nos coordonnées.

    Retrouvez nous sur facebook après avoir signé la pétition : http://www.uni.asso.fr/spip.php?article809

  • Audition d’un professeur d’histoire dans un lycée polyvalent de Seine-Saint- Denis

    Audition d’un professeur d’histoire dans un lycée polyvalent de Seine-Saint- Denis

    Les difficultés de l’Education nationale sont générales et dépassent de loin le seul problème de l’immigration : c’est, en effet, à la faillite générale d’un système qui ne marche plus que nous assistons, presque indépendamment du public auquel il est destiné. Cependant, une immigration massive, incontrôlée et inassimilée constitue un facteur évidemment aggravant.

    Les rares fois où le discours officiel se saisit de cette question, c’est pour évoquer les risques de « communautarisation », à savoir de repli sur des traditions propres. Il sera ici question d’ethnicisation, c’est-à-dire de rapport de force, reposant sur le nombre et l’occupation de l’espace – physique ou symbolique – au travers des codes culturels dominants. Ce phénomène est généralisé : il est perceptible chez les élèves et les enseignants aussi bien que dans l’administration de l’Education nationale.

    L’analyse proposée ici repose sur une situation vécue depuis bientôt dix ans au sein du même lycée de Seine-Saint- Denis, dont la population, à 70% socialement « défavorisée », se répartit en 4 groupes ethniques d’importance comparable :

    – Européens (essentiellement d’origine hispanique) ;
    – Asiatiques ;
    – Maghrébins ;
    – Noirs (pour moitié Africains, pour moitié Antillais).

    C’est donc un spectre assez large et différencié qui constitue l’échantillon de cette analyse.

    1. Le phénomène d’ethnicisation chez les élèves

    Trois aspects méritent d’être soulignés.

    A/ Au quotidien
    Les élèves, pour la plupart, se comportent au sein des établissements scolaires comme à l’extérieur. Cela se traduit par la ségrégation sexuelle, la tenue vestimentaire ou encore l’occupation toute particulière des cages d’escalier… Dans les classes, les élèves se regroupent naturellement par tendance « affinitaire », donc identitaire : lorsque des exposés sont préparés sur la base de groupes de travail volontairement constitués, seuls 10% en moyenne de ces groupes sont mixtes.
    Cette ségrégation de fait se nourrit de la fuite d’un certain public vers le privé : les Blancs, mais aussi des Asiatiques et, de plus en plus, des Maghrébines – qui attendent de l’école autre chose que le prolongement de la cité…

    B/ Dans les filières
    La ségrégation se renforce également en lycée par le choix – souvent relatif, il est vrai – des parcours suivis. Les filières technologiques deviennent ainsi des « filières immigrées » car un grand nombre d’immigrés y sont orientés par leurs résultats scolaires et que les Blancs ont tendance à les fuir. Il convient de noter que la sur-représentation de populations en échec scolaire chez les immigrés tient essentiellement à leur milieu social particulièrement fragile (problèmes de chômage, de famille, de langue utilisée au foyer et plus généralement d’accès à la « culture commune », etc.).

    C/ Dans les matières enseignées
    Contrairement à une idée par trop répandue, il n’y a pas à proprement parler de sujets « à risque » cristallisant par eux-mêmes les phénomènes identitaires (le seul incident rencontré par l’intervenant a concerné le génocide arménien). Le problème principal tient à deux facteurs cumulatifs :

    – L’attitude de consommateurs propre à l’ensemble de ces classes d’âge : globalement, les élèves « jouent le jeu » de l’institution mais ne s’imprègnent pas des connaissances et du message culturel proposés (la Renaissance européenne, par exemple, n’évoque strictement rien à l’immense majorité des élèves…) ;
    – Le poids des origines, qui veut que tout soit ramené par les élèves à leurs origines ethniques (généralement mythifiées, fantasmées) : les immigrés – y compris asiatiques – ne se définissent pas et donc ne se vivent pas comme Français mais comme Marocains, Algériens, Laotiens… Tout est prétexte à cette sur-valorisation au détriment d’une acceptation d’un « bloc commun » naturellement européo-centré .

    2. Chez les enseignants et l’encadrement

    Nous assistons à une montée en puissance des immigrés au sein de cette population, avec une accélération ces 4 à 5 dernières années dans les secteurs plus particulièrement concernés (enseignants de mathématiques et personnels d’encadrement notamment). Dans le lycée qui constitue l’échantillon de la présente étude, 10% des enseignants sont aujourd’hui d’origine immigrée (mais plus de 15% dans l’enseignement général et technologique) , dont plus de la moitié maghrébins, parmi lesquels d’anciens élèves de l’établissement, ce qui constitue un phénomène tout à fait nouveau, qui corrobore l’entière adéquation entre l’organisation de l’Education nationale et celle de la société dans son ensemble.

    Ce phénomène est également la conséquence directe de décisions gouvernementales. Ainsi, la suppression en 2003/2004 des surveillants (qui devaient obligatoirement être des étudiants, donc, de fait, majoritairement européens) au profit d’aides éducateurs et d’assistants pédagogiques à recrutement préférentiellement local (donc majoritairement immigrés) a contribué à la profonde mutation ethnique de ces populations d’encadrement. Avec des problèmes d’efficacité évidents : ces nouveaux « pions » sont souvent les « copains de cité » des élèves dont ils ont la charge, ou leurs voisins de palier, et ne peuvent donc assurer le minimum de discipline qui constitue le cœur de leur métier et leur raison d’être.

    D’autres problèmes, plus insidieux, découlent de cette proximité d’origine entre les élèves et leur personnel d’enseignement et d’encadrement. Deux cas illustrent un risque potentiel de dérive :

    – Un professeur de lettres d’origine maghrébine, qui utilisait ses cours pour diffuser sa vision toute personnelle des Etats-Unis et d’Israël ;
    – Un autre qui prétendait sincèrement défendre la laïcité en récusant les « discriminations » dont seraient victimes les élèves musulmans (en dénonçant notamment, en réunion pédagogique, l’obligation faite à ces élèves de suivre les cours de sport alors qu’ils sont soumis par ailleurs au jeûne pendant la période du Ramadan)…

    3. Au sein de l’administration de l’Education nationale

    L’idée centrale de l’administration est d’adapter les enseignements au public auquel ils sont destinés. Elle ne peut être qu’encouragée par le souhait du président de la République de mettre fin au collège unique. Qui ne voit pourtant qu’au prétexte de ne pas « faire la même chose dans un collège de Corrèze et du 93 », c’est une adaptation forcée de l’institution à la situation particulière du 93 (et des autres nombreuses zones d’éducation de nature comparable) qui est envisagée ?

    Puisqu’il faut « intéresser les élèves au savoir » mais que les élèves, pour un grand nombre, ne s’intéressent pratiquement qu’à leurs origines, comme évoqué précédemment, cela signifie que l’enseignement doit valoriser ces origines…

    De même, derrière le discours sur la « valorisation des filières » mais qui concrètement ne consiste qu’à modifier à la marge les coefficients affectés aux différentes matières, c’est le même nivellement par le bas qui est poursuivi et qui gangrène déjà l’ensemble de l’institution. Le problème fondamental reste celui du niveau initial, des causes profondes qui expliquent l’échec scolaire et le reproduisent mécaniquement. La « valorisation » des sciences et techniques de gestion (STGE – ex-bac G) notamment revient, par une baisse du niveau d’exigence minimale, à embouteiller les BTS qui en constituent le meilleur débouché, ce qui contribue à dévaloriser ces bac+2 et repousse d’autant la légitime reconnaissance économique et sociale attendue de l’obtention d’un titre ou diplôme. La solution résidant dans des études plus longues et complexes, donc plus coûteuses, cela contribue à accroître la sélection sociale – et donc souvent ethnique – des parcours scolaires et universitaires. C’est donc l’immense majorité des élèves et de leurs familles qui se trouvent ainsi sacrifiés, et pour lesquels les dispositifs envisagés de « discrimination positive » ne constitueraient que la même fuite en avant…

    L’absence de réaction du corps enseignant s’explique pour l’essentiel par l’effondrement de l’idéologie et de l’encadrement communistes, et le triomphe du relativisme et du « droit-de-l’hommisme » qui tiennent lieu d’idéologies de substitution mais ne peuvent bien évidemment constituer en soi des méthodes et un discours cohérents pour une institution. Le « supermarché des valeurs » est la négation de toute valeur. En cela, l’Education nationale est bien le reflet de l’ensemble de la société. Mais pour son plus grand malheur – et celui des populations, notamment immigrées, qui lui sont confiées.


    © POLEMIA
    Septembre 2007

  • La dégradation de l’enseignement

    La destruction programmée du système d’éducation conduira dans dix ans, si rien n’est fait, à la ruine de l’économie. On en connaît la cause: une théorie fumeuse élaborée par des apparatchiks de l’Education nationale.

    Le niveau de connaissances des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur qui entrent dans la vie active se dégrade d’année en année. La pauvreté de leur vocabulaire, aggravée par de nombreuses fautes de grammaire et de syntaxe, est si grande qu’il ont souvent du mal à se faire comprendre. Les phrases qu’ils prononcent et qu’ils écrivent sont confuses, au point qu’on est parfois obligé de leur faire préciser leur pensée. Leur pratique de l’anglais est encore pire. Quand ils ont à traiter des données numériques, ils sont incapables de tenir un raisonnement cohérent. Ils utilisent la calculette à tort et à travers, sans réfléchir. Ce comportement traduit de graves lacunes en français, en anglais et en mathématiques, pour ne pas parler d’autres matières comme l’histoire et la littérature française. Tel est le constat, à quelques exceptions près, des personnes qui les recrutent et qui les dirigent.

    La faute n’en incombe pas à l’université. Les professeurs d’université s’accordent à déplorer le faible niveau des étudiants au sortir du lycée. A leur tour, les professeurs de lycée se plaignent du faible niveau des élèves au sortir du collège. C’est tout le système scolaire qui est atteint d’une maladie dégénérative.

    On pourrait penser que cette maladie est provoquée par la société moderne, en particulier par l’empire de la télévision, d’internet et des jeux vidéo sur les jeunes générations. Il n’en est rien. Nous verrons ici que la politique menée depuis un quart de siècle pour réformer notre système d’Education nationale, loin de lutter contre les effets nuisibles des nouvelles technologies, est en réalité la principale cause de cette dégénérescence.

    Les symptômes d’abord. Au collège et au lycée, les professeurs observent chez la plupart des élèves un manque d’application, une paresse intellectuelle et une absence de discipline qui rend très difficile leur travail d’enseignants. Le problème est le même à l’université. Les étudiants n’ont aucun désir d’apprendre. Leur seule ambition est d’obtenir au prix du moindre effort un diplôme qui, espèrent-ils, leur permettra de trouver du travail.

    Et pourtant le taux de réussite au baccalauréat ne varie pratiquement pas depuis 1987, date à laquelle le ministre de l’Education nationale, Lionel Jospin, a fixé un objectif de 80 %. Rien d’étonnant, car pour tenir l’objectif les responsables des épreuves ont constamment descendu la barre. On comprend que le nombre de mentions « très bien » ait augmenté.

    « L’école, telle qu’elle fonctionne actuellement, demeure ce qu’ont voulu faire d’elle Jospin, Allègre et Meirieu en particulier. Ces responsables ont imposé l’utopie comme principe pédagogique au sein des Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), dont ils sont les promoteurs », dit Liliane Lurçat (1).

    Cette utopie, en quoi consiste-t-elle ?

    Le but clairement formulé par les apparatchiks de l’Education nationale qui se prétendent experts en « sciences de l’éducation » est une rénovation totale de l’enseignement par l’effacement du passé. Leur théorie énonce que l’élève doit construire lui-même ses savoirs. Ceci implique l’abolition de la discipline et de l’émulation. L’enseignant doit mettre les élèves dans une situation dont ils ne peuvent sortir qu’en découvrant eux-mêmes les réponses. Donc plus d’enseignement magistral, plus de démonstrations au tableau, plus de textes à apprendre par cœur.

    Les écoles normales d’instituteurs ont été remplacées en 1991 par les Instituts universitaires de formation des maîtres, dont le champ d’action s’est étendu aux professeurs de collège et de lycée. L’IUFM a été conçu comme le principal instrument du programme de rénovation. Tous les futurs enseignants doivent y suivre une année de formation en alternance avec des stages dans un établissement.

    Les méthodes de l’IUFM peuvent être comparées au lavage de cerveau pratiqué sur les intellectuels chinois par les maoïstes. Les stagiaires sont obligés, sous peine de ne pas être titularisés, d’enseigner selon les principes qui leurs sont imposés par l’IUFM. Beaucoup d’entre eux, plus instruits et plus cultivés que leurs « maîtres formateurs », portent un regard critique sur les absurdités de l’idéologie qui anime cette soi-disant « science de l’éducation ».

    La réforme progresse lentement, mais sûrement, malgré la résistance héroïque de bon nombre de professeurs. Mais qu’adviendra-t-il quand ils seront tous à la retraite ? La ruine de l’éducation conduira à la ruine de l’économie. Dans dix ans, la France risque de se trouver au même rang qu’une ancienne République soviétique.

    Il est urgent de rétablir un bon enseignement du français et des mathématiques à l’école primaire. Les progrès suivront naturellement au collège, au lycée et à l’université. Pour cela, il faut neutraliser définitivement les apparatchiks de l’Education nationale, auteurs de ce système maoïste caractérisé par la médiocrité et le mensonge. Si l’on commence dès maintenant, les premiers résultats concrets n’apparaîtront que dans dix ans. Une génération aura été sacrifiée, mais les générations suivantes seront sauvées.

    (1) Laurent Lafforgue et Liliane Lurçat : La Débâcle de l’école.

    Voir aussi les sites

    http://www.refondation-ecole.net

    http://grip.ujf-grenoble.fr/spip