Dimanche, la patience ne sera pas d’or chez les voisins francophones. Les médias suisses romands n'attendront effectivement pas 20h00 dimanche pour diffuser les estimations du premier tour de la présidentielle. Le magazine L’Hebdo annonce d’ores et déjà qu’il donnera des chiffres dès 18h30. De son côté, la Tribune de Genève déclare qu’elle mettra en ligne «en fin d'après-midi, les premiers résultats du premier tour».
Le Temps, quotidien édité à Genève, proposera également les premières estimations dans la journée de dimanche, sans attendre la fin de l'embargo français, correspondant à l'heure de fermeture des derniers bureaux de vote en France métropolitaine.
La télévision suisse romande (TSR) aura une envoyée spéciale à Paris qui donnera ses estimations en direct dès 19h. Les radios suisses d'informations, dans leur ensemble, relaieront aussi les premiers chiffres dans l'après-midi.
Les médias belges ont également annoncé qu'ils n'attendront pas non plus 20H00 pour diffuser des estimations des résultats du premier tour de l'élection.
La loi française interdit de publier avant la fermeture des derniers bureaux de vote les estimations réalisées par les instituts de sondage, qui sont susceptibles d'être disponible à partir de 18h30 françaises.
Communiquées aux partis politiques et aux rédactions, ces données sont soumises en France à un embargo strict de publication jusqu'à 20h00, sous peine d'une amende de 75.000 euros. En revanche, la loi française ne peut empêcher la publication de ces estimations dans les médias étrangers.
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Résutats avant l'heure.....
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PEUT-ON LIMITER LA LIBERTE D’EXPRESSION ?
Prise de position publique de Eliette Carlier, sur le blog de AL 13:
http://al13.hautetfort.com/archive/2007/04/18/peut-on-limiter-la-liberte-d%E2%80%99expression.html
La plupart d’entre nous, adhérents AL, avons rejoint le parti avec enthousiasme et l’idée de diffuser les idées libérales quitte à nous battre contre tous, puisque la France semble profondément antilibérale si l’on s’en tient à la liste de candidats à la présidentielle. L’un des aspects essentiels du libéralisme est la défense des libertés individuelles contre la toute puissance de l’état . Le centralisme bureaucratique étant à la base même de la doctrine socialo-communiste dont se réclame haut et fort la gauche française, nous ne sommes pas à gauche !Alternative Libérale qui ne se veut ni de droite ni de gauche, soutient Bayrou , candidat UDF, en principe de droite. Or, une partie de la gauche fuit les rangs de Ségolène (on les comprend) et se presse chez François, pas Hollande, Bayrou. Mais ils débarquent avec leurs convictions collectivistes, leur comportement de détenteurs de vérité, et une grosse dose d’opportunisme puisque ce François là est à présent crédité par les sondages d’un pourcentage de voix le propulsant au second tour et même à l’Elysée. Ainsi, Bayrou ayant des chances de devenir président, les amis rappliquent ! Les démarches de Rocard et Kouchner en faveur d’une alliance de la gauche et de l’UDF placent ce regroupement à gauche contre un Sarko de droite. Un des arguments du Codir pour justifier le soutien à l’UDF était de nous éviter d’être étiquetés à droite, nous voilà à présent carrément à gauche. Donc chers collègues d’AL vous soutenez sans l’avoir voulu une candidature de gauche ! CQFD. Il vaut mieux que ce soit clair.Je devrais dire la direction d’AL s’est ralliée à Bayrou puisque la base n’a pas été consultée ni même avertie, et elle reçoit même des directives sur la manière de contacter « son UDF locale » et de participer à sa campagne ! D’où grosse colère, mécontentement , consternation, incompréhension ou acceptation passive ; je suppose qu’il y en a qui disent pourquoi pas faute de mieux ; bon, c’est selon votre nature individuelle, moi c’est grosse colère. Mais en tout cas impression de ne rien contrôler, d’être considéré comme des simples exécutants aux ordres de, ou au service de, bref de s’être fait avoir. Parce que le libéralisme, c’est pas ça du tout et le libéralisme, ça manque beaucoup dans le fonctionnement d’AL. D’accord c’est un jeune parti, et il y a la légitimité des fondateurs mais ça va durer combien de temps ça ?Et le coup médiatique ( !!!) dont on nous rebat les oreilles , ça a nous a apporté quoi à nous ? La rébellion ou la désertion d’une partie des adhérents, mais au fait combien ? Sur l’Intranet AL rien de tout cela ne transparaît , pas grand chose à se mettre sous la dent en ce moment ; SILENCE ASSOURDISSANT ! Les responsables interrogées éludent la question ou minimisent la réaction des adhérents. Donc manque de transparence et de démocratie. Le Codir aurait-il pris le risque de perdre une partie de adhérents , dans le genre « ça passe ou ça casse » ? Merci ! Ca nous fait bien plaisir ! Essayer de couvrir ce qui se passe réellement, agir en secret, c’est ouvrir le champ à toutes sortes de bruits et de rumeurs, et crée une atmosphère malsaine de méfiance et de haine.Pendant les jours qui ont suivi le ralliement, des protestations très rafraîchissantes dans leur spontanéité, ont surgi de partout et continuent de s’exprimer sur le blog Paris libéral qui n’a pas encore été repris en main, ou sur d’autres blogs. Donc mécontentement il y a, quelle qu’en soit l’ampleur. Cette affaire démontre bien les dangers du centralisme et de l’absence de courants de pensée divergents. En démocratie, il y a toujours une opposition. Les méthodes auto rita ires ne peuvent en aucun cas se manifester dans le fonctionnement d’un parti qui se veut libéral. Même si la France a un surmoi de gauche, même si elle se prétend antilibérale, nous vivons dans une société où nous pouvons nous exprimer librement, SI NOUS LE VOULONS BIEN. Il serait naïf de croire qu’on peut priver qui que ce soit de parole au siècle de la communication de masse et d’Internet et ce serait une grossière erreur d’essayer.Eliette -
Génération 68
Je vais avoir 44 ans cette année et je suis excédé par cette génération 68 que je dois supporter depuis que je suis adolescent. Pour reprendre le slogan de Me Parisot, j'ai besoin d'air et il est urgent de changer d'ère. Je sais bien que, dans cette génération choyée, tout le monde n’aura pas profité de la même manière et que le plus grand nombre ne partageait pas les délires de l’avant-garde éclairée de la révolution prolétarienne en marche sur les pavés parisiens. Mais il y a eu aussi une complaisance et un abandon qui ont permis aux plus zélés de prendre et d’occuper le pouvoir de manière quasiment structurelle.
Ces zélés du grand soir n’ont plus conscience qu’ils représentent une génération arrogante et intolérante tellement ils sont sûrs de détenir la vérité en toute chose, la bonté en toute décision, la morale en tout jugement. Adolescent, j’étais fasciné et je me taisais devant leurs élucubrations marxistes aux allures savantes. A 25 ans, j’étais endoctriné à mon insu mais leurs chants sonnaient déjà faux. A trente ans, cela commençait à me laisser indifférent. Mais aujourd’hui, cela devient fatiguant de supporter leurs tollés à géométrie variable, leur bonne conscience à deux vitesses ou la litanie de bons sentiments et compassions odieusement orientée.
Cette génération fut bénie des dieux. Elle a mangé la soupe des trente glorieuses dans laquelle elle n’a eu de cesse de cracher au nom d’une critique hystérique du capitalisme révélatrice de leur ignorance fabuleuse des principes économiques. Elle a connu la révolution sexuelle sans le sida et les préservatifs. Elle a rejeté ses parents qui avaient connu les privations, la guerre et la souffrance. Elle a laissé pousser ses enfants sans cadre sous prétexte de ne rien interdire et d’expérimenter des méthodes pédagogiques progressistes. Elle a profité de tous les acquis sociaux et elle part aujourd’hui à la retraite (avec anticipation) avec le pactole et une espérance de vie en augmentation de sorte que la durée de vie à la retraite sera bientôt aussi longue que la vie active. Qui paiera ? Ses enfants et ses petits-enfants pardi, lesquels vont hériter de dettes et d’impôts nouveaux !
Et cette génération gâtée, non contente d’avoir profité de cette miraculeuse conjonction d’avantages, non contente d’être née au bon endroit au meilleur moment, terrorise toujours les âmes, impose ses valeurs et ses références intellectuelles, en faisant régner une police de la pensée inflexible qui ne tolère aucune contradiction. Car ceux qui ont le malheur de ne pas de se conformer à son format sont immédiatement traités de fascistes ou réactionnaires. Avec eux, il n’y a pas de demi-mesure !
Et pourtant, la génération 68 devrait faire preuve de plus de modestie. D’abord, elle s’est plantée sur toute la ligne dans sa lecture de l’histoire et dans sa vision de son avenir. Elle nous présidait l’avènement de l’internationale socialiste sur fond de faillite du modèle libéral. Ensuite, elle vit mieux que ses parents alors que ses enfants vivront moins bien. Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, une génération a été incapable de transmettre le flambeau de la prospérité. Et c’est sans doute parce qu’elle a été incapable de transmettre les facteurs de cette prospérité que sont le capital humain (c’est-à-dire principalement la confiance, la morale, la compétence et la connaissance du monde, de l’économie et de l’homme) et l’épargne. L’éducation nationale, qu’elle a proprement phagocytée, n’assure plus son rôle de transmission des connaissances. Elle a toujours condamné cette école « bourgeoise ». Pour elle, l’école doit « fabriquer des citoyens solidaires », entendez par là des moutons incapables de penser par eux-mêmes et de se débrouiller sans l’Etat-berger.
Quant à l’épargne, elle suffit à peine aujourd’hui à supporter la charge de la dette publique. Dans ce contexte, que reste t-il pour l’investissement productif, pour le financement plus risqué de la recherche et de l’innovation sans lesquels aucune croissance ne saurait être durable ?
Quelle dignité peuvent donc avoir des parents qui laissent des factures à leurs enfants alors qu’ils ont eux-mêmes hérités d’un véritable trésor ? Car ils sont nés dans un pays riche et ils laisseront un pays en voie de sous-développement. Mais ils n’auront jamais le courage de l’admettre et ils sauront toujours trouver des boucs émissaires : c’est la faute au grand capital et au néolibéralisme dominant (qu’ils nous annonçaient déclinant) ! Diantre, quelle trouvaille pour ces esprits pétris de dialectique rapidement devenus es experts en langue de bois.
Pour votre dignité, taisez-vous enfin, laissez la place à d’autres, prenez votre retraite, profitez encore de vos vieux jours, mais de grâce, cessez de nous donner des leçons !
Jean-Louis Caccomo
Perpignan, le 17 avril 2007
http://caccomo. blogspot. com/