Après le maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, c'est au tour de François Bayrou de revendiquer le poste de Premier ministre si Ségolène Royal avait été élue à la tête de l'Etat. Selon le site nonfiction.fr, c'est ce que révèle Ségolène Royal dans son livre «Ma plus belle histoire, C'EST VOUS» (éd. Grasset) à paraître le 3 décembre. L'ex-candidate socialiste affirme que le dirigeant centriste aurait accepté son offre, formulée dans l'entre-deux tours, lors d'une rencontre chez François Bayrou.
Lequel a confirmé l'information à marianne2.fr. «Il est exact qu'elle m'a demandé si elle pouvait l'annoncer lors de notre débat [organisée sur BFM TV le 28 avril 2007]. J'ai dit 'non, ce n'est pas sérieux, ce ne sont pas des choses qu'on fait'». Et le leader du MoDem d'enfoncer le clou : «La première raison pour laquelle j'y étais opposé est évidente : je n'ai jamais cru qu'elle pourrait être élue. Cette proposition n'avait donc pas de sens à mes yeux».
promesses
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Bayrou devait être le Premier ministre de Ségolène Royal
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La Fable de F. BAYROU
François Bayrou lut un sondageQui lui sembla bien prometteurLui, qui n’était pas sans chercher avantageEnvieux, s’y croit , devient calculateurPour égaler l’UMP en grosseur.Disant : « Regardez bien ma soeur ;Est-ce assez ? dites moi, n’y suis-je point encore ?Nenni. M’y voici donc ? Point du tout. M’y voilà ?Vous n’en approchez point » Son orgueil fut si fortQu’il s’enfla et tomba au plus bas.La politique est plein de gens narcissiques:
Ségo, Sarko, François se pensent de grands seigneurs,
Tout petit maire se rêve sénateur,
Tout député nous prend pour son domestiquepublié par BreizhFed dans: federalisme -
Bayrou et le Libéralisme (suite)
Selon un institut patronal, le projet de M. Bayrou détruirait de l'emploi
LE MONDE | 16.03.07 | 15h23 • Mis à jour le 16.03.07 | 15h23
Il veut faire de la France un pays "pro-entreprise" et promouvoir une nouvelle "société de la création" avec "des femmes et des hommes qui ne se résignent pas". Avec son projet de "social-économie", François Bayrou s'est livré à un exercice de séduction devant un peu plus de deux cents patrons réunis, jeudi 15 mars, au siège de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME). Ceux-là mêmes qui, le 24 janvier, avaient réservé une ovation à Nicolas Sarkozy.
Le candidat de l'UDF, en revanche, n'a pas convaincu les économistes de COE-Rexecode. Dans une étude mise en ligne dans l'après-midi, l'institut de conjoncture proche des milieux patronaux le range dans le même camp que Ségolène Royal, estimant que ses propositions sur le travail détruiront de l'emploi et entameront la croissance.
La matinée de M. Bayrou avait pourtant bien commencé : d'emblée, Jean-François Roubaud, le président de la CGPME, en avait donné le ton, en qualifiant "d'excellente idée" l'exonération de charges de deux emplois créés pour toute entreprise. Le candidat s'était surtout taillé un franc succès avec son "small business act" à la française, un ensemble de mesures d'aide aux petites entreprises pour les "soulager radicalement des contraintes administratives" et leur permettre d'accéder aux "marchés publics".
A la CGPME, qui a toujours été courtisée par le RPR puis par l'UMP - quand ce n'était pas par le FN -, on aime les dirigeants politiques qui parlent de limiter la dette publique et les prélèvements obligatoires, de réduire le train de vie de l'Etat et le nombre de fonctionnaires "là où ils ne sont pas utiles". Très applaudi quand il a proposé de fusionner les régions et les départements, le candidat a rejoint aussi les demandes des patrons en affirmant qu'il ne supprimera pas le contrat de nouvelle embauche (CNE) avant que ses effets ne soient évalués. Ou en évoquant la transformation de l'ISF en un "impôt sur le patrimoine (...) à taux faible", dont resteraient exclus l'outil de travail et les oeuvres d'art.
Mais si le candidat centriste a réussi son examen de passage auprès des petits patrons, il a été "étrillé" par COE-Rexecode. Que conclut en effet l'étude réalisée sous la direction de Michel Didier ? Que seul le volet travail du programme de Nicolas Sarkozy (UMP) est créateur d'emplois (+ 160 000 à + 200 000) et de croissance (+1,1% à + 1,3 %) alors que ceux de Ségolène Royal et de François Bayrou détruisent de l'emploi (80 000 pour la socialiste, 60 000 à 80 000 pour le centriste) et font reculer la croissance (d'un demi-point pour Mme Royal, de 0,2 à 0,5 % pour M. Bayrou).
S'agissant du candidat de l'UDF, l'étude montre que la hausse de la rémunération des heures supplémentaires de 35 % conjuguée à la baisse des cotisations sociales patronale aurait pour effet d'augmenter de 12 % la rémunération horaire nette perçue par les salariés et de diminuer de 17 % le coût de ces heures supplémentaires pour les entreprises. Cela permettrait de créer de 75 000 à 85 000 emplois et d'accroître la croissance de 0,5 %.
De même, la suppression des charges sociales sur deux emplois supplémentaires, qui risque toutefois, de "provoquer un fort effet d'aubaine", entraînerait dans le meilleur des cas 90 000 créations d'emplois. Autant d'effets positifs qu'annule la concentration progressive des allégements de charges sur les PME en dessous de 1,3 smic : elle détruirait 200 000 à 250 000 emplois, et au total, l'ensemble des trois mesures Bayrou aurait un effet négatif.
Intéressante car elle met en lumière les effets contradictoires des mesures proposées, l'étude de COE-Rexecode aurait, toutefois, plus de force, si l'institut, dans son chiffrage du programme de M. Sarkozy, n'avait pas omis de tenir compte de la baisse de 4 points de prélèvements obligatoires préconisée par le candidat UMP. Une omission fâcheuse, qui donne l'impression que Coe-Rexecode a choisi de voter, Sarkozy.
Michel Delberghe et Claire Guélaud
Article paru dans l'édition du 17.03.07.