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Novelli

  • Novelli : "Réformons l'UMP en profondeur"

      http://www.lefigaro.fr/politique/2008/03/24/01002-20080324ARTFIG00220-novelli-reformons-l-umpen-profondeur-.php

    Propos recueillis parJudith Waintraub
    24/03/2008 | Mise à jour : 08:14 |
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    Hervé Novelli : « L'UMP doit créer son propre espace pour aider, éclairer, voire devancer l'exécutif. » Crédits photo : Le Figaro

    Le président des Réformateurs demande que la sensibilité libérale soit prise en compte au sein du parti.

    Hervé NOVELLI.   Nous portons chacun à l'intérieur de l'UMP une part de responsabilité. Le parti n'est plus assez ce lieu de débat collectif, d'expression de la diversité des sensibilités et d'offensive intellectuelle contre la gauche qu'il était lorsque Nicolas Sarkozy le présidait. Cette dernière lacune a été particulièrement criante aux municipales. Il y a eu trop peu de mobilisation nationale pour ré­pondre à la campagne de la gauche sur le problème du pouvoir d'achat, qui est réel, ou sur le prétendu plan de rigueur qui allait suivre les élections.

    L'UMP doit créer son propre espace pour aider, éclairer, voire devancer l'exécutif, comme elle le faisait depuis 2004. Les Réformateurs organiseront, le 6 mai, un grand « rendez-vous de la réforme » pour faire le bilan de celles déjà en vigueur, identifier celles qui doivent être engagées au plus vite et proposer leurs solutions pour atteindre les objectifs fixés par le président de la République. Quand Nicolas Sarkozy présidait l'UMP, il faisait vivre le débat par des colloques ou même des votes en conseil national. Cela doit continuer et s'amplifier. Sous sa présidence, le parti était pluriel. Depuis dix mois, nous n'avons pas eu le temps de reconstituer ce climat, au risque d'apparaître comme exclusivement suiviste. Une UMP monolithique serait à la fois une trahison de l'histoire des familles qui ont fusionné pour la construire et un déni de la réalité actuelle, où les sensibilités qui forment l'arc de la droite au centre ne correspondent plus forcément aux anciennes appellations.

    Non. Il ne s'agit pas de s'affronter ou de se diviser comme le font les socialistes, mais d'être le plus vivant possible et ainsi plus efficace dans l'opinion. Puisque nous réformons la France, réformons aussi l'UMP en profondeur. Au sommet, le partage des responsabilités n'est pas optimal. Je souhaite qu'il soit clarifié : au secrétariat général, la gestion quotidienne, et au Conseil national, l'organisation des débats. Je demande aussi que les sensibilités actuelles, dont la sensibilité réformatrice et libérale qu'avec d'autres je représente, soient intégrées dans les instances dirigeantes de notre formation et associées à sa gestion. Les Réformateurs sont puissants à l'intérieur du groupe UMP à l'Assemblée nationale, mais ils me paraissent ignorés dans la direction du parti. Notre poids et, en conséquence, notre influence ne sont pris en considération ni par l'exécutif ni par le législatif de l'UMP.

    La diversité de l'UMP est la condition de sa réussite à fédérer toutes les volontés du centre et de la droite. Si cette diversité n'était plus à l'ordre du jour, il faudrait le dire clairement et revenir à ce que la majorité a connu durant les vingt-cinq ans qui ont précédé 2002, c'est-à-dire aux anciennes familles politiques. Cherchons ensemble comment éviter ce retour en arrière, jalonné de tant de mauvais souvenirs.

  • Victoire de Vladimir Poutine aux élections

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    Le chef de l'Etat français a "chaleureusement félicité" son homologue russe.
    Les deux présidents ont "eu un échange de vues sur les questions d'actualité relatives aux relations franco-russes au cours d'une conversation (téléphonique) où le président français N. Sarkozy a chaleureusement félicité V. Poutine pour sa victoire aux élections", a précisé la présidence russe dans un communiqué.

    Poniatowski évasif

    Le président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, Axel Poniatowski (UMP), interrogé sur France Inter sur le fait de savoir si Nicolas Sarkozy avait félicité son homologue russe, est resté évasif.
    "Je ne sais pas. C'est ce que dit le Kremlin mais il n'y a pas eu de communiqué de l'Elysée en ce sens", a-t-il répondu. "Je sais qu'il l'a eu au téléphone. En revanche je ne sais pas ce qu'ils se sont dit et je doute dans tous les cas beaucoup qu'il l'ait félicité chaleureusement", a-t-il ajouté.
    "Ce qui est clair, c'est que cette campagne" pour les élections législatives russes "n'a pas été réalisée très démocratiquement", a estimé M. Poniatowski.
    Mais, "je pense qu'en même temps il ne faut pas diaboliser. On sait que Poutine est très populaire en Russie" et puis "n'oublions pas que la Russie revient de très loin. La Russie était un régime fasciste soviétique, elle traverse une longue période de transition qui est difficile", a-t-il fait valoir.

    Novelli salue la "clarté des résultats"

    Mardi, le secrétaire d'Etat français chargé des Entreprises et du Commerce extérieur, Hervé Novelli, a estimé à Moscou que la "clarté des résultats" aux législatives russes ouvrait une "période de stabilité importante pour les acteurs économiques".
    "Je voulais indiquer que le résultat, la France en prend acte, constate qu'une large majorité s'est portée sur des candidats soutenus par Vladimir Poutine", a déclaré Hervé Novelli, en déplacement en Russie, dans une conférence de presse.
    "C'est vrai que nous avons noté qu'il y a des allégations d'irrégularités qui ont été soulevées par un certain nombre de personnes. Nous attendons évidemment que les autorités russes fassent la lumière sur ces allégations et puissent indiquer ce qu'elles en pensent", a-t-il ajouté.
    "Au-delà des allégations, la clarté des résultats ouvre une période de stabilité qui me semble importante pour les acteurs économiques qui ont besoin de visibilité, de clarté et de stabilité pour pouvoir améliorer leur activité tant commerciale que financière", a-t-il ajouté.

    Félicitations de Gollnisch

    La seule autre personne à avoir publiquement félicité Vladimir Poutine est Bruno Gollnisch, député européen, responsable des affaires internationales du Front national. Pour lui, "ces élections, qu'ils s'agissent des résultats du parti gouvernemental ou ceux du parti Libéral-démocrate, traduisent une renaissance de l'affirmation du fait national et de la fierté russe".
    "Cette traduction est peut-être imparfaite, mais comment ne pas être stupéfait du culot des donneurs de leçons occidentaux, naguère muets à l'époque communiste, sur le manque de démocratie en Russie", a-t-il ajouté.
    "Ce pays où les dirigeants des principaux complexes militaro-industriels détiennent la presse et la télévision pro-gouvernementale (...) est-ce seulement la Russie de Poutine, ou bien aussi la France de Sarkozy ?", a-t-il demandé, en faisant référence à "Matra, Dassault, Bouygues".
    "Nos démocraties doivent balayer devant leurs portes, et préparer avec la Russie les coopérations fructueuses du grand espace boréal qui, mieux que l'Union européenne, peut répondre aux défis du monde de demain" déclare-t-il.