Gollnisch
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Victoire de Vladimir Poutine aux élections
Le chef de l'Etat français a "chaleureusement félicité" son homologue russe.
Les deux présidents ont "eu un échange de vues sur les questions d'actualité relatives aux relations franco-russes au cours d'une conversation (téléphonique) où le président français N. Sarkozy a chaleureusement félicité V. Poutine pour sa victoire aux élections", a précisé la présidence russe dans un communiqué.
Poniatowski évasif
Le président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, Axel Poniatowski (UMP), interrogé sur France Inter sur le fait de savoir si Nicolas Sarkozy avait félicité son homologue russe, est resté évasif.
"Je ne sais pas. C'est ce que dit le Kremlin mais il n'y a pas eu de communiqué de l'Elysée en ce sens", a-t-il répondu. "Je sais qu'il l'a eu au téléphone. En revanche je ne sais pas ce qu'ils se sont dit et je doute dans tous les cas beaucoup qu'il l'ait félicité chaleureusement", a-t-il ajouté.
"Ce qui est clair, c'est que cette campagne" pour les élections législatives russes "n'a pas été réalisée très démocratiquement", a estimé M. Poniatowski.
Mais, "je pense qu'en même temps il ne faut pas diaboliser. On sait que Poutine est très populaire en Russie" et puis "n'oublions pas que la Russie revient de très loin. La Russie était un régime fasciste soviétique, elle traverse une longue période de transition qui est difficile", a-t-il fait valoir.
Novelli salue la "clarté des résultats"
Mardi, le secrétaire d'Etat français chargé des Entreprises et du Commerce extérieur, Hervé Novelli, a estimé à Moscou que la "clarté des résultats" aux législatives russes ouvrait une "période de stabilité importante pour les acteurs économiques".
"Je voulais indiquer que le résultat, la France en prend acte, constate qu'une large majorité s'est portée sur des candidats soutenus par Vladimir Poutine", a déclaré Hervé Novelli, en déplacement en Russie, dans une conférence de presse.
"C'est vrai que nous avons noté qu'il y a des allégations d'irrégularités qui ont été soulevées par un certain nombre de personnes. Nous attendons évidemment que les autorités russes fassent la lumière sur ces allégations et puissent indiquer ce qu'elles en pensent", a-t-il ajouté.
"Au-delà des allégations, la clarté des résultats ouvre une période de stabilité qui me semble importante pour les acteurs économiques qui ont besoin de visibilité, de clarté et de stabilité pour pouvoir améliorer leur activité tant commerciale que financière", a-t-il ajouté.
Félicitations de Gollnisch
La seule autre personne à avoir publiquement félicité Vladimir Poutine est Bruno Gollnisch, député européen, responsable des affaires internationales du Front national. Pour lui, "ces élections, qu'ils s'agissent des résultats du parti gouvernemental ou ceux du parti Libéral-démocrate, traduisent une renaissance de l'affirmation du fait national et de la fierté russe".
"Cette traduction est peut-être imparfaite, mais comment ne pas être stupéfait du culot des donneurs de leçons occidentaux, naguère muets à l'époque communiste, sur le manque de démocratie en Russie", a-t-il ajouté.
"Ce pays où les dirigeants des principaux complexes militaro-industriels détiennent la presse et la télévision pro-gouvernementale (...) est-ce seulement la Russie de Poutine, ou bien aussi la France de Sarkozy ?", a-t-il demandé, en faisant référence à "Matra, Dassault, Bouygues".
"Nos démocraties doivent balayer devant leurs portes, et préparer avec la Russie les coopérations fructueuses du grand espace boréal qui, mieux que l'Union européenne, peut répondre aux défis du monde de demain" déclare-t-il.