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  • Programme UMP : Madelin prend le maquis et fauche Wauquiez

     

    L’ancien ministre de l’Economie, ex-patron de Démocratie libérale, publie sur son blog un billet dans lequel il écrit tout le mal qu’il pense des propositions économiques et sociales de l’UMP. Décoiffant.

     

    (Alain Madelin)
                                                                    (Alain Madelin)

     

     

    Il aura fallu que Jean-François Copé organise un grand raout - raté - à Lambersart pour que les Libéraux se réveillent enfin. Pas ceux de l’UMP, qui, « pour peser dans le débat présidentiel » se sont contentés d’organiser un dîner le 9 novembre, mais les historiques, tel Alain Madelin qui s’attaque, via son blog, www.alainmadelin.fr avec virulence au programme économique et social de l’UMP. 
     
    Dans un billet aimablement intitulé « Le programme de l’UMP : des propositions indigentes et affligeantes », l’ex-chef de file du libéralisme démonte une à une les cinq grandes propositions du parti majoritaire. 
    La suppression des 35 heures par accords de branche ? « Régressif, selon Madelin, car faut-il le rappeler, cette possibilité de déroger aux 35 heures existe déjà, c’est la loi du 20 août 2008. »
    La déjà débattue fiscalité anti-délocalisation ? L’ex-ministre de l’Economie la juge trompeuse. Pour lui, ce nouveau « bouquet fiscal » ne permettrait en rien de lutter contre les délocalisations, les avantages compétitifs pour les entrepreneurs étant ridiculement faibles. 
    Troisième suggestion de l’UMP : soutenir les PME. « On ne voit guère les miracles que l’on pourrait avoir dans un pays qui comme la France voit déjà 32% de ses marchés publics attribués aux PME », s’insurge Madelin.
     
    Mais c’est surtout la proposition phare du parti, et au passage du futur candidat Sarkozy, qui fait bondir le libéral : « préserver un modèle social généreux en luttant contre les dérives de l’assistanat. » Si Madelin admet volontiers la nécessité de préserver notre modèle social, il déplore le manque de volonté d’entreprendre une vraie « réforme structurelle ». Selon lui, l’UMP mise tout sur « la chasse aux fraudeurs et la lutte contre les dérives de l’assistanat », sujet effectivement central du discours prononcé par le chef de l’Etat à Bordeaux. « Si indiscutablement ces thèmes ont un écho dans les milieux populaires, il s’agit de sujets à manier avec précaution car il concerne la détresse humaine et le devoir de solidarité nationale », prévient Madelin, dans un élan d’humanité. Pendant que Laurent Wauquiez, fondateur de la Droite sociale, tape sur les assistés, Alain Madelin, libéral revendiqué, alerte sur les dangers d’un discours anti-assistanat stigmatisant et clivant. C'est vraiment la droite à l'envers.
  • Exit les langues régionales : la France au français !

    « Nos enfants parlent texto, il faut renforcer le français et ce n'est pas en faisant appel aux langues régionales », déclarait l'un des opposants aux langues régionales, Jean Pierre Fourcade, sénateur UMP lors du débat qui a eu lieu le 18 juin au Sénat à propos de la modification de la Constitution.

    En effet, les sénateurs ont voté à la majorité de 216 voix contre 103 un amendement demandant le retrait de la référence aux langues régionales dans l'article 1 de la Constitution.

    Lorsque la diversité linguistique et culturelle est prônée dans le monde entier, la France est plus nationaliste que jamais. Il s'agit d'un des derniers pays en Europe à refuser de donner une place officielle aux langues régionales. À l'heure où la France est épinglée par les rapports internationaux sur son traitement des problématiques minoritaires, elle ne montre pas le visage d'un pays tolérant, bien au contraire.

    Le texte prévoyant l'inscription des langues régionales dans la Constitution avait pourtant été adopté à la quasi-unanimité à l'Assemblée nationale, mais au Sénat la majorité UMP, ainsi que les communistes, les centristes, les radicaux et quelques socialistes ont voté un amendement demandant son retrait.

    Déjà avant-hier, l'Académie française estimait que les langues régionales étaient un danger pour l'identité nationale, estimant que l'exclusivité du français était nécessaire dans un pays qui n'aime ni la langue anglaise, ni les langues régionales, ni certainement les autres langues dans la monde.

    Doit-on en conclure qu'en France, le mot identité ne peut se prononcer qu'en langue française ? Ce vote du Sénat est au moins une belle preuve d'un jacobinisme farouche où la diversité n'a pas sa place. Alsaciens, Basques, Bretons, Catalans, Corses, Occitans, Flamands, Bourguignons... doivent-ils se considérer comme des étrangers ?

    A quoi joue-t-on à l'UMP ? La France a besoin de réformes profondes, de réformes structurelles, culturelles, politiques et économiques. Ce refus du Sénat est décidément de très mauvaise augure pour le succès des réformes que nous espérions. C'est à l'UMP de montrer l'exemple, de montrer le chemin de la modernité et des réformes.

    Claude Guillemain

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  • Novelli : "Réformons l'UMP en profondeur"

      http://www.lefigaro.fr/politique/2008/03/24/01002-20080324ARTFIG00220-novelli-reformons-l-umpen-profondeur-.php

    Propos recueillis parJudith Waintraub
    24/03/2008 | Mise à jour : 08:14 |
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    Hervé Novelli : « L'UMP doit créer son propre espace pour aider, éclairer, voire devancer l'exécutif. » Crédits photo : Le Figaro

    Le président des Réformateurs demande que la sensibilité libérale soit prise en compte au sein du parti.

    Hervé NOVELLI.   Nous portons chacun à l'intérieur de l'UMP une part de responsabilité. Le parti n'est plus assez ce lieu de débat collectif, d'expression de la diversité des sensibilités et d'offensive intellectuelle contre la gauche qu'il était lorsque Nicolas Sarkozy le présidait. Cette dernière lacune a été particulièrement criante aux municipales. Il y a eu trop peu de mobilisation nationale pour ré­pondre à la campagne de la gauche sur le problème du pouvoir d'achat, qui est réel, ou sur le prétendu plan de rigueur qui allait suivre les élections.

    L'UMP doit créer son propre espace pour aider, éclairer, voire devancer l'exécutif, comme elle le faisait depuis 2004. Les Réformateurs organiseront, le 6 mai, un grand « rendez-vous de la réforme » pour faire le bilan de celles déjà en vigueur, identifier celles qui doivent être engagées au plus vite et proposer leurs solutions pour atteindre les objectifs fixés par le président de la République. Quand Nicolas Sarkozy présidait l'UMP, il faisait vivre le débat par des colloques ou même des votes en conseil national. Cela doit continuer et s'amplifier. Sous sa présidence, le parti était pluriel. Depuis dix mois, nous n'avons pas eu le temps de reconstituer ce climat, au risque d'apparaître comme exclusivement suiviste. Une UMP monolithique serait à la fois une trahison de l'histoire des familles qui ont fusionné pour la construire et un déni de la réalité actuelle, où les sensibilités qui forment l'arc de la droite au centre ne correspondent plus forcément aux anciennes appellations.

    Non. Il ne s'agit pas de s'affronter ou de se diviser comme le font les socialistes, mais d'être le plus vivant possible et ainsi plus efficace dans l'opinion. Puisque nous réformons la France, réformons aussi l'UMP en profondeur. Au sommet, le partage des responsabilités n'est pas optimal. Je souhaite qu'il soit clarifié : au secrétariat général, la gestion quotidienne, et au Conseil national, l'organisation des débats. Je demande aussi que les sensibilités actuelles, dont la sensibilité réformatrice et libérale qu'avec d'autres je représente, soient intégrées dans les instances dirigeantes de notre formation et associées à sa gestion. Les Réformateurs sont puissants à l'intérieur du groupe UMP à l'Assemblée nationale, mais ils me paraissent ignorés dans la direction du parti. Notre poids et, en conséquence, notre influence ne sont pris en considération ni par l'exécutif ni par le législatif de l'UMP.

    La diversité de l'UMP est la condition de sa réussite à fédérer toutes les volontés du centre et de la droite. Si cette diversité n'était plus à l'ordre du jour, il faudrait le dire clairement et revenir à ce que la majorité a connu durant les vingt-cinq ans qui ont précédé 2002, c'est-à-dire aux anciennes familles politiques. Cherchons ensemble comment éviter ce retour en arrière, jalonné de tant de mauvais souvenirs.