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Musulmans

  • Après l'annulation par un juge civil de Lille en avril d'un mariage ...

    Après l'annulation par un juge civil de Lille en avril d'un mariage entre deux musulmans pour cause de non-virginité.

    Certains préconisent un pourvoi du parquet général dans l'intérêt de la loi.

    D'autres déclarent qu'il faut supprimer toute possibilité d'annuler un mariage.

    Comme libéral et réformateur, je crois que les gens sont capables de savoir mieux que moi ce qui est bon pour eux, et je crois à la valeur du contrat, dans la mesure où il n'est pas imposé par la violence ou obtenu par tromperie, mais résultat d'une entente.

    Quant au droit à la différence il n'exclut pas de respecter les lois en vigueur dans le pays d'accueil. Mais il n'empêche pas de conserver ses coutumes si (et seulement si) elles sont compatibles avec lesdites lois.

    Je ne vois pas en quoi le fait de demander à une femme d'être vierge avant le mariage est contraire à nos lois, même si c'est ringard et si, effectivement, la femme n'en demande pas autant à son fiancé (mais elle aura du mal à vérifier). Je rappelle que certains catholiques sont tout aussi pointilleux sur la chose. On peut aussi annuler un mariage qui n'est pas consommé : la Princesse de Monaco le fit, et pas par la loi mais directement par le pape, ce qui lui évita l'excommunication liée au divorce.

    Prenons le port du voile à l'école : si l'école publique obligeait les parents à s'engager sur un règlement intérieur et que les gens soient libres d'aller dans une autre école si on veut leur imposer quelque chose qui ne leur convient pas, il n'y aurait pas eu besoin de légiférer, avec pour résultat que les musulmans sont maintenant en droit de faire enlever les arbres de Noël.

    C'est ça aussi le respect de la liberté et du développement individuel.

    Claude Guillemain

  • Caricatures : un dossier vide pour un procès inique

    Communiqué de presse - 6 février 2007


    Le procès des caricatures.

    A la veille du procès intenté par La Grande Mosquée de Paris et l’UOIF à l’encontre de Charlie Hebdo. Alternative Libérale s’insurge contre cette tentative d’intimidation contre la presse et soutient pleinement la rédaction de l’hebdomadaire dans son combat pour la liberté d’expression.
    En septembre 2005, la publication de caricatures du prophète Mahomet par le journal danois Jyllands Posten provoque une vague d’indignation dans les pays musulmans. En France, elles sont reproduites dans plusieurs journaux. Etrangement, seul Charlie Hebdo est traîné aujourd’hui devant les tribunaux, pour deux de ces dessins et une couverture de Cabu.

    La Grande Mosquée de Paris et l’Union des Organisations Islamiques de France avancent que ces caricatures sont insultantes pour l’ensemble des musulmans et qu’elles incitent donc au racisme. Voire. Le premier dessin représente un kamikaze arrivant au paradis, à qui l’on annonce que le stock de vierges est épuisé. Le second représente le prophète coiffé d’une bombe en lieu et place d’un turban. Quand à Cabu, il dessine un prophète désespéré par les intégristes. Dans les trois cas, il est évident que ces caricatures dénoncent les seuls terroristes et leurs inspirateurs et non l’ensemble des croyants. Dès lors, l’accusation de racisme ne trompe personne : son unique but est de donner un peu de matière à un dossier vide.

    Du même coup, les impétrants commettent simultanément deux fautes considérables. La première, c’est de se rendre coupable d’un amalgame contre lequel ils prétendent lutter. Pourquoi donc les représentants musulmans français voient-ils d’un mauvais œil que l’on caricature l’utilisation de leur religion à des fins terroristes ? La seconde, c’est de bafouer la liberté d’expression, valeur sur laquelle les libéraux ne sont pas prêts à transiger. De même que les musulmans disposent de la liberté de conscience et de culte en France, ce qui est parfaitement légitime, tous les citoyens – y compris ceux nés de parents musulmans - sont libres de ne pas adhérer à leurs croyances, libres de les critiquer et même de les combattre. Exactement comme pour toutes les autres religions.

    Ces responsables musulmans se sont donc lourdement trompés en s’engageant dans un combat douteux. Mais ils se sont aussi trompés sur le sens à donner à ces caricatures. En creux, elles montrent que la religion musulmane trouve sa place dans le débat philosophique français : les autres religions ne sont-elles pas caricaturées à tour de bras depuis belle lurette ? Ils n’avaient donc qu’une chose à faire : prendre acte de cette bonne nouvelle.

    Edouard Fillias
    Président d’Alternative Libérale
    Candidat à l’élection présidentielle