Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Réseau des Bretons de l'Etranger - Page 37

  • Il faut oser poser la question du statut des fonctionnaires


    Il faut oser poser la question du statut des fonctionnaires

    Deux dossiers ont évoqué avec acuité la question des fonctionnaires et de leur mode d’embauche. Le premier est celui de la titularisation des fonctionnaires et le second celui des licenciements de ces mêmes fonctionnaires.

    En premier lieu, l’annonce de Nicolas Sarkozy de titulariser l’ensemble des contractuels de la Fonction Publique a fait l’effet d’une bombe. Attention, ces « contrats » appelés aussi CDD et CDI n’ont rien à voir avec des contrats de droit privé. De droit public, ils sont de nature très spécifique, avec des contraintes et des obligations propres à l’administration qui les emploie et qui différencient nettement leur statut de celui des salariés soumis au code du travail.

    Cette tribune a été publiée dans le Figaro du jeudi 25 février 2010

    Petit rappel historique : l’exclusion des contrats de droit privé du secteur public, situation qui prévaut aujourd’hui, n’est pas un principe traditionnel de l’administration française. Jusqu’à 1996, dans les administrations, les salariés soumis au droit du travail coexistaient avec les contractuels de droit public. Mais les juges, un beau jour, sous prétexte qu’ils trouvaient trop compliqué de distinguer les uns des autres, décidèrent qu’il fallait les traiter tous comme des agents publics : c’est la jurisprudence dite « Berkani », du nom d’un aide de cuisine au Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (CROUS) de Lyon.

    Depuis 1996, on nous dit que tous les non-fonctionnaires « travaillant pour le compte d’un service public à caractère administratif », sont des agents contractuels de droit public « quel que soit leur emploi ». Un cuisinier, un serveur de restaurant ne doivent donc pas être soumis au code du travail si ce restaurant est scolaire, universitaire ou administratif. Les hommes ou les femmes de ménage qui balaient, le soir, les locaux de la sous-préfecture sont des salariés de droit privé si c’est une société de service payée par l’État qui les emploie, mais non si c’est l’État lui-même, et ainsi de suite.

    La titularisation des contractuels de droit public va complètement à l’encontre de la réforme de la fonction publique et de ce qui se passe dans le reste de l’Europe où tous les pays passent petit à petit leurs fonctionnaires non régaliens sous contrats de droit privé. Même si les recrutements par contrat dans la fonction publique française sont, il est vrai, une collection de cas particuliers sans aucune cohérence, invoquer cela pour prétendre qu’il faudrait titulariser tous les contractuels n’a pas de sens à l’heure même où tous nos voisins européens passent leurs agents publics sous contrats de droit privé.

    Quant au décret fixant les modalités de licenciement des fonctionnaires suite à une réorganisation, en cours de rédaction à Bercy, il fait couler beaucoup d’encre. Il survient suite au vote définitif de la loi Mobilité dans la Fonction publique en août 2009 après avoir mis un an pour faire le chemin entre le Sénat et le Palais Bourbon. Le décret précise que, pendant cette période de mise en disponibilité, l’agent de l’Etat peut être réintégré mais que, s’il refuse à nouveau trois postes, il peut « être licencié après avis de la commission administrative paritaire ou s’il a droit à pension, admis à la retraite ». En clair : après refus de six propositions de poste, l’agent pourrait être licencié. Il faut raison garder : des milliers de licenciements annoncés par les cassandres syndicales, il ne sera rien. Depuis 1984, la possibilité de licencier est déjà inscrite dans le statut de la fonction publique à l’article 51 de la loi de 1984 proposée par le ministre du gouvernement socialiste Anicet Le Pors.

    Pour autant, presque 20 ans plus tard, sur plus de 5 millions de fonctionnaires des trois fonctions publiques, ce sont seulement 55 agents publics qui ont été licenciés et tous pour insuffisance professionnelle. Si le licenciement existe déjà bel et bien dans la fonction publique, les indemnités chômage pour ceux qui seraient, de façon involontaire, privés d’emploi existent aussi et ce depuis 2008. Bref, le décret qui fait scandale ne va pas changer grand-chose. Plus : il confirme que les fonctionnaires qui auront refusé 6 propositions de postes seront considérés comme privés involontairement d’emploi et auront droit à l’assurance chômage. Dès lors une question se pose : pourquoi ne pas réconcilier, une bonne fois pour toutes, les secteurs public et privé avec des règles communes et claires de droit privé ? Au-delà de ces polémiques autour de la titularisation des contractuels et d’hypothétiques licenciements, diviser la France en un monde du public abrité du hasard et laisser les salariés du secteur privé aux aléas de la vie économique demeure absolument inéquitable.

  • Bretagne Libérale - Breizh Frankizour

    Bretagne Libérale - Breizh Frankizour

    Pour la Bretagne, empruntons les chemins de la liberté.
    Les libéraux ont plus que jamais pour devoir de soutenir
    par leurs analyses et leur engagement les réformes menées par Nicolas Sarkozy et Bernadette Malgorn.

    Certes, les libéraux sont orphelins non seulement d’Alain Madelin, mais aussi, d’un débat qui aurait plus largement pris en compte les idées et les propositions qui sont les leurs depuis longtemps, et dont ils pensent qu’elles sont une exigence pour la Bretagne,la France et l’Europe.

  • Wall Street manœuvre, la zone euro s'organise

     

    Plusieurs banques de Wall Street, incluant Goldman Sachs et JPMorgan Chase, auraient aidé la Grèce à dissimuler l'ampleur de sa dette durant les dix dernières années [leJDD]. En effet, selon le New York Times, elles auraient utilisé des instruments financiers complexes comme ceux qui ont été à l'origine de la crise financière américaine [LeFigaro].

    Alors que Georges Papandréou, Premier ministre grec, a exprimé des regrets sur la réaction qu'il juge "pour le moins timorée" des Européens face aux attaques spéculatives contre son pays [LeMonde] à l'issu du Conseil européen extraordinaire du 11 février, la presse relaie largement la complicité des marchés qui aujourd'hui spéculent et poussent la Grèce vers la banqueroute.

    Les 27 ont trouvé un accord de principe pour fournir à la Grèce une aide financière d’urgence [Presseurop] qu'il faudra concilier avec l'article 123 du Traité de Lisbonne qui interdit les aides financières entre Etats membres. Il pourrait s'agir d'une aide intergouvernementale hors du cadre des traités.

    Ce matin, les ministres des Finances de l'Eurogroupe (zone euro) et de l'Ecofin (UE) chercheront à mettre sur pied une surveillance sans précédent de la politique économique de la Grèce [France2]. Cette première marque la naissance d'une gouvernance économique dans l'Union qu'il faudra probablement pérenniser.

    En savoir plus:

    Le Conseil européen au secours de la Grèce - Touteleurope.fr

    La zone euro se prépare à aider la Grèce - Touteleurope.fr

    Comparatif : Le déficit public dans la zone euro - Touteleurope.fr