Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Réseau des Bretons de l'Etranger - Page 38

  • Endettement et dépense publique

    Endettement et dépense publique

    Posted: 09 Feb 2010 08:35 AM PST

    Intervention de Christian Vanneste, député UMP du Nord, devant les Contribuables associés sur le thème de “l’endettement et dépenses publiques”. Nous attendons vos commentaires !

    Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient atteints. C’est ainsi que l’on peut résumer la situation angoissante des pays développés au lendemain de la crise financière des banques de 2008. 2009 et à la veille peut-être de la crise financière des États avec le risque du parfois évoqué. On pense particulièrement aux PIGS, et singulièrement à la Grèce. Déficit, endettement, montée des taux d’emprunt. La Grèce emprunte à presque 7% quand l’Allemagne est à 3.

    Le fait que nous soyons plus prêts de l’Allemagne que de la Grèce devrait nous rassurer. Avec une plus grande lucidité, 75% des Français se disent « inquiets » des déficits et de la dette selon un sondage Ifop publié le 28 janvier dernier. Les chiffres sont effectivement inquiétants : un déficit de 150 Milliards d’euros pour 2010, une dette de 1 500 milliards à laquelle il faudrait ajouter 1 000 milliards pour les retraites à venir des fonctionnaires, et une croissance rabougrie à 1,4%. Les Français prennent conscience de leur responsabilité envers les générations futures. Avec raison, ils souhaitent réduire les dépenses plutôt que d’augmenter les impôts. Ils ne mesurent pas suffisamment la perte de compétitivité de nos entreprises, et le recul de l’attractivité de notre territoire (29% seulement).

    Cette situation particulière de la France n’est pas provoquée par la crise. Celle-ci la rend seulement plus perceptible, et sans doute de manière insuffisante puisque les agences de notation gratifient encore la France d’un triple A. Pour en revenir à La Fontaine, c’est plutôt sympathique de donner la même note à la cigale française qu’à la fourmi allemande, car la cigale aurait beaucoup de mal à vendre les actifs qui lui valent sa bonne réputation.

    L’État financier de notre pays a des causes. Il aura des conséquences. Il exige des solutions.

    Pour les causes, l’image de la cigale les résume. Ce sont les 30 piteuses de Nicolas Baverez. C’est le cri d’alarme du Rapport Pébereau commandé par Thierry Breton en juillet 2005. Celui-ci soulignait déjà la multiplication de la dette par 5 depuis 1980, passée d’1/5ème aux 2/3 du PIB en 25 ans. L’augmentation de la dette ne résulte pas d’un effort pour la croissance, mais pour l’essentiel d’une gestion peu rigoureuse. On peut comprendre qu’en 1993, on creuse le déficit et qu’on accroisse la dette pour relancer la machine. Le problème c’est que cela fait 35 ans que cela dure à deux petites exceptions près pour la dette et que cela n’a rien relancé du tout. La France avec ses 53% de dépense publiques même depuis 2002 est resté l’un des pays les plus socialistes du monde. Les prélèvements obligatoires y demeurent très élevés, autour de 43%. La France est caractérisée par le poids de sa fonction publique : c’est Jacques Marseille, dans La guerre des deux France, qui soulignait que la France disposait de 10 fonctionnaires pour 100 habitants contre 6 en moyenne en Europe. L’emploi public est supérieur à 20% contre 16% en Allemagne. Surtout, elle a fait peu d’efforts contrairement à ses concurrents et néanmoins amis. La France voit aujourd’hui sa dette augmenter à partir d’un point haut, alors que beaucoup d’autres pays avaient auparavant réussi à la réduire, l’Italie de 19,5 points, la Belgique de 53 points, le Canada souvent cité en exemple de 38 points. La Suède a été exemplaire : 36 points de gagnés à 47,4. Elle est remontée aujourd’hui à 51,6. Entre 96 et 2007, la Suède, c’est la croissance, une progression du PIB plus forte que celle des dépenses publiques et une diminution des prélèvements obligatoires. L’Allemagne est à 74% de dette par rapport au PIB, et la France à 86,7 %.

    L’addiction à la dépense publique y est telle qu’un système de vases communicants s’est mis en place. En 1981, l’État représentait 55% de la dépense publique, les collectivités 16,9% et la sécurité sociale 27,6%. En 2008, l’État, c’est 34,2; 20,9 pour les Collectivités territoriales et 43,9 pour la sécurité sociale. Les fonctionnaires non remplacés lors de leur départ à la retraite sont réapparus en plus grand nombre encore dans les collectivités, bien au-delà des effets de la décentralisation.

    Les conséquences de cette dérive, c’est d’abord notre perte de compétitivité. Marc Ladreit de Lacharrière résumait ainsi : 10 ans d’euros + 10 ans de 35 heures. Les exportations des produits français vers les grands pays sont de 3% contre 10 pour l’Allemagne. Nous avons reculé de 5% dans les exportations de la zone euro dans les 6 dernières années. L’effet cumulé de l’Euro et des amortisseurs sociaux a eu un résultat anesthésiant. La seconde conséquence, c’est avec la part croissante du service de la dette dans nos budgets, la réduction de la marge de manoeuvre qu’on évalue au maximum à 15%. La troisième conséquence, c’est l’effet boule de neige : le déficit augmente notamment pour répondre à la crise, la charge de la dette augmente, ce qui augmente encore le déficit, avec le risque de la dégradation de la note de la France sur les marchés.

    Un livre de Reinhart et Rogoff qui vient d’être publié aux États-Unis, This Time is different, montre le lien quasi constant entre la dette et la faiblesse de la croissance. Au-delà de 90% du PIB, elle va condamner à aborder la sortie de crise avec 1 point de moins de croissance que ce que nous connaissions auparavant. Avec des déficits de 2,5 dans les années 80/90, nous avions 2,4% de croissance. 2,9% de déficit en 90/2000 et 2% de croissance, 3,9 en 2000/2010 et 1,9% de croissance. La dette, c’est le chômage, c’est la décroissance, c’est un avenir obéré.

    Y-a-t-il des solutions ? L’inflation est exclue notamment en raison de notre appartenance à l’Euroland. Reste donc apparemment l’augmentation des prélèvements obligatoires qui serait, dans le cas de la France, suicidaire. Nous avons déjà donné. Il y a toutefois l’absurde taxe carbone qui malgré les remboursements aurait dû rapporter 2,5 milliards d’euros à l’État. Est-il vraiment sérieux de surtaxer les entreprises d’un pays qui produit 1% du gaz carbonique mondial. Le Don quichottisme écologique n’a guère entraîné l’enthousiasme à Copenhague.

    Il ne resterait apparemment que les économies. Il y a des gisements possibles. Sans parler des mesurettes du Rapport Warsmann, on peut évoquer en premier lieu les efforts de mutualisation et d’externalisation, par exemple pour le parc automobile du Ministre de la Défense. En second lieu, la réforme des collectivités territoriales qui aurait du aboutir à la suppression du Département. Mais on va encore choisir une demi-mesure comme l’ont été les heures supplémentaires défiscalisées pour les 35h, ou le Bouclier fiscal pour la suppression de l’ISF. En troisième lieu, il faudrait modifier la Constitution afin d’y inscrire le principe d’un montant maximal du déficit des administrations publiques, corrigé des incidences du contexte économique. L’Allemagne l’a fait en juin dernier pour bloquer le déficit à 35% du PIB dès 2016 et à revenir à 60% en 10 ans. Ce ne serait possible pour la France qu’à l’horizon 2020-2022.

    Le Gouvernement français a choisi une politique plus iconoclaste, en pariant que ce sera Phénix et non pas Gribouille. On essaie à la fois d’abaisser la mauvaise dette du fonctionnement et d’augmenter la bonne dette de l’investissement, qui va à terme permettre de relancer la compétitivité de notre économie. Il faudrait peut-être à cet égard également choisir entre les bons et les mauvais impôts. La montée irresponsable des fiscalités locales doit également pouvoir être stoppée. En revanche je reste partisan d’une TVA augmentée pour faire payer une partie des charges qui ne sont pas liées aux entreprises comme la famille ou la maladie aux produits importés et aux touristes.

    La difficulté de prendre des mesures cohérentes, claires et constantes pour le long terme est sans doute le risque de toute démocratie et singulièrement la faiblesse de la nôtre. Henri Kissinger disait : «  les leaders modernes sont plus préoccupés par l’environnement immédiat et l’humeur des opinions publiques et ils oublient trop les tendances longues de l’Histoire ». Hubert Reeves disait qu’au NIMBY, « pas dans mon jardin » s’ajoutait le NIMTOO « pas durant mon mandat ». C’est pourtant le moment d’assumer ces mesures courageuses pour nous faire sortir du cercle vicieux initié il y a plus de 30 ans. La France a des atouts, notamment sa démographie. Elle a une grande faiblesse, le poids de sa dépense publique dont elle doit se délivrer.

    Bon anniversaire, Contribuables associés !

    Posted: 09 Feb 2010 12:56 AM PST

  • LES LIBERAUX CONSERVATEURS CONTRE LA DIVISION.

    jean francois touze

    par Jean-François Touzé, Porte parole de l’Alliance pour les libertés, conseiller régional d’Ile de France.

    La politique est aussi affaire de mode. Celle du moment étant à la recherche « à droite » d’ une offre supposée nouvelle permettant  une alternative au sarkozisme,  gogos, aigris et déçus convergent et font déjà mouvement vers le bœuf  dont  ils espèrent, grenouilles parmi les crapauds, faire leur roi.

    Ainsi certains archéo gaullistes ou républicains de salon à la Dupont Aignan qui  commencent à avoir pour Dominique de Villepin les yeux de Chimène ; ainsi le CNI qui, non content de présenter aux élections régionales  une   liste en Pays de Loire se faisant de fait le meilleur allié de la gauche, vient, par la voix de son nouveau président, de publier un communiqué de soutien à l’ancien premier ministre. Le CNI qui pourtant, avec ses responsables sincères et talentueux animés de convictions fortes, incarne une vraie légitimité à droite et  pourrait avoir, s’il le voulait et faisait les bons choix, un rôle considérable a jouer dans les années qui viennent; ainsi quelques demi-soldes du chiraquisme  qui sentent pousser sur leur flan gauche les ailes de la revanche ; ainsi la maigre armée de bourbaki des anti occidentalistes rances, nostalgiques d’on ne sait quelle grandeur factice et de la fantasmagorique « politique arabe de la France » qui n’oublient pas le discours prononcé par Villepin à l’ONU contre l’engagement de notre pays aux cotés de ses alliés en Irak et ses mises en garde contre l’administration bush dont la politique étrangère serait menée par les néocons « amis de Sharon» .

    Il n’existe certes et heureusement pas le moindre risque de voir Villepin l’emporter lors de la prochaine Présidentielle. Je doute tout autant, comparaison n’étant pas raison, de ses capacités à devenir le Chevènement d’un Sarkozy concourant pour un second mandat.

    Il n’en reste pas moins vrai que, face à une gauche qui sait, lorsqu’il le faut, se rassembler, à un parti socialiste  en voie de reconstruction et à une extrême gauche en embuscade, la droite ne peut se permettre le luxe de la division.

    Tout n’est, certes, pas bleu en Sarkozie. Mais jusqu’à présent l’essentiel a été préservé.

    Pour les libéraux conservateurs que nous sommes, le risque d’une nouvelle expérience socialiste, nécessairement plus radicale encore que ne le furent les précédentes, n’est pas acceptable.

    Pour gagner, la droite doit certes se rassembler. Mais elle ne doit pas oublier les valeurs et les principes qui, en 2007, ont permis au candidat Sarkozy de l’emporter, faute de quoi les électeurs déçus qui seraient amenés à se réfugier en 2012 dans l’abstention ou qui voteraient pour des candidats marginaux pèseraient d’un lourd poids sur le sort des urnes et, partant, sur le destin de notre pays et de notre civilisation.

    La droite doit être rassemblée mais elle doit aussi être droitisée. Dans ces conditions, il est urgent, il est nécessaire, il est indispensable  que s’organise, existe et pèse un un pôle de conviction reconnu et audible au sein de la majorité présidentielle.

  • Crise financière : comment éviter l'explosion ?, par Pierre Larrouturou

    LE MONDE | 13.01.10

    Peut-on soigner une gueule de bois avec un double whisky ? Peut-on sortir de la crise de la dette en accumulant plus de dette encore ? Dans tous nos pays, beaucoup s'alarment aujourd'hui de la fuite en avant des finances publiques mais tous savent que, dans l'état actuel de nos économies, stopper les déficits amènerait à replonger dans une récession profonde. "Il y a une bombe sous la reprise actuelle, c'est l'endettement public" affirmait récemment Pascal Lamy, le directeur général de l'OMC, mais il ne conseillait pas pour autant de stopper les déficits. Que choisir ? Sombrer dans le gouffre de la récession (tout de suite) ou foncer dans le mur de la dette (dans quelques années) ?
    En quinze mois, la dette publique des Etats-Unis a augmenté de 2.000 milliards, soit 14 % du PIB américain. Pour éviter un effondrement complet de leur économie, les Etats-Unis ont "brulé" en quinze mois l'équivalent de toutes les réserves accumulées par la Chine en vingt ans.
    Quant à la Chine elle-même, c'est peu dire que son économie est instable : "88 % de la croissance vient de l'investissement. Jamais, dans aucun pays, on n'a vu une croissance aussi déséquilibrée" explique Stephen Roach, Chef-économiste de Morgan Stanley. Pour éviter la récession, le gouvernement chinois a lancé un plan de relance représentant 13 % du PIB et a obligé les banques à distribuer un maximum de crédits. En un an, les banques chinoises ont distribué en crédits plus de 30 % du PIB. C'est du jamais vu. Dans aucun pays au monde !

    "Le rétablissement chinois n'est ni stable, ni solide, ni équilibré" admettait le 10 septembre le Premier Ministre, Wen Jiabao. Le même jour, Xu Xionian, Professeur à la China Europe International Business School, affirmait : "Pour apaiser sa soif, la Chine a bu du poison."
    Paul Krugman, Prix Nobel d'économie, estime que les risques d'un retour à la récession dès la fin 2010 sont "de 30 à 40 %". L'ancien Chef économiste du FMI, Simon Johnson, affirme que "nous nous préparons à une catastrophe énorme". En novembre, la Société Générale a envoyé à ses clients les plus fortunés un argumentaire mettant en avant le risque d'un "global collapse", un effondrement global des marchés. Il n'y a que Nicolas Sarkozy qui ose encore dire publiquement que "tout laisse penser que la croissance revient"

     

    "Le plan Paulson est une transfusion sanguine à un malade souffrant d'une hémorragie interne" affirmait Joseph Stiglitz, Prix Nobel d'économie, en octobre 2008. Un an plus tard, rien n'a changé : on transfuse nos économies à coup de trilliards de dollars sans soigner "l'hémorragie interne". Pour éviter l'explosion, pour éviter le global collapse, il est fondamental de comprendre où est l'hémorragie interne dont parle Stiglitz : pourquoi, dans tous nos pays, l'économie tombe-t-elle en récession si on cesse d'augmenter la dette ? Pourquoi nos économies sont-elles si "accros" à la dette ? Comment les sevrer ?
    C'est en observant l'évolution de la dette aux Etats-Unis sur les 50 dernières années qu'on comprend les causes profondes de cette addiction. Jusqu'en 1981, le ratio dette/PIB était parfaitement stable. L'économie n'avait pas besoin de dette pour croître régulièrement. Des règles collectives assuraient une progression régulière des salaires et un partage équitable de la productivité entre salariés et actionnaires. Ce "compromis fordiste" a permis aux Etats-Unis de connaître 30 ans de stabilité. Sans dette.

     

    Mais, en 1981, Ronald Reagan arrive à la Maison blanche. Les libéraux baissent les impôts sur les plus riches, ce qui diminue les recettes fiscales et augmente la dette publique. La dette augmente surtout parce que les politiques de dérégulation amènent à la baisse de la part des salaires dans le PIB. C'est à partir de là que des millions d'Américains commencent à s'endetter pour maintenir leur niveau de vie.
    Les Etats-Unis ne sont pas une exception : dans l'ensemble des 15 pays les plus riches de l'OCDE, la part des salaires représentait 67 % du PIB en 1982. Elle ne représente plus que 57 %.

     

    Sans doute la part des salaires était-elle un peu trop élevée à la fin des années 1970, mais une baisse de 10 points, c'est colossal. Cela pèse très lourdement sur la consommation des ménages. En juillet 2003 déjà, dans son rapport annuel, la Banque des Règlements Internationaux, la "Banque Centrale des Banques Centrales", soulignait le risque d'une récession mondiale par manque de consommateurs.
    Comment expliquer la baisse de la part des salaires ? Dans tous nos pays, la peur du chômage a fortement déséquilibré la négociation sur les salaires : "Si tu n'es pas content, tu peux aller voir ailleurs." Avant même qu'éclate la crise des subprimes, il y avait au Japon 32 % d'emplois précaires; il y avait en Allemagne 4 millions de chômeurs et 6 millions de petits boulots. Avant même qu'éclate la crise, alors que les Etats-Unis étaient officiellement en situation de plein-emploi, il y avait en réalité tellement de bad jobs à 10 ou 15 heures par semaine que la durée moyenne du travail -sans compter les chômeurs- était tombée à 33,7 heures (Source Economic Report of the President 2007).

     

    Dans ce contexte de chômage et de précarité de masse, quel salarié peut négocier une augmentation de salaire ? Qui peut refuser un surcroit de travail ? Qui peut "donner sa démission" en espérant trouver assez vite un autre emploi ? La peur du chômage est dans toutes les têtes. Cette peur a profondément déséquilibré la négociation et la part des salaires est tombée à un plus bas historique. Pendant des années, le système n'a fonctionné que parce qu'on distribuait par la dette le pouvoir d'achat qu'on ne donnait pas en salaire mais la fuite en avant a des limites…
    " Si tu n'es pas content, tu peux aller voir ailleurs " Les racines de la crise financière, c'est 30 ans de chômage et de précarité. C'est à cause du chômage de masse que la part des salaires a tant diminué. C'est à cause du chômage que nos économies ont tant besoin de dette. Le chômage n'est pas seulement une des conséquences de la crise. Il en est l'une des causes premières. Pour éviter l'explosion, pour stopper "l'hémorragie", il faut donc s'attaquer frontalement au chômage. C'est seulement en donnant au plus grand nombre un vrai emploi et une vraie capacité de négociation sur les salaires qu'on sortira de la crise.
    Hélas, à mi-mandat, Nicolas Sarkozy n'a toujours rien fait d'utile dans ce domaine. Le nombre de chômeurs a augmenté de 800.000 en dix-huit mois et Pôle Emploi annonce que un million de chômeurs vont arriver en fin de droit en 2010 mais Sarkozy regarde ailleurs… Pourtant, dans ce domaine, pas besoin de réunir un consensus du G20 pour agir : le Danemark et les Pays-Bas ont montré qu'on pouvait, au niveau d'un pays, construire un nouveau contrat social et diviser par deux le chômage. " Comment vaincre le chômage et la précarité pour sortir de la crise ? " Voilà le grand débat national que Nicolas Sarkozy devrait lancer. Dès demain, ce sera, dans chaque région, le chantier prioritaire d'Europe Ecologie.

    Pierre Larrouturou est économiste et membre du Bureau exécutif d'Europe Ecologie. Dernier livre publié : Crise : la solution interdite chez DDB.