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Réseau des Bretons de l'Etranger - Page 19

  • L’euro est dopé par la fermeté de la BCE en matière d’inflation

    La monnaie européenne a vécu son meilleur premier trimestre de son histoire

    Vu de Suisse, la nouvelle peut surprendre. Mais les chiffres sont imparables, l’euro a vécu un début d’année sur les chapeaux de roue. Au premier trimestre, sa progression face aux principales devises mondiales (+3,5%) n’a jamais été aussi vive pour un début d’année depuis la création de la monnaie unique, note l’agence Bloomberg qui se base sur un indice pondéré. Il faut remonter au dernier trimestre 2008, lorsque les Etats-Unis avaient été mis au tapis par la faillite de la banque Lehman, pour trouver une augmentation plus robuste. Mardi, l’euro s’échangeait à 1,42 dollar, en très léger recul par rapport à la veille, contre un plus bas à 1,29 début janvier. Il valait 1,31 face au franc, contre 1,25 au début de l’année.

    L’explication est à chercher du côté de Francfort: La vigueur de l’euro découle clairement de la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de monter les taux», rappelle Fabrizio Quirighetti, économiste chez Syz & Co. Le président Jean-Claude Trichet a en effet laissé entendre dès le début de l’année qu’il entendait contrer tout dérapage sur le front de l’inflation. Enflammé par l’envol du cours des matières premières, à 2,6% fin mars, le renchérissement est passé il y a trois mois au-dessus de la barre fatidique des 2% au-delà de laquelle la BCE s’estime obligée d’intervenir.

    Prévenir une bulle

    «La BCE n’a qu’un seul mandat, la lutte contre l’inflation. Elle se focalise sur ce chiffre et les marchés ont déjà anticipé la hausse des taux d’intérêt d’un quart de point de ce jeudi», poursuit Fabrizio Quirighetti. Cette décision «téléphonée» devrait être suivie d’au moins deux autres hausses d’un quart de point cette année, selon le consensus. Reste à savoir s’il s’agit de la bonne stratégie à adopter, compte tenu des problèmes de finances publiques des pays dits PIIGS (Grèce, Portugal, Espagne, Irlande et Italie)? Mardi après-midi, les marchés indiquaient que le Portugal devait payer 8,7% pour un emprunt à 10 ans, alors qu’il devait s’acquitter de moins de 7% il y a quelques semaines. «Ne pas monter les taux signifierait courir le risque de créer une bulle en Allemagne, on ferait la même erreur qu’en 2005-07 lorsque la politique monétaire était trop accommodante pour les pays périphériques», rétorque l’analyste, qui admet néanmoins que la manœuvre est délicate.

  • Chères, très chères autorités…

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  • Le plus gros détenteur de la dette américaine n'est plus la Chine, c'est...

    Source : La Tribune.fr - 09/02/2011

      

    L'analyse de l'ex-trader Marc Fiorentino sur l'"arnaque américaine" de 2011. Découvrez qui a supplanté la Chine et le Japon pour le rachat de la dette des Etats-Unis. Stupéfiant !

    Copyright Reuters
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    Madoff était finalement un petit joueur. Avec ses 50 ou 60 milliards de dollars détournés, il n'a pas exploité toutes les possibilités de la fameuse chaîne de Ponzi... Face au tandem Geithner-Bernanke, nos nouveaux Robert Redford et Paul Newman dans ce remake de « l'Arnaque », il faut dire que la concurrence est rude. Décortiquons cette fraude massive car le montage est d'une subtilité perverse et d'une perversité subtile.

    Commençons tout d'abord par un petit rappel : le Trésor américain et la Fed sont deux poches différentes du même argent... Même si la banque centrale américaine est indépendante, ses moyens sont les mêmes que ceux du Trésor américain. Quand la Fed perd de l'argent, et elle va perdre une fortune sur ses achats massifs d'obligations d'État avec la remontée des taux d'intérêt qui s'amorce, cette perte va directement, chaque année, s'imputer au déficit budgétaire américain, un déficit qui est déjà en lambeaux.

    Que s'est-il passé en 2010 ? L'État américain, déjà en faillite virtuelle, a fait de la relance. Il a injecté des centaines de milliards de dollars dans l'économie qu'il n'avait pas. Ces centaines de milliards, le Trésor américain a dû les emprunter. Le problème, c'est que les Chinois ne veulent plus de ces nouveaux subprimes, ni les Japonais ni les pays du Golfe... Les ménages américains ont absorbé une partie de ces déchets napolitains pour placer une épargne récemment reconstituée. Mais cela ne suffisait pas. Dès lors, la Fed est venue prêter au Trésor américain... Mais la Fed et le Trésor, c'est pareil ! C'est de l'argent qui sort d'une poche pour entrer dans l'autre, avec deux poches qui, aujourd'hui, sont percées. On a appris cette semaine, sans surprise, mais tout de même avec effroi, que la Fed était passée devant la Chine et était devenue le plus gros détenteur d'emprunts d'État américains ! Fascinant, non ? L'administration Obama, qui voulait réformer les pratiques bancaires, fait ce qu'aucune banque, ni aucun escroc de haut vol, n'a jamais tenté. Il faut dire qu'ils n'en sont plus à une contradiction près : les vingt plus grosses banques américaines vont verser pour 2010 un montant record de rémunérations : 135 milliards de dollars alors qu'Obama devait briser Wall Street, l'appât du gain et les bonus. Michael Douglas a raison de dire en 2010 : « Greed is not just good, it's legal. » Passons.

    Le problème de ce tour de prestidigitation, ô combien impressionnant, est qu'il ne pourra plus être utilisé en 2011. Vous allez comprendre pourquoi. Les taux montent. La Fed perd donc tous les jours de l'argent sur les 1.100 milliards d'emprunts d'État qu'elle a avalés. Elle va sûrement encore jouer la fuite en avant avec un QE3 ou un QE4 mais elle ne pourra pas continuer à absorber intégralement les besoins d'emprunt de ses collègues du Trésor. Madoff avait besoin que les marchés continuent à monter pour que son arnaque tienne. La crise de Lehman a mis sa belle pyramide à terre. Geithner et Bernanke ont besoin que les taux d'intérêt baissent pour qu'ils puissent continuer à faire voltiger les dollars sans que les spectateurs s'aperçoivent de la supercherie. Oui, mais voilà. Avec des matières premières en folie, du fait entre autres de ce « quantitative easing », des valeurs d'actifs qui montent sous l'effet de la spéculation, des banques qui reprennent leurs plus mauvaises habitudes, les taux grimpent. Doucement mais sûrement. Et il suffit que cette hausse s'accélère pour qu'on découvre que tout cela n'est qu'une gigantesque arnaque.

    Mais alors, me direz-vous, si c'était aussi simple que cela, que fait la police ? La police, c'est-à-dire les agences de notation ou la SEC, est à peu près aussi sévère avec le Trésor américain et la Fed que la police tunisienne l'était avec la belle-famille de Ben Ali ! Notre duo d'équilibristes est aujourd'hui dans une fuite en avant qui ne peut que mener les États-Unis dans un mur. Bravo les artistes !