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Réseau des Bretons de l'Etranger - Page 18

  • Les libéraux doivent faire leur mea culpa

    Publié le 15/10/2011

    http://www.contrepoints.org/2011/10/15/50583-les-liberaux-doivent-faire-leur-mea-culpa

    C’est vrai, les libéraux vous doivent des excuses. Ils doivent dire à quel point ils sont désolés.

    Un article du site Le Parisien Libéral

    Affiche du Parti Libéral Démocrate

    C’est vrai, les libéraux vous doivent des excuses. Ils doivent dire à quel point ils sont désolés. Désolés de ne pas avoir su ou pu conquérir le pouvoir ces dernières années.

    En effet, ce week-end, le vainqueur de la primaire socialiste sera, selon une probabilité de 90% au moins, un adversaire du libéralisme sociétal, et selon une chance de 99,9%, un adversaire du libéralisme économique. Il promettra aux français de lutter contre la crise grâce à plus d’État.

    Le fait est qu’à droite, c’est la même chose. De discours de Toulon en menaces de recapitalisations forcées des banques, l’État est le roi.

    Pourtant, l’État, ou plus exactement l’excès d’État, est à l’origine de la crise, dans le monde entier. Or, les libéraux, actifs sur la scène politique par divers moyens, Alain Madelin en 2002, Alternative Libérale en 2007 et 2009, le Parti Libéral Démocrate actuellement ainsi que certains « libéraux » de Gauche Moderne, de Gauche Libérale, du Modem, du Nouveau Centre ou de l’UMP ont toujours eu le même discours : ne tombons pas dans le piège de la dette publique.

    Intervention d’Aurélien Veron par AlternativeLiberale
    (écoutez à partir de 4’59 »  la bulle de la dette publique, tourné en 2009).

    Parmi les trois points du programme que défendait Alternative Libérale en 2009 à l’occasion des élections Européennes : la question des déficits publics et de la dette publique.

    Aujourd’hui, après des années de socialisme généralisé, non seulement nous sommes tous, collectivement en Europe, en difficulté, mais en plus nous – les contribuables – sommes invités à généreusement donner pour Dexia, la Grèce ou le régime spécial des pensions de la SNCF/RFF, tout comme nous avons donné pour le Crédit Lyonnais ou les retraites des ministres et sénateurs.

    Évidemment, à force d’entendre que Dexia est victime des turbulences financières ou du libéralisme (ultra ou néo…), on est amené à croire que ce qui est répété en boucle sur les médias est vrai. La faute en incombe sans doute aux libéraux qui n’ont jamais tranché la question suivante : est-ce que la contrainte européenne est suffisante pour imposer de la discipline aux gouvernements. Certains, comme le financier Charles Gave pensent que non, et parient de fait sur la future mort de la zone Euro. D’autres, comme l’essayiste Guy Sorman, sont plus optimistes et pensent que la volonté politique saura accompagner les faits économiques, même si l’Europe n’est pas une zone monétaire optimale. Après tout, la France n’est pas une zone monétaire optimale non plus : un chômeur lorrain n’a pas le même intérêt qu’un exportateur vendéen. Mais une chose est sûre : les libéraux, même si vous ne l’avez pas entendu dire, sont d’accord sur un point : l’irresponsabilité (dans tous les sens du terme) des hommes politiques nationaux débarrassés de contrepouvoirs est une source de problèmes pour nous tous, les citoyens et contribuables. 

    L’actualité française est dominée par les sirènes du socialisme triomphant, ces jours-ci. Mais ne vous y trompez pas. Le vrai souci vient du fait que les gouvernements conservateurs, y compris avec une composante soi disant libérale, pratiquent le socialisme comme leurs collègues de gauche. François Fillon était à Bruxelles, le week-end dernier : l’avez-vous entendu dire que pas un Euro d’argent public n’ira dans Dexia ? Que la France va enfin équilibrer son budget public ? Et saviez-vous qu’au deuxième trimestre 2011, la dépense publique britannique, en livres courantes, n’avait pas baissé par rapport au deuxième trimestre 2010 ?

    Alors, oui, les choses ne sont pas faciles. On parle ici de baisser les salaires de la fonction publique de 30 ou 40%, ou de baisser le nombre de fonctionnaires de 30 ou 40%.

    Mais les faits sont là. Les hommes et femmes politiques préfèrent attendre que le FMI ou que la République Populaire de Chine fassent le boulot, puisque Bruxelles est aussi incapable que les instances nationales de rétablir un peu de bon sens. Les prochaines échéances électorales seront pour nous tous l’occasion de voter soit pour des mollassons, des socialistes UMPS (adjoints de leurs Fronts) ou de choisir les libéraux. Que choisirons-nous ?

  • La faillite de la Grèce

    Dans le cadre du plan d'aide à la Grèce décidé l'année dernière, le FMI vient de faire connaître son refus de payer une tranche de 3,3 milliards d'euros à Athènes au mois de juin. Il veut plus de garanties sur le remboursement de ce prêt. Le Premier ministre grec, Georges Papandréou, affirmait il y a quelques jours que si 12 milliards d'euros n'étaient pas débloqués au plus vite, la Grèce sera en faillite dès juillet prochain. "Aucun salaire, aucune retraite et aucune obligation de l'Etat ne pourront plus être payés".

    C'est le classique défaut de paiement que tous les marchés redoutent et l'éventualité que tous les sherpas de l'économie européenne écartent catégoriquement.

    Vous souvenez-vous de l'enchaînement des symptômes qui ont précédé la faillite de l'Argentine fin 2001 ? Outre une monnaie trop forte parce qu'arrimée (très artificiellement) au dollar, le pays fut victime d'une fuite massive des capitaux -- libellés en dollar naturellement. Cette fuite siphonna les réserves de change et les liquidités détenues par les banques locales. Ce n'était pas l'argent du petit peuple qui désertait lâchement la mère-patrie mais bien celui des grandes fortunes et des entreprises. Elles avaient compris que l'Argentine -- surendettée en dollar -- s'enfonçait dans une impasse. Le point de non-retour avait été franchi avec la perte d'appétit pour le risque des investisseurs internationaux et le renforcement du dollar suite aux événements du 11 septembre. Lorsque l'Argentine fit défaut, pas moins de 150 milliards de dollars avaient été transférés à l'étranger.

    Mais le facteur déclenchant fut -- il est crucial de s'en souvenir -- le refus du FMI d'accorder un nouveau prêt de 1,3 milliard de dollars à l'Argentine, destiné à payer les intérêts de la dette qui devaient être versés début 2002. La justification du FMI fut de sanctionner une politique économique qu'il jugeait inadaptée. Ce qui est plutôt ironique étant donné que l'Argentine ne faisait qu'appliquer les directives édictées par ce même FMI au début des années 90 -- notamment l'arrimage au dollar, devenu un choix mortel.

    La fuite des avoirs grecs en Suisse

    A quoi assistons-nous aujourd'hui ? A la menace d'une défection du FMI si la Grèce ne brade pas volontairement ses actifs générateurs de cash et son stock d'or (que les Européens réclament en garantie) ainsi qu'à une fuite éperdue des capitaux détenus par les grandes fortunes helléniques. Selon la Banque centrale grecque, pas moins de 38 milliards d'euros sont partis sous d'autres cieux l'an passé et le phénomène s'accélère en 2011. Certains retraits ont même plusieurs fois dépassé les 1,5 milliard d'euros en 24 heures. Ainsi, les banques locales voient s'évaporer leurs fonds propres de manière plus qu'alarmante.

    Selon le secrétaire d'Etat au ministère grec des Finances, Dimitris Kouselas, pas moins de 280 milliards d'euros ont pris le chemin des banques privées helvétiques depuis 2003. Cela représente plus de 60% du PIB de la Suisse en 2010, pour vous donner une idée de l'échelle des transferts. La totalité des sommes transférées à l'étranger représente probablement plus que les 344 milliards d'euros de la dette grecque.

    Si nous calquons le scénario des dernières semaines précédant le défaut de paiement de l'Argentine (et la destruction de 53% de la valeur des créances détenues sur ce pays) sur ce que nous observons depuis le début de l'année en Grèce, le diagnostic est sans appel. M. Papandréou a bien raison d'affirmer que son pays connaîtra une faillite avant le milieu de l'été. Beaucoup de ses (riches) concitoyens l'ont déjà anticipée, les marchés l'ont pratiquement actée (avec des taux à deux ans à 27%) et une bonne partie du peuple grec semble la souhaiter. Ils sont bien convaincus que 10 ans -- voire 20 ans en cas de reprofilage de la dette -- de sacrifices jamais suffisants et le pillage des dernières richesses négociables (aéroports, distribution d'électricité, complexes touristiques, loterie nationale...) ne suffiront pas à rétablir la situation, sauf à considérer que le malade doit mourir guéri.

    A défaut d'ouvrir un compte à numéro, il convient de vous couvrir dès maintenant contre une défaillance de plus en plus probable en Europe