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Réseau des Bretons de l'Etranger - Page 116

  • Bis repetita placent

    Après ma terrible désillusion d'hier à la suite de la décision quasi-régalienne d'Edouard Fillias de passer à l'ennemi avec armes et bagages, et pour que tout soit bien clair, je voudrais ici expliciter ma pensée.

    Dans son dernier livre intitulé Le manifeste des alter-libéraux (Michalon), Edouard Fillias écrit ceci à la page 181 : "En réalité, nos idées sont au centre. Elles sont le vrai centre libéral qui manque à la France, à l'instar du parti libéral allemand ou irlandais, capable de peser dans un sens ou dans l'autre pour soutenir les réformes les plus favorables aux libertés". En tout cas, rien qui ressemble de près ou de loin à l'UDF. 

    Tout cela est parfaitement exact en Allemagne ou en Irlande mais je ne sache pas que ces partis libéraux, dès leur constitution, se soient ainsi d'emblée précipités dans les bras de quelqu'un d'autre pour exister et durablement assurer leur destin.

    Je m'interdis généralement de me citer dans mes oeuvres mais je tiens beaucoup à ce que ma pensée, en cette triste occasion, soit le mieux du monde comprise de tous. En date du 3 octobre dernier, je m'exprimais donc en ces termes dans Une grande espérance libérale : "Observez la composition actuelle de l'Assemblée nationale : un bipartisme bâtard, où l'UDF oscille sans cesse d'un bord à l'autre selon l'air du temps politicien, s'y exprime dans toute sa splendeur en engendrant une paralysie politique garantie !". (...) "Nous (Ndlr : AL) entrons donc en politique avec un très fort désir, au moment même où les yeux des Français se dessillent, de faire honneur aux meilleurs esprits libéraux du temps (Ndlr : de notre temps) : puissent-ils, en retour, nous favoriser de leur incomparable expertise libérale." Aujourd'hui, certains doivent rire... jaune !

    Jean-Louis Caccomo, lui-même à l'évidence aussi touché que je puis l'être moi-même, illustre parfaitement l'originalité sans égale de la pensée libérale quand il écrit sur son blog (http://caccomo. blogspot. com) :

    "Lorsque les libéraux refusent l'axe gauche/droite, c'est qu'ils ne veulent plus ni de la gauche restée fondamentalement anti-capitaliste, ni de la droite centralisatrice et étatiste. L'Alternative libérale, à peine née, est déjà enterrée faute d'avoir entrevu cette nuance fondamentale".

    500 signatures ou pas, le pire, dans cette triste histoire, c'est sans doute d'avoir cru en quelqu'un qui ne trouve pas mieux, à la première bourrasque, de trahir ma (notre) confiance de la manière la plus anti-démocratique qui soit, c'est-à-dire en s'appropriant une décision vitale pour Alternative Libérale qui, pourtant, appartient à tous !

    Je veux bien croire que le chant de la sirène Bayrou en séduise plus d'un mais je ferais plutôt valoir que la solution à nos problèmes ne se trouve sûrement pas inscrite dans la politique, à l'évidence consensuelle et de nature profondément illibérale, que M. Bayrou se propose de mettre en oeuvre s'il est élu !

    Enfin, quitte à passer pour un intégriste de la Liberté, je ne peux pas accepter que l'on transige ainsi avec mes convictions dont j'ai la faiblesse de croire, naïvement peut-être aux yeux de certains, qu'elles représentent la meilleure réponse au défi lancé en permanence par le monde contemporain.

    En un mot comme en cent, la troisième voie, celle de François Bayrou qui se situe entre la gauche et la droite tout en empruntant à la droite et à la gauche n'est pas seulement une impasse, c'est surtout un mythe : qu'on le veuille ou non, de gré ou de force, la troisième voie n'existe tout simplement pas ! A bon entendeur... 

    Librement !
    Philippe (Sully) ROBERT
    http://sully1. typepad.com
    02400 FRANCE

  • Bayrou et le Libéralisme

    « Ce que je veux savoir avant tout, ce n’est pas si vous avez échoué, mais si vous avez su accepter votre échec »
    Abraham LINCOLN

    Aurélien,

    J’avoue. Les stratégies politiques dépassent mes capacités de compréhension.
    N’aurait-on pas le droit d’être choqué, soufflé, blessé de découvrir que notre parti libéral soutienne officiellement le candidat d’un parti qui ne l’est pas et qui rêve d’une alliance gouvernementale avec des dirigeants du Parti Socialiste français ! Dites moi qui se complait dans l’échec !

    J’ai fait une grossière erreur dans mes messages précédents : le souffle coupé par l’annonce, j’ai voulu argumenter, raisonner en remontant aux textes et aux prises de positions de Bayrou et de l’UDF.
    A vous lire j’ai ( enfin ! ) compris que ce n’était pas le sujet.
    Vous ne répondez pas à mes remarques techniques, mais vous confirmez :
    - que vous savez pertinemment que Bayrou n’est pas libéral,
    - qu’il ne s’agit pas d’un soutien mais d’une ingénieuse tactique politique et médiatique.
    Édouard dans l’interview du 13 visible sur le site annonce que les militants seront actifs dans la campagne pour Bayrou et qu’il partagera des places sur des estrades.

    Vos justifications sont troublantes, dans la forme et dans le fond.
    Quelques interrogations :
    1/ Les pourparlers avec l’UDF était semble-t-il bien avancés il y a un mois.
    Puisqu’il y avait une alliance objective, pourquoi Bayrou n’a-t-il pas donné quelques consignes à ses troupes pour assurer la présence d’ Alternative Libérale au premier tour ?
    Le choix vient-il d’un manque de parrainages ou est-ce un désistement délibéré ?

    2/ En quoi est-ce du sectarisme d’affirmer ses convictions et de ne pas prendre pour argent comptant un curieux compromis ? En quoi est-ce du sectarisme pour un libéral de ne pas souhaiter soutenir un candidat qui ne l’est pas.

    3/ En quoi la diabolisation de Sarkozy va-t-elle aider les libéraux ? Dans une interview Édouard le place à la droite de la droite. « Sarko, trou noir pour les idées libérales », « 5 ans de tunnel garanti » ajoutez-vous. Alors quoi ? Simone Veil, Arno Klarsfeld, Angré Glucksmann, tous fascistes ?
    A quoi bon ces excès dignes des réflexes conditionnés du PS ? Le projet libéral va-t-il se résumer à Tout Sauf Sarko ?

    4/ Enfin, pensez-vous qu’il soit bon de stigmatiser ceux qui ne vous suivent pas les yeux fermés ?
    « Chaque fois qu’Alternative libérale a fait un choix audacieux, un certain nombre de critiques ont fusé, souvent des mêmes personnes. »
    C’est la première fois que je m’oppose : est-ce indécent ? Où est l’audace lorsque Alternative Libérale donne l’impression de rentrer dans le rang du système ?
    Pourquoi cet amalgame avec les autres choix politiques d'AL. Il s'agit ici uniquement de l'engagement pour Bayrou.
    « En tout cas, la lutte continue, avec ou sans certains d’entre vous. »
    Nous voilà quelques uns à se sentir exclus de fait pour avoir émis une opinion différente du Comité de Direction.
    En ce qui me concerne, citoyen lambda, je ne compte pas. Mais vous allez perdre des soutiens importants et précieux.
    Ne dira-t-on pas bientôt « Édouard, qu’avez-vous fait de vos talents ? ».

    Bien qu’absent du premier tour, je ne m’attendais pas à ce que le parti apporte un soutien à un quelconque des candidats, pas plus à l’un qu’à un autre, mais bien plutôt développe une interpellation critique.

    Ma réaction est à la hauteur de la déception.
    Pensez-vous prendre quelques instants de réflexion pour entendre la clameur?
    Les téléphones ont beaucoup chauffé ces derniers jours !

    Mais vous avez raison : la lutte continue.
    J’espère qu’Alternative Libérale soutiendra les libéraux.

    Merci, cher Aurélien, de vos éclaircissements.
    Bien amicalement

    Alain Toullec
    Réseau Liberté

  • Faits divers: suite

    Cher Monsieur,
     
    Vous avez pleinement raison : voir la pseudo-"alternative libérale" choisir la "social-démocratie" , c'est affligeant. Je pense que le moins mauvais des candidats pour ceux qui veulent un vrai changement sera quand même à l'arrivée, quels que soient les doutes ou les réticences que l'on peut éprouver à son égard, Nicolas Sarkozy.

    Cordialement,

    Gérard Gachet