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  • Panique en Europe : l’appel au secours de la Grèce

    Hier l’Agence de notation Standard & Poors a abaissé la note d’émetteur souverain du Portugal et rétrogradé la Grèce dans la catégorie « junk bond » [Euractiv.fr]. Conséquence immédiate : un mardi noir et de nouveaux pronostics alarmants pour les bourses européennes [Les Echos].

    Les tensions augmentent d’une heure à l’autre et les déclarations optimistes du Ministre des Finances grec laissent la place au désespoir et à la colère [Le Monde]. Les pressions d’Athènes sur l’action conjointe de la Commission européenne, de la BCE et du FMI n’aboutissent pas [Ouest France] et le gouvernement de Papandreou continue à assister impuissant aux tergiversations de l’Allemagne sur l’activation du plan de sauvetage.

    Pendant ce temps une date butoir s’approche à grand pas : le 19 mai prochain, une obligation grecque souveraine d’une valeur de 9 milliards d’euros arrive à échéance. Les tensions montent donc d’un cran, le gouvernement grec ne pouvant plus emprunter en raison de taux extrêmement élevés, comme l’a annoncé le Ministre des Finances Papaconstantinou.

    Depuis hier, la crainte généralisée repose sur la possibilité d’un effet domino en Europe, qui secouerait à son tour des pays plus exposés comme le Portugal, voire le reste de la zone euro.

    Pour répondre à l’urgence, le Président du Conseil européen Herman Van Rompuy souhaite convoquer une réunion de chefs d’Etat et de gouvernement de l’Eurozone, autour du 10 mai prochain, soit au lendemain des élections régionales en Allemagne [Le Figaro].

    Gageons qu'à cette date, la chancelière allemande soit plus souple quant à l’opportunité d’activer finalement ce plan de sauvetage tant attendu.

  • FMI : la zone euro à la traîne de la reprise mondiale

    Par Jean-Pierre Robin



    Dans la zone euro, le FMI a revu à la baisse de 0,1 point à 1% sa prévision de croissance 2010, même si la France, entre autres, s'en tire plutôt mieux avec un pronostic de 1,5% au lieu de 1,4%.

    La météo économique mondiale se résume en trois chiffres: la production (le PIB) augmentera de 10% cette année en Chine, de 3,1% aux États-Unis et de 1% dans les pays de la zone euro. Pour l'ensemble du monde, la croissance s'établirait à 4,2% en 2010 et 4,3% en 2011. Avec une nette césure entre les pays avancés, dont les perspectives d'expansion se situent autour de 2,3%, alors que les économies «émergentes ou en développement»galopent à un rythme de 6,3%.

    Ces nouvelles «Perspectives de l'économie mondiale» du FMI montrent que «la reprise évolue mieux que prévu. Mais des difficultés nouvelles et exceptionnelles ont fait jour» met en garde Olivier Blanchard, l'économiste en Chef du Fonds. Il qualifie de «tiède» le redémarrage dans les pays avancés, qui se retrouvent encore à un niveau de production inférieur de 7% à ce qu'il aurait sans la crise. Dans la zone euro, le FMI a même revu à la baisse de 0,1 point à 1% sa prévision de croissance 2010, même si la France, entre autres, s'en tire plutôt mieux avec un pronostic de 1,5% au lieu de 1,4%.

     

    Dépendance au crédit

    Aux Européens en droit de se demander pourquoi leurs économies se ressaisissent bien moins vite que l'Amérique, Olivier Blanchard avance deux explications principales. L'Europe est «plus dépendante du crédit bancaire que les États-Unis où les financements de marché jouent un plus grand rôle pour les entreprises et où ils ont redémarré plus fort». Par ailleurs «les réponses de politique économique, ont été plus tardives et moins fortes en Europe» ajoute-t-il.

    C'est dire que le FMI ne désavoue nullement les plans de relance budgétaires, dont Dominique Strauss-Kahn, leur patron, a été l'un des partisans les plus déterminés, dès janvier 2008. Mais «il est urgent de mettre en place des stratégies de rééquilibrage budgétaire à moyen terme» soulignent aujourd'hui les mêmes experts. Ils observent que les déficits budgétaires des pays avancés atteignent désormais 9% du PIB en moyenne et que «le ratio dette sur PIB devrait dépasser 100% en 2014» si rien est fait.

     

    Rééquilibrage des politiques économiques

    La situation est d'autant plus délicate qu'un ajustement trop brutal des finances publiques risque de freiner une croissance déjà vacillante. D'où le conseil à double détente «d'appliquer intégralement les mesures de relance budgétaire prévues pour 2010, sauf dans les pays qui enregistrent déjà une forte hausse de leur prime de risque et qui doivent commencer à rééquilibrer leur budget dès maintenant», comme la Grèce. Mais la plupart des pays avancés devraient entreprendre un rééquilibrage budgétaire substantiel en 2011.

    Les économies émergentes sont à l'inverse confrontées «à un afflux de capitaux, une bonne chose en soi, mais qui peut devenir excessive», avertit Olivier Blanchard. Il reprend une de ses antiennes favorites: «les monnaies d'un certain nombre de pays émergents restent sous-évaluées, dans des proportions considérables en ce qui concerne le yuan». Il appelle de ses vœux une réévaluation de ces devises, tant vis à vis du dollar que de l'euro, seule façon de donner de l'oxygène aux exportations occidentales et de calmer les risques de surchauffe en Asie. Ce rééquilibrage des politiques économiques sera au centre des débats du G20, dont les ministres des Finances se réunissent vendredi à Washington.

  • La campagne pour le NON à la Turquie en Europe est lancée !

    Alors qu'Ankara est engagé dans des négociations difficiles avec Bruxelles, la Turquie doit apprécier le soutien d'Obama sans équivoque.

    Ce soutien très peu diplomatique a produit un effet immédiat en France et a eu pour effet de lancer la campagne des européennes qui peinait à démarrer. "Quand ce n’est pas le plombier polonais, c’est la Turquie qui s’invite à la veille des scrutins européens", ironise Le Figaro.

    Le président Nicolas Sarkozy a immédiatement redit son opposition à l'adhésion de la Turquie dans l’Union européenne, estimant qu'Ankara doit rester un "partenaire privilégié" de l'UE, sans en être "membre"

    La question de l'adhésion turque va réveiller le clivage gauche/droite en France. Saluons au passage l'attitude du Parti socialiste qui soutient Ankara. "Le processus d'entrée de la Turquie dans l'Europe a donné lieu à un engagement de l'Europe en 1999", a rappelé Mme Aubry.

    Clivage national mais également clivage européen, la question turque bouscule tout le monde en Europe et soude la convergence de vues entre Berlin et Paris. A l'inverse, "Le Royaume-Uni, l'Italie et les pays nordiques sont d'infatigables partisans de l'adhésion de la Turquie, qu'ils considèrent comme un pays stratégique sur le plan diplomatique, et énergétique".  

    Ben voyons !

    La campagne pour le NON à la Turquie en Europe est lancée !

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    Lecteurs du Figaro