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Blog - Page 82

  • Discrimination

    Ou comment une pratique humaine naturelle devient un crime aux yeux des collectivistes et des ingénieurs sociaux.

    A son origine, le Club Méditerranée doit son formidable succès à son marketing touristique innovateur dans une industrie à l'époque balbutiante [1]. En effet, le Club avait comprit que, dans cette industrie comme dans les autres, il était périlleux de se tromper de cible et de mélanger des clientèles par nature hétérogènes. Cette observation est à l'origine de la multiplication des marques pour les biens de consommation ; et elle a donné naissance à la segmentation de clientèles dans les services. On peut juger la publicité nuisible et les marques inutiles mais leur existence démontre que les consommateurs ont un besoin d'identification et de distinction.

    Pourtant, le Club Méditerranée a peu à peu abandonné ce positionnement sélectif qui a fait sa notoriété passée, entérinant une banalisation du produit touristique qui a aussi correspondu à une dévalorisation de la pratique touristique, dont le film « les bronzés » a popularisé les plus beaux (pires) clichés. Ce faisant, le groupe a compris récemment que cette stratégie n'était pas viable dans un secteur en perpétuelle mutation et qu'il était essentiel de reprendre en compte les aspirations des clients, revenant sur une pratique plus discriminante mais aussi plus valorisante. Puisque les gens aspirent à se différencier, les entreprises qui veulent se développer sont obligées de bien connaître leur cible de clientèle pour pouvoir écouler leurs produits. Les viticulteurs français, abrités par une protection illusoire, coulent aujourd'hui pour n'avoir pas compris ce principe élémentaire.

    On ne s'adresse pas de la même manière à X ou Y. Ce n'est pas un jugement de valeur ; c'est un fait. Les économistes savent que les consommateurs se caractérisent par des préférences spécifiques, et que ces distinctions sont de plus en plus fines. Elles ne sont pas liées seulement à la catégorie socioprofessionnelle, l'âge ou le sexe. Chaque individu est unique.

    Si les gens aspirent à se différencier et à ne pas se mélanger à l'aveuglette avec n'importe qui quand ils prennent des vacances, il est raisonnable de penser qu'ils auront les mêmes préoccupations et les mêmes réflexes dans le choix de leur domicile, de leur quartier de résidence, de l'école ou de l'université de leurs enfants.etc. C'est aussi par affinité (par sympathie aurait dit Adam Smith) qui se tissent les relations humaines qui font les liens sociaux les plus solides. Il est légitime que le créateur d'une entreprise choisisse avec qui il veut travailler de la même manière qu'un salarié choisisse son entreprise. Et il est périlleux d'imposer ce choix de l'extérieur, comme si un arbitrage était possible en dehors (ou au-dessus des acteurs concernés). A ce propos, l'imposition des 35 heures au secteur touristique français, au nom d'une vision de l'entreprise qui date de la lutte des classes, va finir de condamner un secteur qui est aujourd'hui déjà bien fragilisé par la mondialisation en cours.

    Cessons de brandir au moindre prétexte les accusations de raciste ou de sexiste quand une décision d'autorité légitime n'arrange pas celui (ou celle) qui la subit. A force de dénigrer l'autorité naturelle (des parents sur les enfants, des patrons sur les salariés, du maître sur l'élève, des professeurs sur les étudiants...), on finit par briser le ciment spontané de l'ordre social comme le montre brillamment Rachid Kaci dans son remarquable livre [2]. Car cette aspiration naturelle choque nos ingénieurs sociaux et autres puissants démagogues pétris de ces diaboliques concepts collectivistes qui inspirent les programmes politiques de nos dirigeants actuels et futurs. Ces derniers, au nom de la mixité sociale, de la lutte contre la discrimination, ou de la peur du communautarisme, veulent forcer les populations à se mélanger à travers les plans d'urbanisation. Ils vont en outre imposer le choix des écoles (et des programmes) à travers la carte scolaire ; ils vont ensuite mélanger les touristes à travers le tourisme social. Dans ce contexte ambigu, les entreprises, qui par souci marketing intègrent la religion ou l'origine ethnique de leurs clients potentiels dans leurs pratiques commerciales, prennent aujourd'hui le risque d'être accusées de discriminations. Et l'on interdira bientôt la photo sur le C.V. pour éviter les pratiques discriminatoires à l'embauche.

    Sans doute, devrais-je un jour consulter une haute autorité avant de choisir mes amis ? Mais rêvons un peu, si l'on empêcher les imbéciles et les hypocrites de faire des carrières politiques ? N'y a t il pas finalement des discriminations nécessaires et utiles ?



    Jean-Louis Caccomo,

    Perpignan, le 24 octobre 2006

    http://caccomo.blogspot.com/



    [1] Caccomo J.L., Solonandrasana B. [2006] L'innovation dans l'industrie touristique. Enjeux et stratégie. Deuxième édition, L'Harmattan, Paris.
    [2] Kaci R. [2006] Lettre ouverte aux démagogues, Edition Broché, Paris.

  • Le fédéralisme est un anti-communautarisme de proximité

    Quand une personne qui n’a pas forcément un engagement politique arrive au stade ultime de créer un blog, c’est qu’elle estime que sa parole est confisquée.

    La France est le pays où il y a le plus de blogs. On s’en réjouit. Mais cela révèle un manque, cela veut dire que les citoyens sentent que leur parole n’est pas écoutée.

    Je suis non-résident en France, et pourtant je me sens investi d’une mission de sauvegarde de ce qu’est la France et l’Europe. Je mène des actions associatives et familiales, politiques et professionnelles en faveur des Français. Ce faisant, je m’inscris dans la logique normale et habituelle de milliers de personnes qui, en France, font de même et essayent, chaque jour, d’améliorer le sort de leurs compatriotes.
    Je suis attaché à cet art de vivre ensemble qui caractérise la France et bien que Breton et militant du fédéralisme des régions françaises et européennes, je ne souscris pas au phénomène communautaire qui se développe en France et que l’on veut nous faire passer pour l’application d’une citoyenneté moderne, harmonieuse et j’en passe.... Oui, il y a une affirmation de communautarismes de plus en plus importante en France. Oui, c’est en France que cela se passe, en réaction et à cause de l’état jacobin centralisé.
    Le communautarisme est l’aveu de faiblesse ultime de l’état centralisé et jacobin, et devient, petit à petit, un argument pour diviser la société en communautés qui seraient amenées à cohabiter ensemble. Comment, avec qui, pourquoi, ça on ne vous l’explique pas… Sans vouloir exagérer, on a vu vers quel destin le communautarisme a mené les populations des Balkans.
    Ce phénomène de communautarisme est en opposition totale avec les valeurs d’un état fédéral et libéral, tel que je l’espère. Seul un état fédéral, fondé sur les Régions et les Pays de France peut être le rempart à la division des hommes selon leurs croyances, leurs superstitions et la couleur de leur peau.
    Le fédéralisme est un anti-communautarisme de proximité, permettant l’échange d’informations, l’exercice des libertés démocratiques et la prise en compte de l’ensemble des populations, dans le respect mutuel d’une règle commune, établie contractuellement entre l’état fédéral et les fédérations régionales.
    Claude Guillemain
  • Communauté française du Mozambique et du Swaziland

    La communauté française du Mozambique et du Swaziland compte aujourd’hui environ 370 personnes (dont 352 habitent le Mozambique), dont une bonne majorité est installée dans chacune des capitales, respectivement Maputo et Mbabane.

    Notre communauté est relativement jeune (la moyenne d’âge étant de 30 ans) et de nombreuses familles comptent plusieurs enfants. En termes d’activités professionnelles, l’éventail est assez large. On compte plusieurs représentants de sociétés, un certain nombre d’agents de l’Etat travaillant dans les services français, des compatriotes exerçant dans des représentations ou organisations internationales ou dans des organisations non gouvernementales, des enseignants, de jeunes volontaires internationaux ou du progrès, enfin un petit nombre de religieux.

    L’année qui va s’achever a été marquée par trois événements importants : la visite officielle réussie du président Guebuza à Paris en juillet, qui avait été précédée un mois auparavant par le séjour de la ministre mozambicaine des affaires étrangères. Les entretiens entre les deux présidents ont été chaleureux. Le Chef de l’Etat mozambicain a pu également rencontrer, au cours d’un déjeuner, les entreprises françaises intéressées à investir ici. Les deux parties ont aussi signé, lors de cette visite, un document de partenariat qui fixe, pour les 5 ans à venir, les grandes lignes de notre coopération au développement en privilégiant deux secteurs : la santé et la préservation de l’environnement. Voilà quinze jours, enfin, le Mozambique a été admis comme membre observateur de l’Organisation Internationale de la Francophonie.