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Blog - Page 58

  • MOZAMBIQUE: L’explosion de débris de munitions tue deux enfants

    MAPUTO, 18 juin 2007 (IRIN) - Deux enfants ont été tués et un troisième a été grièvement blessé le 12 juin à Maputo, la capitale mozambicaine, après avoir accidentellement mis le feu à un engin non explosé.

    Plus de deux mois après l’explosion d’un dépôt militaire de munitions, ce nouvel accident fait craindre que de nombreux engins non explosés soient encore disséminés dans la ville.

    Le 22 mars, l’explosion du dépôt de munitions de Malhazine, à 10 kilomètres du centre-ville, avait disséminé plus de 4 000 pièces d’artillerie dans 14 quartiers populaires de la ville. Cette explosion avait fait plus de 100 morts et 500 blessés et avait détruit des dizaines de maisons.

    Les trois enfants –un de 11 ans et deux jumeaux de 13 ans – vivaient à Magoanine, à environ un kilomètre du dépôt de munitions, un des quartiers les plus durement touchés par les explosions de mars dernier. Selon le quotidien d’Etat Notícias, c’est le feu que les enfants ont allumé au-dessus de la bombe enfouie dans le sol qui a provoqué l’explosion.

    L’accident du 12 juin s’est produit après que le ministre mozambicain de la Défense a annoncé que le quartier avait été débarrassé des restes de munitions de la précédente explosion, une opération qui, de l’avis de bon nombre d’observateurs, a parfois été bâclée.

    Une opération de déminage bâclée ?

    « L’opération à laquelle nous avons assistée était assez impressionnante », a expliqué Gilles Delecourt, directeur pays de Handicap International, une organisation non gouvernementale (ONG) spécialisée dans le déminage au Mozambique et qui a participé à la localisation des restes de munitions au cours des semaines qui ont suivi les explosions.

    La méthode employée par l’armée, qui consistait à faire charger par des groupes de soldats des roquettes potentiellement explosives dans des camions à fond plat, n’était pas réglementaire, a indiqué M. Delencourt, mais « il s’agissait d’une situation d’urgence », a-t-il ajouté.

    Certains observateurs ont été surpris qu’aucun n’accident ne se soit produit pendant les opérations de ramassage des restes de munitions et ont fait remarquer que, dans la précipitation, certains munitions non explosées étaient probablement passées inaperçues.

    Selon l’hebdomadaire indépendant Zambeze, plusieurs explosions se seraient produites au cours des derniers mois, mais elles n’auraient fait aucune victime. Les équipes de déminage de l’armée étaient à nouveau à pied d’œuvre après l’accident du 12 juin.

    Pour Dan Bridges, directeur pays de HALO Trust, une ONG britannique de déminage, « il sera difficile de déminer totalement le quartier sans un déplacement massif de la population et sans scruter chaque centimètre carré de terrain ».

    Il est important que les autorités gardent le contact avec les habitants du quartier, a-t-il ajouté.

    « Vous ne pouvez rechercher et traiter que les munitions qui sont répertoriées. Il faut donc une bonne cellule de renseignements, connue de la population, et une unité d’intervention d’urgence capable d’intervenir et de neutraliser ces munitions », a dit M. Bridges.

    Au cours des semaines qui ont suivi les explosions de mars, une vaste campagne d’information a été menée auprès des habitants pour les inciter à signaler à l’armée toute présence de munitions sur leur propriété, et pour leur interdire de les manipuler eux-mêmes. Cependant, certains habitants se sont plaints qu’après les premières semaines, leurs appels sont restés sans réponse.

    Des arsenaux vieillissants

    L’accident de Malhazine révèle à l’attention de la communauté internationale l’incapacité du pays à neutraliser ou à se débarrasser des centaines de tonnes d’arsenaux militaires vieillissants hérités des 17 années de guerre civile au Mozambique, un conflit qui a pris fin en 1992.

    Selon une source militaire, ces arsenaux devraient être transférés vers des zones isolées, ou détruits avec toutes les précautions d’usage, avant la fin de cette année.

    Pour les autorités gouvernementales, les explosions du mois de mars sont dues aux fortes chaleurs. Avant cet accident, au moins 18 personnes ont trouvé la mort depuis 1985 suite à l’explosion de dépôts de munitions à Maputo et Beira, la deuxième ville du pays.

    En décembre 2006, cinq personnes ont été tuées à Beira par une munition non explosée qui se trouvait enfouie dans le sol depuis l’explosion en 2003 du dépôt local de munitions.

    http://www.irinnews.org/ReportFrench.aspx?ReportId=72804

     

     

     

  • LA CIGALE ET LA FOURMI

    VERSION ANGLAISE


    La fourmi travaille dur  tout l'été dans la canicule.
    Elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l'hiver.
    La cigale pense que la fourmi est stupide,  elle rit, danse et joue tout l'été.
    Une fois l'hiver  venu, la fourmi est au chaud et bien nourrie.
    La cigale grelottante  de froid n'a ni nourriture ni abri et meurt de froid.


    FIN





    VERSION FRANCAISE


    La fourmi travaille dur  tout l'été dans la canicule.
    Elle construit sa maison et prépare  ses provisions pour l'hiver.
    La cigale pense que la fourmi est  stupide, elle rit, danse et joue tout l'été.
    Une fois  l'hiver venu, la fourmi est au chaud et bien nourrie.


    La cigale  grelottante de froid organise une conférence de presse et demande pourquoi la fourmi a le droit d'être au chaud et bien nourrie tandis que les autres, moins chanceux comme elle, ont froid et faim.


    La  télévision organise des émissions en direct qui montrent la  cigale grelottante de froid et qui passent des extraits vidéo de la  fourmi bien au chaud dans sa maison confortable avec une table pleine de provisions.


    Les Français sont frappés que, dans un pays  si riche, on laisse souffrir cette pauvre cigale tandis que  d'autres vivent dans l'abondance.


    Les associations contre la  pauvreté manifestent devant la maison de la fourmi.


    Les  journalistes organisent des interviews demandant pourquoi la fourmi est devenue riche sur le dos de la cigale et interpellent le gouvernement pour augmenter les impôts de la fourmi afin qu'elle paie "sa juste part".


    En réponse aux sondages, le  gouvernement rédige une loi sur l'égalité économique et une loi (rétroactive à l'été) d'anti-discrimination.


    Les impôts de la  fourmi sont augmentés et la  fourmi reçoit aussi une amende pour ne pas  avoir embauché la cigale comme aide.


    La maison de la fourmi est  préemptée par les autorités car la fourmi n'a pas assez d'argent pour payer son amende et ses impôts.


    La fourmi quitte la France  pour s'installer avec succès en Suisse.


    La télévision fait un  reportage sur la cigale maintenant engraissée. Elle est en train de  finir les dernières provisions de la fourmi bien que le printemps soit  encore loin.


    L'ancienne maison de la fourmi, devenue logement social pour la cigale, se détériore car cette dernière n'a rien fait  pour l'entretenir.


    Des reproches sont faits au gouvernement pour le  manque de moyens.


    Une commission d'enquête est mise en place, ce  qui  coûtera 10 millions d'euros.


    La cigale meurt d'une  overdose.


    Libération et L'Humanité commentent l'échec du gouvernement à redresser sérieusement le problème des inégalités sociales.


    La maison est squattée par un gang d'araignées immigrées.


    Le gouvernement se félicite de la diversité multiculturelle de la France.


    Les araignées organisent un trafic de  marijuana et terrorisent la communauté.
    FIN

     

  • Libres ou pas, faut savoir!

    Du euh au eh, une histoire d'accent?

    Ou comment la réformette fait que ce qui était tend à se reformer immanquablement? Le récent affichage à propos de la carte scolaire donne dans les faits, des dérogations gérées par les inspecteurs, pour une suite restrictive de raisons rationnellement justifiables, à l'exception d'une liberté de choix qui n'aurait à se targuer de quelque autre justificatif qu'elle-même. Ainsi, l'on confie au corps des inspecteurs la responsabilité de jauger des motifs. Il va falloir encore une fois demander à papa le droit de changer d'air. Nonobstant des étapes ultérieures, dont l'on dit déjà qu'elles prendront quatre ans environ, et qui méneraient à la liberté complète de choix que les libéraux préconisent comme l'une des composantes d'une réforme de l'école, constatons que ce premier pas, s'il veut s'afficher dans les fameux 100 jours, a pour le moins l'air bien timide. Il faudra ici avoir des raisons, et les partager avec un inspecteur, c'est à dire une fois de plus attester, montrer patte blanche à l'Etat souverain jusqu'en nos vies intimes. Nous ne voulons préjuger d'un changement, mais confier aux hommes du sérail le soin de le modifier, cela a déjà été tant essayé, qu'il faut permettre aux prudents sceptiques la petite expression de leurs craintes…

    Ecole libérée, mode d'emploi ?

    Notre glorieuse nation ne peut ignorer plus longtemps, ces ingrédients qui ont si bien réussi à tant de nos voisins. Un premier article suffit, abroger la carte scolaire ou plus précisément dit en volapuk administratif, supprimer la sectorisation. Sûr, ça va faire une sacré pagaille ce coup de vent, et beaucoup dans la vieille institution s'inquiètent ainsi de ne pouvoir contrôler ce qu'ils ne contrôlaient du reste qu'en de savantes statistiques lesquelles n'ont rien à envier à l'ancien gossplan de nos cousins russes.

    Un second, concommitant, s'impose, le financement par capita de la scolarité de l'élève, ou autrement dit le financement suit l'élève, un systéme de chèques éducation ou de bons scolaires étant mis en place (cela peut aller très vite, il suffit d'y mettre les moyens et les bonnes compétences, consultez, consultez et accompagnez l'essor d'une valeureuse petite entreprise: SeiMCD-formation, mail to: ptraverse@club-internet.fr).

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    A quelque niveau que cela soit, et l'on pourrait même financer en partie l'accès aux premiers cycles universitaires ainsi, chaque famille attribue ce chèque à l'école de son choix, celle-ci, publique ou privée, devant juste être agréée, ce selon une procédure non discriminante des nouveaux entrants (la liberté de créer une école hors agrément est renforcée et simplifiée par ailleurs. Avec volet financier). Le montant nominal trimestriel, de ce chèque ou bon, fait l'objet d'une proposition annuelle en loi de finances, suite à une évaluation  annuelle par l'intermédiaire de cabinets d'audit privés. Ca c'est pour les aspects, liberté de choix des familles et non-discrimination des familles: que les chagrins se disent que les familles des lointaines cités y gagneront sans nul doute. La somme allouée par élève, charges salariales comprises, différe pour l'heure de 30% entre un bahut de centre ville parisien et un bahut en zone zep, mais nos experts es-comptes, on le sait, excellent dans la manipulation inventive des comptes.

    Troisième ingrédient de ce détonnant coktail, la fameuse autonomie. Là non plus, pas de distillation préventive façon peanuts, 15% du budget de fontionnement hors charges salariales: les bonnes ratatouilles ne se trouvent guère dans les boites, il faut du local, et nulle responsabilité ne surnage encore à l'épreuve du labyrinthe, ou même le meilleur finit par s'épuiser. En clair, cela délimité par une loi cadre comprenant abrogation de ce qui doit l'être, et il y aura pléthore, (notamment quant au code de l'éducation, relique invraisemblable qu'on exposera dans l'un de nos nombreux musées, relique sans doute née de l'ajout "et du citoyen", ver dans le fruit qui ruina tant la première déclaration des droits de l'homme), en clair, chaque établissement agréé selon une procédure simplifiée, se voit reconnaître la pleine autonomie de son budget tant d'investissement que de fonctionnement, ce dans les limites larges fixées par la loi et moyennant l'obligation de présenter ses élèves aux deux ou trois évaluations nationales, maxi. Il faudra veiller à  confier la détermination des items de ces évaluations à un collège ouvert et pluraliste de la haute autorité de l'éducation. Hormis l'obligation dûment vérifiée par un corps d'inspection renouvelé, de se conformer aux règles et lois de la République, et l'obligation de respecter un quota minimal dans les principales disciplines, l'autonomie de gestion pédagogique doit être également pleinement reconnue à ces établissements, libres ainsi dans  ce cadre, d'embaucher et de débaucher (une liste d'aptitude est ouverte… j'aborderai ce point ailleurs), d'élaborer avec  leurs partenaires leur projet d'établissement, et d'organiser les enseignements et activités selon celui-ci. Bien évidemment le recours à des prestataires extérieurs associés, devient possible si ce n'est, nous le pensons, largement souhaitable sur tous les plans.

    Rejoindre enfin la troisième révolution, celle de la connaissance

    Il est louable de s'engager dans la bonne direction, mais il y faut l'impulse et l'ampleur nécessaire. L'horizon, ce sont des écoles de tous ordres et de tous niveaux, libérées d'une tutelle aussi étouffante que contreproductive. L'horizon, c'est un libre marché de l'éducation, seul à même de promouvoir, du fait de la liberté  recouvrée des consommateurs et de leurs arbitrages,  seul à même de générer les bonnes pratiques  tant d'organisation, de gestion,  ou encore  disciplinaires.  L'Etat n'a pas vocation à déterminer ce qui doit être su et appris, et comment.  Ce que nous avons justement refusé au pouvoir religieux, nous n'avions à l'accorder au pouvoir séculier. Voulant s'occuper directement de l'école, et bien au delà entendant contrôler tout ce qui de près ou de loin a trait à la formation, l'Etat abuse de la souveraineté qui lui est confié. Demandons-lui juste d'établir et faire respecter quelques règles larges et régulièrement évaluées, et faisons enfin confiance à la société civile qui n'a à être sans cesse diaboilisée, et où tout parent tient à l'avenir de ses enfants.

    Accompagner chacun au mieux de ses capacités et de ses intelligences, ce dés la formation initiale, et au delà en une formation tout au long de la vie, voilà le vrai enjeu, souvent débattu en tant de brillants colloques. Mais il faut aux mots des actes, et l'on ne saurait plus longtemps confisquer par un monopole obsolète, que ne pratiquent plus nos partenaires du monde libre, la liberté d'inventer ici comme ailleurs, les écoles d'aujourd'hui et de demain. Le secteur public, lequel gagnerait à de vraies décentralisations sera l'un des concurrents, mais il faut ouvrir le champ des possibles. Ceux qui prétendent que cela sera pour le nivellement et l'inculturation, ignorent-ils vraiment l'état des lieux en maints endroits, le règne du faire-semblant qui a accompagné toujours plus la massification, entre autres si nombreuses questions. Je ne veux entrer ici dans l'énoncé détaillé des critiques, mais l'école est une chose trop sérieuse pour qu'on accepte plus avant que sa détermination soit confisquée par les politiques. "L'Etat" doit garder de toute évidence un rôle, mais non plus tant "d'acteur direct", et tout pouvoir qu'on daigne lui accorder doit être contrebalancé d'un contrepouvoir accordé à la société civile.

    Après la révolution agraire suivie des siècles plus tard par  l'industrielle, l'humanité est face à son troisième challenge. Via le net, la possibilité ,  toujours plus accessible et simple,  que tout homme ait accès aux ressources mondiales de la connaissance, les possibilités offertes au plan de l'organisatiion, de la communication, de la mutualisation intelligente des ressources, du pilotage individualisé des parcours de formation, via les technologies de l'information,  tout cela offre un horizon permettant d'envisager le terrain de l'école d'une façon entrepreneuriale et sans cesse innovante. Les hommes du livre n'ont tant à craindre cette évolution qu'à surfer avec: il y aura de par cette nouvelle donne toujours plus de demande comme il faut pour ce challenge, sans cesse apprendre à apprendre  et s'instruire . Ce n'est en préservant nos châteaux et nos pyramides, qu'on participera pleinement à ce pari pour l'avenir, ce n'est en confondant la quantité et la qualité, sous prétexte de quelque égalitarisme qui ne convaint même plus les intéressés, ce n'est en tournant le dos à un héritage pourtant exceptionnel, mais ne serait-ce qu'en réapprenant Montaigne et quelques autres illustres précurseurs, qu'on rejoindra enfin le monde en ce domaine, virant les oeillères, l'orgueil mal placé de celui qui ne veut même plus concourir prétextant que les dés sont pipés. Quant aux écoles françaises, si elles veulent participer pleinement à cette mise en réseau mondiale, elles doivent être laissées libres d'inventer, d'investir, de choisir leurs partenaires et d'innover. Il y certes ça et là  déjà de la qualité ou des prémices, et nous voulons bien oser quelque confiance, mais elle sera vigilante.

    Une vie ne devrait jamais être déterminée par quelque étape que  ce soit, et il nous faut donc oeuvrer à une toute autre diversité que celle permise par notre vieux système, lequel au fond regarde plus en arrière qu'en avant, tendant à reconstituer les castes, plutôt qu'à valoriser toute intelligence, où que ce soit, à quelque âge que ce soit. Faut-il qu'une révolution soit d'essence française pour qu'elle soit aimable ou pouvons-nous pour une fois, nous contenter des places suivantes et admettre qu'il nous suffirait ici d'adopter ce qui partout ailleurs marche et avance à grands pas. L'obsédé du un serait alors moins en échec, et retrouverait ses moyens pour gagner certaines parties. D'autres  alors honoreraient gaiement son panache retrouvé.

    Philippe Seigneur

    http://www.seimcd.org/