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  • Un présage de krach fait trembler les Bourses

    Alors que les statistiques décevantes pleuvent aux Etats-Unis, laissant craindre une rechute de l'économie américaine en récession, les investisseurs s'alarment d'une configuration rare dans les cours de Bourse : ce «présage d'Hindenburg» indiquerait en effet l'imminence d'un krach boursier.

    Chute de 6% l'Eurostoxx 50 en quatre séances. -4,5% sur le Dow Jones. Les marchés boursiers accusent le coup depuis cinq jours après une série d'indicateurs décevants. Mais la dégradation de la conjoncture économique n'explique peut-être qu'en partie la baisse des derniers jours. Une nouvelle phobie agite depuis la mi-août la communauté des analystes techniques, très active dans les pays anglo-saxons: le présage d'Hindenburg. Selon cette théorie basée sur l'observation statistique, lorsque qu'au cours d'une même séance, une grande quantité de valeurs atteint un cours de Bourse au plus haut depuis 52 semaines et qu'un autre groupe de titres s'établit en revanche à un cours plancher de 52 semaines, alors cela présage d'un nouveau krach à Wall Street. Cette configuration a en effet précédé tous les krachs des 25 dernières années. Or ce phénomène rare a été observé le 12 août dernier.

    À première vue, l'analyse peut paraître farfelue, mais quand on connait l'influence que peut avoir l'analyse technique sur la prise de décision dans les salles de marché, la question mérite que l'on s'y attarde. Une importance accordée à cette théorie pourrait avoir pour effet de précipiter la chute des marchés par une sorte d'anticipation auto-réalisatrice.

     

    Ce qui s'est passé le 12 août

    Le 12 août dernier, dans la même journée au moins 2,9% des valeurs américaines du NYSE ont atteint un pic de 52 semaines, tandis qu'au moins 2,6% des valeurs sont retombées à un plus bas de 52 semaines. Cette configuration, appelée «présage d'Hindenburg», en référence au crash d'un Zeppelin allemand dans le New Jersey en 1937, ferait donc planer un risque d'un effondrement imminent à la Bourse de New York. Pour que le scénario soit validé, il faut cependant que la configuration se reproduise dans les 35 jours qui suivent. Or, si l'on s'en tient à l'analyse de Robert McHugh du site Internet Marketoracle, cela semble avoir été le cas, le 20 août dernier.

    Plus inquiétant, c'est ce type de configuration, qui, dans certaines conditions, aurait précédé chacun des krachs des 25 dernières années. C'était le cas avant le krach boursier de l'automne 2008. La figure était également présente quelques semaines avant le krach boursier de 1987. On pouvait l'observer trois séances de Bourse avant la panique d'octobre 1989. Avec cet indicateur, la récession de 1990, la chute des Bourses liée à la faillite du fonds LTCM et les crises asiatiques de 1998, étaient également prévisibles.

     

    Une approche très controversée

    En y regardant de plus près le scénario a peu de chances de se réaliser. Pour comprendre cet indicateur, il faut revenir aux sources. La paternité du présage d'Hindenburg revient à Jim Miekka, qui édite un bulletin d'information appelé le Bull & Bear Rapport Sudbury. Mais l'idée même de cet indicateur remonte en fait à plus loin, trouvant ses racines dans un autre indicateur: le high low logic index, décrit par Norman Fosback dans les années 1970. Dans son livre, Stock Market Logic, cet économiste américain a expliqué pourquoi lorsque dans le même temps, un nombre importants d'actions atteint un nouveau sommet et un nombre important touche un plus bas, les marchés ont de fortes chances de baisser. Cela montre en fait que le marché traverse une période de divergences extrêmes, qui n'est généralement pas propice à une future hausse des cours boursiers.

    Mais là où Norman Fosback s'était contenté de critères simples, les partisans du présage d'Hindenburg posent une multitude de conditions supplémentaires, qui sont sujettes à interprétation, et qui ne font donc pas l'unanimité. C'est là où le bât blesse. En pratique, il est quasiment inapplicable.

     

    Des indicateurs fiables abondent dans le sens du présage

    Quand les cinq conditions nécessaires à la validation du présage d'Hindenburg sont réunies, le krach boursier, défini par une chute rapide d'au moins 15% des indices boursiers dans les quatre mois suivants, aurait alors 30% de chance de se produire. Un raisonnement a contrario suffit à limiter la portée de ce présage: s'il y a 30% de chances qu'un krach se produise, il y en a donc 70% qu'il ne se produise pas! Cette forte probabilité ne permet toutefois pas d'exclure la possibilité d'un krach boursier imminent.

    Cette approche va également à l'encontre de la conception classique de l'analyse technique, qui consiste à bannir toute source de subjectivité en analysant le marché à travers des indicateurs simples, non soumis à des conditions multiples, pour tenter de pronostiquer l'évolution des cours dans les semaines à venir. Les analystes techniques recommandent donc d'utiliser toujours les mêmes indicateurs, que les marchés montent ou qu'ils se replient, et notamment l'évolution des moyennes mobiles. Ces indicateurs fiables n'excluent actuellement pas une baisse de 10% à 15% des marchés dans les prochaines semaines, comme le préconise le présage d'Hindenburg.

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  • Economie : une "Europe à deux vitesses" ?


    Hier, l’Euro a baissé en dessous de la barre des 1.27 dollars. Cette baisse, dont les analystes prévoient l’accentuation dans les semaines qui viennent, fait écho à une inflexion dans la politique de la Banque centrale européenne, qui compte se désengager de son programme de rachat d’obligations d’Etats ainsi que de ses interventions sur le marché interbancaire. Une décision qui n’est pas du goût des marchés. Le Figaro explique que, bien que cela devrait être bon signe et marquer le retour à une situation de confiance, les analystes "ne peuvent s'empêcher d'y voir la preuve de dissensions persistantes au sommet de la Banque centrale sur cette politique très décriée par les Allemands".

    Néanmoins avec l’été, le calme semble être revenu sur le marché de la dette des Etats de la zone euro [Le Figaro]. L’Irlande, surveillée de très près, a malgré tout réussi à se refinancer à un taux correct. La Belgique est parvenue à se refinancer à un taux "historiquement bas" grâce à sa croissance importante, venant compenser un déficit public de seulement 5% [Reuters]. La France et l’Allemagne bénéficient elles aussi de taux très faibles sur les emprunts d’Etats.

    Mais face à ces pays qui parviennent à s’en sortir, d’autres restent fragilisés, ce qui fait dire au Figaro que s’installe une "Europe à deux vitesses".

    Aujourd’hui, au-delà de la dette et du déficit, c’est la croissance qui est devenue la préoccupation principale pour l’agence de notation Moody’s, pour qui "les craintes sur la croissance économique constituent un risque pour la notation des Etats". Elle prévoit une reprise beaucoup plus faible en Europe qu’aux Etats Unis [Le Monde].

  • Le « voyou de la République » : quand un journaliste de gauche remet les pendules à l'heure...

    En raison de la politique sécuritaire qu'il entend mettre en œuvre, Nicolas Sarkozy est, depuis plusieurs jours, violemment pris à partie par l'opposition dans des termes indignes et que la presse relaie avec une évidente délectation.

    Une fois n'est pas coutume, c'est un journaliste belge « plutôt de gauche » qui, dans un article du 9 août dans la Libre Belgique, vient de prendre la défense du président de la République : « Insécurité : les antisarkozystes dérapent ».

    Il se déclare « choqué par l'attitude d'une grande partie de la gauche qui raconte à peu près n'importe quoi sur l'action du président français contre la délinquance.» S'il n'approuve pas toutes les mesures, il souligne qu'«aucune n'est scandaleuse [...], aucune n'est indigne », ajoutant qu'«aucune n'autorise à diaboliser Nicolas Sarkozy.»

    Plus loin : « Une certaine gauche prétendument "morale" marche sur la tête lorsqu'elle criminalise, non pas les voyous, mais la droite au pouvoir. La référence au régime de Vichy est d¹une insoutenable bêtise.»

    Enfin : « La gauche qui fascise Nicolas Sarkozy, ne commet pas seulement une faute politique grave. Elle se moque du peuple, qu'elle prétend défendre. Les premières victimes de l'insécurité sont les classes populaires. La gauche l'oublie trop souvent en préférant cultiver ses fantasmes anti-sécuritaires.»

    www.lalibre.be
    Si j´étais français, lors du premier tour des élections présidentielles de 2012, je voterais pour Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de François Mitterrand, et probable candidat du Mouvement Républicain et Citoyen (gauche indépendante). Une opinion de Claude Demelenne, journaliste L'UMP et...