Hier, l’Euro a baissé en dessous de la barre des 1.27 dollars. Cette baisse, dont les analystes prévoient l’accentuation dans les semaines qui viennent, fait écho à une inflexion dans la politique de la Banque centrale européenne, qui compte se désengager de son programme de rachat d’obligations d’Etats ainsi que de ses interventions sur le marché interbancaire. Une décision qui n’est pas du goût des marchés. Le Figaro explique que, bien que cela devrait être bon signe et marquer le retour à une situation de confiance, les analystes "ne peuvent s'empêcher d'y voir la preuve de dissensions persistantes au sommet de la Banque centrale sur cette politique très décriée par les Allemands".
Néanmoins avec l’été, le calme semble être revenu sur le marché de la dette des Etats de la zone euro [Le Figaro]. L’Irlande, surveillée de très près, a malgré tout réussi à se refinancer à un taux correct. La Belgique est parvenue à se refinancer à un taux "historiquement bas" grâce à sa croissance importante, venant compenser un déficit public de seulement 5% [Reuters]. La France et l’Allemagne bénéficient elles aussi de taux très faibles sur les emprunts d’Etats.
Mais face à ces pays qui parviennent à s’en sortir, d’autres restent fragilisés, ce qui fait dire au Figaro que s’installe une "Europe à deux vitesses".
Aujourd’hui, au-delà de la dette et du déficit, c’est la croissance qui est devenue la préoccupation principale pour l’agence de notation Moody’s, pour qui "les craintes sur la croissance économique constituent un risque pour la notation des Etats". Elle prévoit une reprise beaucoup plus faible en Europe qu’aux Etats Unis [Le Monde].