Les grosses dificultés commencent pour Nicolas Sarkozy et son gouvernement. Etat de grâce ou pas, le calme trompeur des premières semaines n'aurait dû... tromper personne tant la France contemporaine se complaît dans l'anachronisme.
Cependant, les Français n'ont pas élu le nouveau président de la République avec, au second tour, 53,06% des voix pour ne rien faire, même si l'on admet qu'une partie de ce score est aussi constituée de déçus du PS en voie d'extinction.
Toutes les forces de l'immobilisme qui étouffent notre malheureux pays se liguent donc pour faire barrage aux réformes structurelles, qualitativement et quantitativement encore trop mesurées, voulues par Nicolas Sarkozy.
Or il ressort de tout cela que la volonté démocratiquement exprimée par le peuple français de réformer le pays, qui n'échappera qu'à ceux qui n'ont rien à foutre de la France, ne peut pas être récusée sans s'exposer aux pires conséquences.
Des conséquences individuelles et collectives d'une gravité finalement incalculable tant la France et les Français ont le sentiment que le moment est venu, à nul autre pareil, où le courage politique doit aujourd'hui primer sur toute autre considération.
Aussi les libéraux, bien conscients que nul n'est parfait et que le gouvernement a fort à faire pour délivrer notre pays pris en otage par des conservatismes tueurs, adjurent-ils le chef de l'Etat de ne pas céder un pouce de terrain face aux fossoyeurs d'une grande nation.