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Les libéraux absents du gouvernement

http://www.insolent.fr/2007/05/les_libraux_abs.html

 

070528En élisant, à une assez forte majorité, Nicolas Sarkozy chef du pouvoir exécutif, les Français n'ont pas désigné un libéral. Ceci mérite de se voir rappeler en dépit de certains aspects de son programme. Stigmatisé comme tel, et même comme "ultra-libéral", perçu comme une sorte de Thatcher français, le président de l'UMP représente quelque chose d'intermédiaire légèrement plus à gauche que Tony Blair et heureusement plus à droite que Ugo Chavez, c'est-à-dire un moindre mal par rapport au programme archaïque, robespierriste et redoutable, de Ségolène Royal.

Nous avons donc choisi, en principe pour 5 ans, une sorte de demi-socialisme modéré et intelligent contre un socialisme extrême et sectaire, nous avons opté pour quelques réformes nécessaires, auxquelles souscrivent les moins bornés des gens de gauche. Au besoin on se reportera aux articles publiés par MM. Claude Allègre ou Mathieu Lindon dans Libération le 26 mai.

Les Français ont eu raison de le faire : nous n'avions, de toute manière, pas mieux à nous mettre sous la dent. Et, d'autre part le courant de réformes prévisibles dans les mois à venir, surtout s'il est mis en place rapidement, constituera une mise en ordre et une première étape.

Après, viendront, du moins il faut l'espérer, de nouvelles avancées vers une société française plus libre, moins fiscalisée, moins réglementée, moins bloquée par le chantage permanent de bureaucraties syndicales ne représentant qu'elles-mêmes, moins tendue par le ressentiment pseudo-égalitaire des classes fonctionnariales, moins centralisée sur la région parisienne, moins persécutrice des initiatives, moins mise en fiches par la sécurité sociale monopoliste, et, de ce fait, moins désarmée et moins pessimiste face aux défis du monde, moins niaise aussi face aux dangers très réels des troubles qui ensanglantent la Planète etc.

L'absence de vraies forces allant dans un tel sens, sens qu'on peut qualifier de libéral, demeure la carence la plus dommageable de la vie politique française, mais aussi dans les moyens d'information, et dans les sphères culturelles.

J'ignore si la constitution d'un parti national et libéral aurait un sens, ou s'il faut renforcer les courants libéraux au sein de l'UMP, ni même si cela serait possible. Je sais simplement que cette force, aujourd'hui, n'existe pas, ni hors du système, ni dans le système et surtout qu'elle n'est pas représentée au sein du gouvernement actuel.

On a accordé à une certaine droite catholique un petit signe d'ouverture en confiant un ministère à Madame Boutin. Son équivalent chez les libéraux et les nationaux demeure invisible et, même, MM. Goasguen ou Novelli ont fait clairement comprendre que, dans les conditions actuelles ils refuseraient l'aumône d'un secrétariat d'État (1).

Si nous souhaitons que les réformes votées pendant l'été, puis l'action qu'on espère positive du gouvernement Fillon, puissent représenter des essais à transformer (et j'espère qu'on me pardonnera ce matin l'approximation d'une telle métaphore tirée du rugby) il est manifestement grand temps de recruter, de former et de mettre en place les buteurs, les capitaines et les équipiers de la relève nationale, chrétienne, européenne et libérale de demain. Aux élections législatives, bien sûr, nous savons que les jeux sont faits : je le redis cependant comme je l'écrivais, à la veille du 1er tour le 20 avril, les citoyens ne doivent pas se laisser intimider, ils doivent voter, partout où ils en auront l'occasion, pour les hommes et les femmes de caractère, jeunes si possible, qui se révéleront nécessaires demain au redressement de la France.

Puis-je me permettre de rappeler que le courant dont je parle représente une part très importante de l'opinion française. On ne lui donne jamais la parole ni dans les gros moyens d'information ni dans les petites structures sectaires, ni dans les conseils gouvernementaux. Mais elle peut et doit désormais s'affirmer, dans le pays, pour aider à sa reconstruction, après un quart de siècle de ravages socialo-chiraquiens.

J'ose encore l'espérer.

JG Malliarakis

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