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Bretagne

  • Madelin s'interroge sur un changement de cap en 2012

    Source : http://www.reseauliberte.eu/


    Alain Madelin, mercredi, dans son bureau parisien.

    Alain Madelin, mercredi, dans son bureau parisien.

    L'ex-chef de file des libéraux était vendredi au rassemblement des Réformateurs d'Hervé Novelli.

    LE FIGARO. - Vous renouez avec la politique ?

    Alain MADELIN. - Pas vraiment. J'ai rendu une visite d'amitié à ceux qui représentent le courant libéral à l'UMP. Mais si je suis aujourd'hui en retrait de la vie politique, cela ne signifie pas pour autant que j'ai pris ma retraite.

     

    Le libéralisme a été désigné comme le grand responsable de la crise. Peut-il s'en remettre ?

    Je pense que la sortie de crise est une sortie du purgatoire pour les libéraux. Elle fait de leurs propositions une ardente obligation. On nous annonçait il y a peu le retour de l'État, pour discipliner les méchants marchés irresponsables, et on a aujourd'hui le retour des marchés financiers pour discipliner les États irresponsables. La grande nouveauté de la prochaine présidentielle, ce sera d'ail­leurs que les programmes des candidats seront observés de très près par les marchés financiers. Si l'on était en 2012, ils accorderaient sans doute un triple A à Nicolas Sarkozy et un BB - à Martine Aubry.


    Même si la France ne fait pas les mêmes efforts de rigueur que ses voisins ?

    Après l'absurde concours du plus grand plan de rigueur keynésien, lancé par M. Strauss-Kahn, voici qu'on lance celui du plus grand plan d'austérité. Nous avions une dette avant la crise que l'on considérait déjà comme in-sou-te-nable ! Aujourd'hui, l'assainissement, que je préfère au mot rigueur, est incontournable pour tout gouvernement, quel qu'il soit. Il faut rembourser notre dette pour éviter la «madoffisation» de notre économie, c'est-à-dire une situation où l'on est obligé de faire de nouveaux emprunts uniquement pour rembourser les intérêts des emprunts précédents.


    Le gouvernement vise le retour à un déficit de 3 % du PIB en 2014. L'objectif est-il tenable ?

    Le calendrier est bon, mais il est lié à des prévisions de croissance qui nécessitent une politique de libération de la croissance, parallèlement à la politique de réduction de la dépense publique. Et ce sont là, qu'on le veuille ou non, les deux piliers d'une politique libérale.


    La révision générale des politiques publiques ne suffira pas à réduire les dépenses ?

    Non. Il faut revisiter le périmètre de l'État, en accroissant la part des activités d'intérêt général soumises à la concurrence et aux choix individuels par rapport à la part de la dépense publique soumise aux décisions politiques et aux choix collectifs.


    Comment relancer la croissance ?

    Nous avons besoin en fait d'une hyper-croissance car nous devons rembourser une hyper-dette. S'il n'est pas dans le pouvoir de l'État de fabriquer la croissance, il peut en revanche la libérer. Et l'État a deux leviers pour cela : la fiscalité et la concurrence. Augmenter nos impôts, et tout particulièrement la progressivité de nos prélèvements fiscaux et sociaux comme beaucoup le proposent - y compris, hélas, dans la majorité - serait le meilleur moyen d'étouffer la croissance. Si vous voulez taxer les riches pour des raisons de cohésion sociale, au moins, taxez les riches inutiles, la richesse qui dort plutôt que la richesse qui crée.


    Et comment injecter de la concurrence ?

    En faisant par exemple fonctionner le marché du travail comme un vrai marché - regardez de ce point de vue le succès de l'autoentrepreneur ! La concurrence, c'est l'ouverture de secteurs étatiques protégés ou hyper-réglementés. C'est une source de productivité, de richesse et donc d'emplois.


    Vous voyez Nicolas Sarkozy adopter ce projet ?

    La question qui va se poser à ceux qui réfléchissent à l'échéance de 2012, c'est un changement de cap. Le «tout est possible» de Nicolas Sarkozy a souvent été interprété comme : «Avec un super-président et un super-État, on peut tout espérer.» On a oublié le «ensemble». Il va falloir revenir à la formule «l'État ne peut pas tout faire» et donner un peu de consistance au «ensemble». C'est-à-dire traiter les Français comme étant potentiellement des acteurs responsables. Tout l'inverse de la société du «care» proposée par les socialistes, qui veulent étendre la sollicitude de l'État bien au-delà de la frontière de ceux qui ne peuvent pas s'aider eux-mêmes.

  • L'argumentaire fédéraliste doit laisser tomber l'exigence nationaliste

    1736272623.PNGBien que nous ne soyons pas entièrement hostiles au texte publié par le MFB sur ABP, nous nous en écartons sur de nombreux points.

    D'abord, nous affirmons que l'argumentaire fédéraliste doit laisser tomber l'exigence nationaliste, que cette exigence nationaliste soit française ou bretonne. Comme nous l'avons écrit naguère, il faut se méfier du poison du nationalisme.

    Le nouvel argumentaire fédéraliste doit travailler non seulement à la lutte contre le projet souverainiste de certains acteurs politiques français, qu'ils soient gaullistes, Le Penistes et autres socialistes-nationalistes, mais chercher aussi à déconstruire les bases qui permettent à ce qu'il est convenu d'appeler l'identité nationaliste bretonne de continuer de polluer le débat sur les langues nationales ou/et régionales.

    Les nouveaux fédéralistes récusent l'héritage d'un fédéralisme nationaliste et ne cherchent plus d'aucune manière à mener la bataille pour l'identité, qu'elle soit française ou bretonne.

    Les acteurs politiques français et bretons auraient avantage à mieux comprendre le nouvel espace politique qui se met en place en Europe depuis 50 ans afin d'y formuler le mieux possible les intérêts fondamentaux des régions d'Europe et des peuples qui constituent le tissu humain de ces régions.

    Dans le contexte de la reconfiguration politique du fédéralisme en Europe, la théorie et les pratiques du fédéralisme fiscal sont à revisiter. Au regard de l'enjeu crucial du fédéralisme fiscal et financier, la comparaison entre l'Italie, l'Allemagne et la France est donc particulièrement intéressante. La question du fédéralisme en France et en Europe doit être traitée par une approche libérale et fédérale et aboutir à un changement de politique de l'Etat fiscal français, en tenant compte de la politique fiscale française en faveur des territoires fragiles, en encourageant l'innovation et la création d'entreprise, et en examinant, en droit communautaire, la compatibilité des aides fiscales nationales au sein de l'Union européenne.

    Claude Guillemain
    BREIZH 2004
    http://www.breizh-2004.org

    Fondé en 2004, BREIZH 2004 a pour mission de soutenir et de diffuser des recherches et des textes d'opinion sur des sujets touchant le développement de la Bretagne en Europe. Lieu d'échanges, de concertation et de débats entre les groupes et les individus qui réfléchissent et agissent pour bâtir la Bretagne, BREIZH 2004 se situe au carrefour de l'observation et de l'action. Il a pour but de susciter la réflexion sur les enjeux d'actualité qui concernent la Bretagne et l'Europe. BREIZH 2004 défend le concept de fédéralisme intégral, de fédéralisme fiscal et de localisme dans le cadre des institutions et dans le cadre de la société.

    Communique : St Grégoire
    Publié le 10/05/08
    Source : Mouvement fédéraliste de Bretagne
    Porte parole: Jean Yves Quiguer

    Langues régionales : un bavardage médiatique pour rien

    Nous pensons que l'erreur est de croire qu'il faille procéder à des ajouts à l'article 2 de la Constitution, comme ça a été une grave erreur de le modifier en 1992 en précisant que « la langue de la République est le français ».

    Nous pensons qu'une langue, comme la couleur d'une peau, n'appartient pas à l'objet d'une constitution.

    Une constitution a un seul objectif : garantir la liberté des individus.

    La Cour suprême des États-Unis le rappelle sans cesse. Son rôle n'est pas de maintenir l'existence d'un État, ni de garantir son fonctionnement. Son rôle est de garantir la liberté individuelle. Il est évident que l'organisation des pouvoirs politiques et publics sert la liberté, mais ce ne sont là que des instruments.

    Le rappel à la Constitution américaine est justifié par sa modernité démocratique et par sa stabilité. La Constitution américaine est silencieuse sur la langue. Il n'y a pas de langue officielle aux États-Unis.

    Les États fédérés peuvent seulement prendre des dispositions dans la mesure où elles sont conformes avec la Constitution fédérale. Il s'ensuit que les mesures prises sont en majorité des dispositions du type « English plus » qui tendent à favoriser et à encourager l'utilisation de la langue américaine, sans nuire à la pratique et à l'usage des autres idiomes.

    Où serait la liberté si un individu était forcé de s'exprimer dans une langue dont il ne veut pas, ou qu'il ne connaît pas ?

    Les langues se pratiquent par héritage, par culture, mais aussi sous l'impératif de la communication et de l'échange.

    Elles sont, avant tout, la langue du pain.

    À quoi cela sert-il d'affirmer l'officialité d'une langue ?

    Aux sourds-muets ? Le signe est universel.

    L'anglo-américain n'a pas besoin d'être officiel pour être parlé dans le monde entier.

    Il n'y a pas d'Alliance américaine, du style « Alliance française ».

    On a une Alliance française, une académie, un ministère de l'Éducation nationale, une langue officielle, pour souligner la décadence du français.

    Aux États-Unis, où il n'y a rien de tout cela, il y a Microsoft, Coca-Cola et Mc Donald and co qui font plus pour la langue américaine que toutes nos dépenses publiques inutiles...

    Dès lors qu'il n'y a plus de langue officielle, on peut parler celle qu'on veut. On peut être monolingue quand c'est possible.

    On pourrait avoir un panneau d'entrée de ville qui indique Skaer sans avoir un second panneau juste au dessus qui indique... Scaer. Le bilinguisme devient ridicule quand il empêche le monolinguisme.

    Effet pervers d'un problème mal posé.

    Il ne s'agit pas d'un problème linguistique : il s'agit de la liberté.

    Un homme libre parle la langue qu'il veut.

    L'intégrité bretonne, souillée par les mains sales de la République française, par la violence de ses hussards noirs, par son jacobinisme direct et sournois, ne saurait à nouveau prospérer au seul avantage d'une modification textuelle d'un article d'une constitution qui lui est, en grande part, étrangère.

    Une constitution doit faire silence sur ce qui n'est pas son objet.

    Qu'il y a t-il à craindre pour la langue française ou pour la langue bretonne ?

    Rien.

    Si je parle cherokee à Brest, je vais avoir du mal à me faire comprendre et je suis condamné au soliloque.

    À force de vouloir ajouter un trait d'officialité aux langues, dans quelques années on aura un article 2 allongé : on y verra inscrit l'arabe avec ses variantes, des dialectes africains et le polonais, sans doute, réclamé par la progéniture des nombreux plombiers émigrés…

    La langue relève autant de l'intimité que de la chose publique. Qui accepterait qu'on mentionne que la couleur de peau officielle du Français doit être blanche ?

    Laissez-nous causer comme on l'entend. Ici en breton, là en gallo, là-bas en français, allà en buen romance, y aqui en bable, aca en gallego..

    Les langues n'appartiennent ni aux États, ni aux juristes, encore moins aux linguistes. Qu'en est-il du calo, du manouche, du sinto ?

    Noam Chomsky l'a bien compris, lui qui, auteur de la grammaire générative, se préoccupe aujourd'hui du citoyen « génératif », et est passé de la langue à l'être qui la parle.

    Il suffit de penser à Antonin Artaud et à « La pensée d'avant les mots », pour se méfier des certitudes. Une langue qui se donne uniquement en représentation est-elle encore une langue ?

    H. L Mencken avait saisi le poids d'une langue et de sa densité :

    « When two-thirds of the people who use a certain language decide to call it a freight train instead of a goods train, they are right. Then the first is correct usage and the second is a dialect »

    (Quand les deux tiers des gens qui utilisent une langue donnée décident d'appeler un train de marchandises « freight train » au lieu de « goods train » ils ont raison. Alors la première appellation est d'un usage correct et la seconde est dialectale).

    C'est la revanche des Américains sur ce qu'ils n'ont pu obtenir lors de leur indépendance : une langue propre, différente de l'anglais britannique, un combat notamment mené par Noah Webster, auteur du dictionnaire qui porte son nom, dictionnaire de référence de la langue américaine.

    Il n'y a rien de plus officiel que le locuteur et le choix qu'il fait.

    Il en va de la démocratie.

    L' avenir de la langue bretonne repose, en grande partie, sur la force de l'économie de la Bretagne.

    Quand Alan Stivell chante en breton dans le monde entier, il fait vivre à la fois la langue bretonne et la Bretagne.

    Si la langue bretonne avait été aussi la langue du pain, elle ne serait pas là où elle se trouve aujourd'hui. Il ne s'agit pas de minimiser le lexique et la grammaire, seulement de relativiser le rôle qu'ils remplissent. La génération qui n'a pas transmis la langue ne peut être accusée. Elle s'est trouvée enserrée sous les contraintes d'un rapport de force qui lui était défavorable, le locuteur, comme la langue qu'il parlait, subissant le mépris et le dédain, l'insolence et la dérision.

    Encore faut-il que ce pain ne soit pas celui de l'aumône publique, mais bien celui façonné par les Bretons eux-mêmes. L'origine de Diwan démontre que l'action autonome est la seule voie pérenne. Il n'est pas assuré qu'une allégeance à un ministère de l'Éducation nationale apporte une quelconque garantie.

    Une langue sous subventions n'est pas davantage qu'un objet de musée. Une langue sous tutelle dépend des caprices du tuteur.

    Nous n'avons rien à attendre ni à espérer d'un état providence qui n'est plus que l'ombre de lui-même.

    Ce n'est pas l'article 2 de la Constitution qu'il faut modifier, mais toute la Constitution qu'il faut radicalement transformer en constitution fédérale, une bonne fois pour toutes.

    Osons sortir de la muséographie et affirmons notre volonté d'exister à la face du monde.

    Le véritable combat pour la langue bretonne ne peut être dissocié de l'émancipation de la Bretagne dont l'autonomie légitime ne peut être réalisée que dans le cadre du fédéralisme.

    Le droit à l'expérimentation demandé par la Région n'est qu'un permis de dépenses publiques qui ne résoudra rien et sera à l'origine d'une augmentation de la pression fiscale. Il aurait pour conséquences de diviser les Bretons, d'en ruiner quelques-uns tout en enrichissant quelques privilégiés politiques de la communauté brittophone. Ce ne serait que le droit d'un certain type de représentation.

    Diwan, aujourd'hui, fait consensus. Le contexte du rapport de force a changé.

    C'est bien au niveau des institutions que tout se joue. Et ce sont elles qu'il faut modifier, de toute urgence.

    Dans une Bretagne fédérée, la langue bretonne ne serait plus une langue « régionale » langue adjective soumise à la condescendance des lettrés francophones.

    Elle serait langue de Bretagne.

    Le 10 mai 2008

    Jean-Yves QUIGUER

    Président du Mouvement Fédéraliste de Bretagne

  • Ségolène Royal compte s’inspirer des régions qui marchent à reculons

    A celle qui souhaite s’appuyer sur les régions qui marchent pour faire marcher la France, Roger Karoutchi, président du groupe UMP à la région Ile de France, rappelle que depuis deux ans, les présidents socialistes ont conduit les régions sur une bien mauvaise pente.
    Ségolène Royal souhaite s’appuyer « sur des régions qui marchent pour faire marcher la France». Dans un communiqué (23/11/06), Roger Karoutchi, président du groupe UMP au Conseil régional d’Ile-de-France, Sénateur des Hauts-de-Seine, lui rappelle que depuis deux ans les régions marchent à reculons.

    En effet, les présidents socialistes ont conduit les régions sur une bien mauvaise pente. Depuis 2004, les impôts régionaux et la part de régionale de la TIPP ont augmenté de plus de 30 % sur l’ensemble de la France, ce qui représente un prélèvement supplémentaire de 2  milliards d’euros pour les contribuables.

    Avec la hausse de la taxe professionnelle et des taxes foncières, les entreprises et les propriétaires de leur logement ont dû payer 442 M€ supplémentaires en 2006.

    Ce sont les automobilistes qui ont été les principales victimes de ce matraquage fiscal : 1,6 milliard d’euros d’impôts supplémentaires en 2006 à cause de l’augmentation de la taxe sur les cartes grises et du prix de l’essence avec la hausse de la part régionale de la TIPP.

    Au final, les régions françaises ont augmenté les impôts, sont plus endettées et investissent moins pour l’emploi et l’éducation. Ainsi, les investissements dans le domaine de la formation professionnelle continue ont diminué de 5,6 %. Même constat, pour les lycées où, les investissements ont diminué de 1,7 %. Les jeunes et les personnes qui recherchent un emploi apprécieront.

    Ce ne sont pas les nouvelles compétences transférées en 2005 qui viennent accroître les budgets régionaux mais le financement des politiques des exécutifs de gauche qui ont fortement multiplié les dépenses de communication, les frais de fonctionnement et le saupoudrage des subventions aux associations …

    Commentaire personnel:

    Il faudra bien remettre à plat toute la fiscalité locale et régionale.

    Cette pathologie de la dépense donne le vertige.
    On vient d'assister, en Bretagne, à la propre caricature de la gestion publique quand Le Drian a augmenté les effectifs de la Région ne trouvant pas d'autres motifs que de dire que la Région avait moins dépensé en masse salariale que les autres régions....

    "Nous dépensons moins que les autres, au secours..il faut vite faire quelque chose...."

    CG