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Sarkozy - Page 5

  • Résutats avant l'heure.....

    Dimanche, la patience ne sera pas d’or chez les voisins francophones. Les médias suisses romands n'attendront effectivement pas 20h00 dimanche pour diffuser les estimations du premier tour de la présidentielle. Le magazine L’Hebdo annonce d’ores et déjà qu’il donnera des chiffres dès 18h30. De son côté, la Tribune de Genève déclare qu’elle mettra en ligne «en fin d'après-midi, les premiers résultats du premier tour».

    Le Temps, quotidien édité à Genève, proposera également les premières estimations dans la journée de dimanche, sans attendre la fin de l'embargo français, correspondant à l'heure de fermeture des derniers bureaux de vote en France métropolitaine.

    La télévision suisse romande (TSR) aura une envoyée spéciale à Paris qui donnera ses estimations en direct dès 19h. Les radios suisses d'informations, dans leur ensemble, relaieront aussi les premiers chiffres dans l'après-midi.

    Les médias belges ont également annoncé qu'ils n'attendront pas non plus 20H00 pour diffuser des estimations des résultats du premier tour de l'élection.

    La loi française interdit de publier avant la fermeture des derniers bureaux de vote les estimations réalisées par les instituts de sondage, qui sont susceptibles d'être disponible à partir de 18h30 françaises.

    Communiquées aux partis politiques et aux rédactions, ces données sont soumises en France à un embargo strict de publication jusqu'à 20h00, sous peine d'une amende de 75.000 euros. En revanche, la loi française ne peut empêcher la publication de ces estimations dans les médias étrangers.

  • Lettre ouverte à Monsieur Nicolas Sarkozy

       

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    Maputo, le 11 mars 2007
    Monsieur le Ministre,

    Vous avez récemment déclaré, lors de votre discours à Caen le 9 mars 2007, que vous vous opposeriez à la charte européenne des langues régionales en disant: "Je ne veux pas que demain un juge européen puisse décider qu'une langue régionale doit être considérée comme langue de la République".

    Evoquant le français, "l'âme de la France" et la richesse de ses langues régionales, vous vous êtes engagé à défendre la francophonie et promis de veiller à ce que le français soit la langue de travail dans les multinationales installées en France, et de vous battre pour qu'il continue d'être employé dans les instances européennes et à l'ONU. Vous vous êtes aussi engagé à vous battre "pour que soit généralisé partout en Europe l'enseignement de deux langues étrangères", "seule façon efficace" pour empêcher une hégémonie de l'anglais.

    Permettez-moi de vous apporter la réponse de vos supporters fédéralistes bretons.

    En ce qui concerne votre souhait de généraliser en Europe l'enseignement de deux langues étrangères, c'est ce qui se fait généralement, à l'initiative de l'Union Européenne: langue maternelle + deux langues vivantes étrangères. Et cela n'empêche en rien l'hégémonie de l'anglais.

    En ce qui concerne votre refus de ratifier la Charte Européenne des Langues Régionales, pemrettez-moi de vous dire que vous faites fausse route.

    Dans votre refus, je crois déceler un refus du communautarisme. Or, la reconnaissance de jure et de facto des langues régionales est un rempart efficace contre le communautarisme.

    Peut-être avez vous perçu à tort les locuteurs des langues régionales comme un foyer potentiel de communautarisme ? Il n'en est rien. Les régionalistes, fédéralistes de France n'ont pas besoin d'être "communautaristes" pour exister, mais par contre ils ont besoin que l'on leur rende la parole qui leur a été confisquée. Les langues régionales, les cultures régionales, l'histoire de nos régions ont été confisquées, et les provinciaux que nous sommes sentent bien que leur parole n’est pas écoutée. D'où retour sur l'identité et la langue régionales.

    Je suis attaché à cet art de vivre ensemble qui caractérise la France, je suis attaché à la langue française, je suis Breton et militant du fédéralisme des régions françaises et européennes, mais je ne souscris pas au phénomène communautaire qui se développe en France et que l’on veut nous faire passer pour l’application d’une citoyenneté moderne, harmonieuse et j’en passe.... Oui, il y a une affirmation des communautarismes de plus en plus importante en France. Oui, c’est en France que cela se passe, en réaction et à cause de l’état jacobin centralisé. Mais à qui la faute ?

    Le communautarisme est l’aveu de faiblesse ultime de l’état centralisé et jacobin, et devient petit à petit un argument pour diviser la société en communautés qui seraient amenées à plus ou moins cohabiter ensemble Comment, avec qui, pourquoi, ça on ne vous l’explique pas… Sans vouloir exagérer, on a vu vers quel destin le communautarisme a mené les populations des Balkans.

    Ce phénomène de communautarisme est en opposition totale avec les valeurs d’un état fédéral et libéral, tel que nous l’espérons. Seul un état fédéral, fondé sur les Régions et les Pays de France peut être le rempart à la division des hommes selon leurs croyances, leurs superstitions et la couleur de leur peau.

    C'est pourquoi nous revendiquons un fédéralisme, conçu comme un anti-communautarisme de proximité, permettant l’échange d’informations, l’exercice des libertés démocratiques et la prise en compte de l’ensemble des populations, dans le respect mutuel d’une règle commune, établie contractuellement entre l’état fédéral et les fédérations régionales.

    Pour toutes ces raisons, je vous prie de bien vouloir revenir sur votre première appréciation négative et vous montrer plus favorable à la ratification de la Charte Européenne des Langues régionales.

    Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l'expression de mes sentiments respectueux et dévoués.
     

    Claude Guillemain

    Président de Breizh 2004

    E-mail: claudeguillemain@yahoo.fr

    Tel: +258 21 49 22 25