La consommation collective ou les pièges des cadeaux empoisonnés
Il y a un grand danger pour les responsables politiques à s'avancer sur le terrain économique qu'ils ne pourront jamais maîtriser sauf à détruire complètement la dynamique de l'économie. Les candidats à l'élection présidentielle s'approprient des concepts et des problématiques économiques à propos desquels ils ne semblent pas avoir une compréhension claire et achevée.
Les discussions autour du pouvoir d'achat sont un exemple flagrant du scientisme qui règne en ce domaine.
Il y a en effet une chose fondamentale qui échappe à ceux qui ont la prétention de nous diriger : plus la sphère des biens gratuits s'agrandit, et plus la vie est chère et l'économie fragilisée. Ce processus fut enclenché en France en 1981 avec l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir. Les socialistes ont créé le RMI, puis plus tard la CMU ; ils ont
imposé la réduction du temps de travail, fidèle à leur tradition redistributrice. Et la droite est contrainte de gouverner dans les cadres imposés par la gauche, selon les règles « démocratiques » imposées par la gauche qui font de l'alternance politique une illusion sinon une farce. Le résultat est qu'aujourd'hui, un français sur deux a peur de devenir un jour un SDF.
La gratuité généralisée rend la vie chère. Ce n'est qu'un paradoxe apparent: comme la gratuité n'existe pas, c'est que l'inflation est forcément déguisée. Que sont en effet les biens et services dits « gratuits » ? Ce sont finalement tous ces biens et services extrêmement coûteux que l'on veut faire payer par les autres (et les autres font le même raisonnement) comme l'éducation, la santé ou la retraite. C'est ce qu'on appelle la consommation collective. Mais qu'est-ce que la consommation collective ? C'est en fait une machine à dérégler les comportements.
Imaginez que, lorsque vous consommez de l'électricité, c'est votre voisin qui reçoit la facture parce que vous avez piraté son compteur. Mais ce que vous ne savez pas, c'est que votre voisin a fait la même chose à votre insu.
La conséquence est un dérapage de la dépense qui entraîne à son tour un dérapage des prélèvements pour régler la facture collective. C'est ce processus de déresponsabilisation qui explique les dérives du budget de la sécurité sociale et de l'Etat.
Comme le pouvoir d'achat des ménages est dévoré par la montée des prélèvements de toute sorte, les ménages demandent de plus en plus de biens et services « gratuits » et le domaine de la consommation collective s'agrandit encore, celui-là même qui est à l'origine de l'inflation des prélèvements.
Les ménages ne s'aperçoivent plus que c'est précisément ce processus qui ronge leur pouvoir d'achat car les prélèvements leurs sont occultés, l'Etat se faisant le complice de cette tragédie collective. Là est sans doute le
plus grave : ceux qui prétendent nous éclairer nous aveuglent ; ceux qui prétendent parler au nom de l'intérêt général participent activement à la liquidation collective. En effet, les responsables politiques s'efforcent de rendre les prélèvements « indolores », ce qu'il convient précisément de ne jamais faire si l'on veut que les gens réagissent, si l'on veut inverser les comportements et stopper le processus. Ainsi, les prélèvements sociaux sont retenus à la source (charges, RDS ; CSG) d'où l'illusion de gratuité des biens et services sociaux tandis que les prélèvements fiscaux basculent sur la fiscalité indirecte (TVA) d'où l'illusion de gratuité des biens et services publics.
On ne voit plus dans quelle proportion l'Etat prélève du revenu pour financer les biens dits « gratuits ». On ne voit plus que cette proportion devenue énorme est de nature à briser les ressorts de la création des richesses. Malgré cette masse croissante de prélèvement, le secteur public n'a jamais assez de moyens si l'on en croit ses représentants agréés.
A l'origine, l'argent public, c'est d'abord la part de la richesse privée que le ménage consent à laisser à la collectivité. Aujourd'hui, on assiste à une inversion des termes : l'argent privé, c'est la part de la richesse que l'Etat consent à ne plus nous prendre jusqu'à la prochaine augmentation de prélèvement.
Voilà pourquoi les comportements sont pervertis quand on neutralise les signaux qui permettent à la rationalité individuelle de s'exprimer. Voilà aussi pourquoi il est nécessaire de limiter la sphère des biens et services gratuits plutôt que de l'étendre. Mais au nom d'une conception démagogique du « social » et de solidarité, et sur fond d'ignorance impardonnable des lois de l'économie, les candidats aux présidentielles se proposent d'étendre la sphère de la gratuité sans dire que la gratuité est un concept illusoire qui nous coûtera cher à tous.
Jean-Louis Caccomo
Perpignan, le 19 décembre 2006
http://caccomo.blogspot.com/
Blog - Page 77
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Chronique de résistance
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Où t'en vas-tu, Johnny ?
L'exil fiscal en Suisse de l'idole nationale Johnny Hallyday illustre une nouvelle fois la STUPIDITE, LA NOCIVITE et L'AVEUGLEMENT, LA DEMAGOGIE IRRESPONSABLE de la politique fiscale suivie en France depuis 1981.
Depuis 25 ans chaque année l'exode fiscal se poursuit, par dizaines de milliers, pour le plus grand profit des pays voisins, incrédules devant une telle stupidité des gouvernants français.
Le parallèle avec l'exode des Huguenots consécutif la Révocation de l'Edit de Nantes est frappant... A partir de 1685 plusieurs Etats européens, puis l'Afrique du Sud, bénéficièrent de l'exode, au péril de leur vie (ceux qui étaient capturés par la police royale étaient condamnés aux galères) d'un million de protestants actifs, instruits et entreprenants, parmi les meilleurs sujets de Louis XIV, chassés par la stupide persécution religieuse du Roi- Soleil. Ils renforcèrent les forces vives, l'économie, les armées de ces pays hostiles à la France (Pays- Bas, Angleterre, Prusse..). On en vit plus tard les conséquences.
Depuis 25 ans le mot d'ordre de la gauche à la droite est "sus aux "riches", ils sont responsables donc "coupables", ces salauds de privilégiés doivent "payer" pour recracher leur fric forcément volé au peuple... Celui- ci en profite-t-il ? Manifestement non si on en juge par le nombre de clients des Restaux du Coeur, de CMUistes, de RMIstes qui n'arrête pas d'augmenter. ..
Et en France en 2006 on est "riche" à partir de... 750 000 euros , à peine 5 millions de F soit...le prix d'un appartement de 95 m2 à Paris, d'une villa dans le Midi !
Va-t-on en tirer chez les candidats à la présidentielle les conclusions qu'en tire tout esprit sensé ?
NON ! Pas question de supprimer l'ISF ! Ce serait "un cadeau aux riches" !! Dixit les ayatollahs intégristes PS, Ségolène en tête. Donc tous les autres candidats s'inclinent, terrorisés. Mieux vaut donc tous crever à petit feu par cette hémorragie continue et sous l'invasion concomitante de millions d'immigrés illettrés, boulet de poids croissant aux pieds du contribuable français certes "coupable" de gagner sa vie....mais innocent du péché inexpiable des "riches" jetés en pâture à la populace pour satisfaire sa haine, comme les chrétiens aux lions dans les arènes de l'Empire romain !!Nous crèverons tous, mais PAUVRES, donc innocents !
JLLM
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Nous, Fédéralistes Bretons au nom de tous les fédéralistes européens...
Qu'en pensez-vous ?
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Nous, Fédéralistes Bretons au nom de tous les fédéralistes européens, désireux de nous engager pleinement dans le combat pour la Réforme de la République Française, demandons par la présente à tous les candidats déclarés ou non à la prochaine élection présidentielle s’ils désirent œuvrer pendant leur mandat sur les points suivants et s’ils s’engagent à mettre en place le plus tôt possible les mesures législatives ou constitutionnelles qui en découlent :
1- Donner un pouvoir plus étendu à la collectivité territoriale qu’est la Région en s’inspirant des modèles européens tels que l’Espagne, le Royaume-Uni ou d’autres Etats décentralisateurs, ces pouvoirs devant faire l’objet d’une nouvelle loi de décentralisation mettant en avant la possibilité pour les régions d’avoir des ressources fiscales accrues (perception d’une partie importante de l’impôt sur le revenu notamment).
2- Dans la perspective du 1- réunir des assemblées délibératives dans chaque région afin de réfléchir en profondeur sur la notion de subsidiarité et ce qui peut être fait à chaque échelon territorial.
3- Modifier la Constitution dans le sens d’une référence à la pluralité des langues endémiques françaises (charte des langues régionales) et à la reconnaissance des peuples divers autochtones de France.
4- Organiser des assises de la Nationalité pour travailler sur le problème de la démographie allogène. Mettre en place un nouveau code de la Nationalité et une charte de l’Etranger.
5- Mettre en œuvre une politique favorisant les Européens pour les prestations, organisant des caisses séparées pour les migrants, financées par les pays d’origine.
6- Réaffirmer le caractère laïc de la République Française et le primat de la Loi Républicaine à l'exception des fêtes légales religieuses héritées du pagano christianisme telles que : Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption, Toussaint, Noël.
7- Œuvrer pour une politique européenne plus harmonieuse reposant sur la subsidiarité éclairée ; promouvoir une Europe moins technocratique et plus proche des peuples.
8- Abandonner le nationalisme français pour prôner un patriotisme européen, fondé sur les valeurs communes et le dynamisme des régions.
9- Œuvrer pour une politique européenne scientifique de haut niveau en favorisant les projets communautaires (transports, recherche scientifiques, énergie, environnement, médecine, enseignement …).
10- Relancer l’Union en introduisant en particulier la notion de responsable européen de la diplomatie, et en ouvrant des ambassades européennes se substituant aux ambassades des états membres.
11- Œuvrer pour une Union Européenne solidaire et défendant réellement ses intérêts propres face au reste du monde.
12- Réformer l’Etat en supprimant les postes de fonctionnaires surnuméraires, en créant une véritable fonction publique polyvalente, se traduisant en particulier par la création de maisons du service public dans chaque commune, orientées vers le service du public par une gestion rationnelle des moyens et l’utilisation des technologies les plus modernes en respectant le principe de subsidiarité.
13- Réformer l’Etat en réfléchissant sur ce qui peut être fait aussi bien par le privé, ce qui doit rester monopolistique et ce qui doit être soumis à concurrence, sans aucun présupposé et en cherchant toujours le meilleur service à rendre à l’administré et non à des coteries quelles qu’elles soient.
14- S’engager à une diminution drastique de la dette et du déficit budgétaire par une meilleure rationalisation des dépenses.
Breizh 2004
44, rue Léon Durocher - 22730 Trégastel