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Grève des universités
En ces temps de grève étudiante, la France vue par les Suisses -
Plus un sou d'argent public pour les syndicats !
Plus un sou d'argent public pour les syndicats ! Cher ami contribuable,
Alors que la majorité des Français souhaite et attend la mise en œuvre des grandes réformes annoncées, nécessaires au redressement de notre pays, les syndicats de fonctionnaires :- brandissent la menace de grèves et de manifestations
- décident de paralyser notre économie et prendre tous les Français en otage
- préfèrent sacrifier tout le pays pour préserver les privilèges et les avantages d’une minorité
Alors que 15 % des agents et salariés du secteur public sont syndiqués, les syndicats, qui représentent et défendent les intérêts d’une minorité, sont subventionnés par nos impôts, nos cotisations sociales, nos dépenses de formation.
En 2006, les contribuables français ont versé indirectement 400 millions d’euros aux syndicats par l’intermédiaire des aides et subventions diverses accordées par l’Etat, les collectivités locales et les organismes sociaux !
Et ils n’ont pas obligation de publier, ni même de tenir, des comptes !
Le financement des syndicats doit provenir des cotisations libres de leurs adhérents, et non d’une participation obligatoire de tous les contribuables. -
Manif' anti-grève et anti-blocage à Paris
Alors que sur les quais des franciliens s'agglutinent, de plus en plus aigris de la situation, pressés et fatigués après une bonne semaine de grève, les anti grévistes s'organisent et défilent eux aussi. Deux fronts semblent se dessiner dans le pays, d'un coté les grévistes, et de l'autre les anti...
Ils sont venus un dimanche malgré les difficultés à se déplacer pendant les grèves. La manifestation tire son origine de groupements tels qu'Alternative libérale, plutôt favorable à l'action entreprise par Nicolas Sarkozy. Si le mouvement revendique 20000 personnes dans la manifestation, les services de police en comptent 8000. Leurs chants ne sont pas toujours très bien assurés, ils n'ont pas l'habitude de défiler ainsi. Dans le cortège, des personnes de tous les ages, parfois avec les cheveux blancs. "Nous sommes dans un pays fasciste de gauche" s'exclame une femme, relayée par un autre manifestant, qui confirme. Tous veulent pouvoir aller travailler et le disent bien haut. Les haut-parleurs crachent la chanson détournée du groupe YMCA, "SNCF, on est les rois de la France...", et les manifestants se disent pris en otage par une minorité, et mettent en avant le vote des Français dans leur ensemble.
Pourtant le discours des cheminots n'est pas non plus totalement faux, et sonnerait presque libéral parfois: ils expliquent avoir signé un contrat, et que selon les termes de ce contrat, la retraite "spéciale" leur a été attribuée. Ce n'est pas entièrement faux, au moment où ils signaient leur contrat, les conditions étaient définies, mais ce serait oublier que nous vivons sur un régime de retraite par répartition. Il faut dans le même temps admettre que ce ne sont pas les régimes spéciaux de retraite qui permettront par leur réforme de rééquilibrer les caisses, tout le monde peut s'en rendre compte, ce qui signifie bien qu'il ne s'agit que d'un principe, principe d'égalité entre tous, mais qui part d'une évidence: les uns ne peuvent pas travailler moins longtemps que les autres, rien ne le justifie.
Les cheminots ne semblent pas se rendre compte de ce que leur démarche entraîne: la SNCF a le monopole du rail, et les salariés ne peuvent toujours rentrer chez eux dans un délai raisonnable, ils prennent des jours de congés qui leur manqueront plus tard, ils sont parfois intérimaire, et sont payés à l'heure, ils y perdent donc de l'argent, ou encore ils sont chômeurs et paralysés dans leurs recherches à cause des grèves, des femmes seules aussi doivent faire garder leurs enfants sans toujours y réussir, et par delà toutes ces considérations, la grève coûtent très cher à tout le monde, pour la SNCF bien sûr, mais aussi les autres entreprises qui en pâtissent, et la note sera, tôt ou tard, présentée, à l'usager des trains également.
Les méthodes des cheminots et des bloqueurs d'université en général est de plus en plus contestée également. A la SNCF, certains grévistes feraient pression sur les non grévistes, les menaçant parfois physiquement, crevant à l'occasion les pneus de leurs voitures, dans les assemblées générales des universités, des groupements politiques feraient de l'entrisme au moment du vote, et les bloqueurs agissant de façon parfois arbitraire ont pu provoquer des réactions violentes des étudiants anti-blocages, et même, de véritables bagarres, avec intervention des CRS pour séparer les belligérants.
C'est toute une partie de la France qui se dresse tout doucement contre l'autre. L'un des grands sujets des présidentielles, le pouvoir d'achat, en est sûrement en partie responsable: une partie des Français veut travailler, et gagner plus d'argent, une partie des étudiants, qui pour la plupart ont été bloqués pendant les manifestations contre le CPE, veulent réussir leurs études et le faire sérieusement. Les grévistes de tout bord empêchent les autres de travailler, de profiter de leurs familles, de continuer à travailler à leurs études... et pendant ce temps-là, sur les écrans de télévision, un cheminot se plaint de finir sa carrière à 1800 euros net, sans considérer que derrière la caméra, des salariés dont le salaire n'excède pas les 1000 euros par mois vont le regarder, des grévistes affichent des attitudes jusqu'auboutiste, décider à cesser le travail "jusqu'à 55 ans s'il le faut", refusant tout changement.
Le secrétaire de la CFDT qui avait critiqué les méthodes de certains syndicalistes et leur intransigeance s'est quasiment fait "sortir" d'un défilé, se ruant dans une voiture pour leur échapper, sous la protection de son service d'ordre. Il s'était exprimé sur France2 pour fustiger une "forme de coproduction entre le gouvernement et la CGT en particulier pour organiser cette grève, pour montrer ses muscles. (...) On a d'un côté des syndicats qui ont fait croire aux cheminots qu'ils pourraient continuer à travailler 37 ans et demi alors qu'on sait pertinemment que les 40 ans pour tous les salariés dans notre pays sont inéluctables" a-t-il ajouté. "Cette grève, il faut maintenant la suspendre et négocier au plus vite", ce qui constitue, il faut bien l'admettre, l'attitude la plus raisonnable. La grève montre un triste visage de certains syndicats, dont quelques uns sont dépassés par leur base, qui ne souhaite pas de négociations, et les porte-paroles, qui ont été élus par ces mêmes bases, ne peuvent que se laisser déborder, ou se trouver par la suite totalement discrédités.
Toute cette agitation et cette intransigeance sont d'autant plus regrettables qu'aujourd'hui ce sont les fonctionnaires qui se sont jetés dans la rue, pour le pouvoir d'achat, parmi eux des enseignants dont le métier est difficile, mais aussi des infirmières, dont on connaît les difficultés. Or le pouvoir d'achat est un sujet qui touche chaque Français, bien au delà des régimes de retraite spéciaux, et qui ne devrait pas monter les Français les uns contre les autres. Mais la grève des cheminots occulte cette nouvelle manifestation. En attendant, si la grève continue encore longtemps, ce sera au détriment des salariés, qui pour la plupart n'en peuvent plus.
La vidéo de la manifestation anti grève
Source: http://blaise.blog.mongenie.com/