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  • Sommet Asie-Europe: la Chine rachète la dette européenne mais ne transige pas sur sa monnaie

    Dans la continuité de la visite du gouvernement chinois à Athènes, un sommet Asie-Europe se tient actuellement à Bruxelles  (4-5 octobre) pour déterminer les futurs rapports monétaires entre l'euro et le yuan. A Athènes, outre la poursuite d’investissements massifs en Grèce et une augmentation des échanges commerciaux, le gouvernement chinois avait promis "l’achat de nouvelles obligations grecques" quand le pays reviendrait  sur les marchés [Coulisses de Bruxelles]. Si l'apport de capitaux est une bonne nouvelle pour la stabilité financière de la Grèce et donc de la zone euro, "l’UE est en train de louper une nouvelle phase de son intégration, celle de l’intégration par l’investissement " estime François Godement, professeur à Sciences-Po [coulisse de Bruxelles].

    Par le biais des marchés financiers la Chine est entrain de racheter la dette européenne  à bas prix, et fait de la Grèce sa porte d'entrée dans la zone euro. C'est dans ce contexte que les Européens ont affirmé leur souhait d'une appréciation du yuan plus rapide face à l'euro. "Nous pensons vraiment que le yuan est totalement sous-évalué", a déclaré Guy Schuller, porte-parole de Jean-Claude Juncker, le président de l’Eurogroupe[Reuters]. Pensant que cet équilibre monétaire nuit à la stabilité économique mondiale,  le porte-parole a ajouté que l'évolution du yuan "est bien pire vis-à-vis de l'euro que du dollar"[Le Point].

    Cependant, la Chine a affirmé "sa fermeté sur le yuan dès le début du sommet" titre Le Point. Adressant à l'Union européenne une fin de non-recevoir, la Chine a pris part à un véritable bras de fer monétaire en indiquant laconiquement qu'elle plaidait pour "une relative stabilité des taux de change" [Reuters]. Le Monde s'interroge ainsi sur le fait de savoir si nous ne serions pas en «état de guerre monétaire" ou chaque puissance chercherait à minorer sa monnaie pour exporter plus.

    Déjà échaudé par le conflit dollar/yuan, le système monétaire international presse également l'euro, qui contrairement aux autres monnaies dominantes, "gagne en force" [Le monde]. Face aux dévaluations compétitives du dollar et du yen, l'euro fait désormais figure de " valeur refuge", dans laquelle la Chine préfère épargner plutôt qu'accumuler des réserves en dollars que la Fed s'efforce de dévaluer.  Après le désordre financier, le  désordre monétaire guette-il l'économie mondiale ?

    Source: http://www.touteleurope.eu/