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Bouclier fiscal. Sarkozy coupe court à la polémique

Nicolas Sarkozy a tenté de mettre fin, hier, à la polémique sur le bouclier fiscal. Sa suspension ou imposer davantage les hauts revenus serait une «erreur» selon le chef de l'Etat.

«Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts.» En une phrase, Nicolas Sarkozy a tranché, hier, le débat sur le bouclier fiscal qui agite la classe politique. Violemment critiqué par la gauche et le MoDem de François Bayrou, ce bouclier, qui limite le montant de l'impôt à 50% des revenus, agite la majorité depuis plusieurs jours, alors que le collectif budgétaire dans lequel un tel aménagement pourrait se glisser est étudié à partir d'aujourd'hui à l'Assemblée. Pour la première fois depuis son adoption en 2007, cette mesure emblématique de la politique de Nicolas Sarkozy a été remise en cause par un député UMP, René Couanau (député-maire de Saint-Malo), qui a annoncé son intention d'en demander la suspension. Jamais en retard d'un coup de griffe contre le président, l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin l'a rejoint, au nom de «la justice sociale». Dans la foulée, le président UMP de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, Pierre Méhaignerie, a évoqué une taxation exceptionnelle, pour les mêmes motifs, des revenus supérieurs à 300.000 €.

Les élus UMP rappelés à l'ordre

Dans le Doubs, en visite à l'usine Alstom d'Ornans, Nicolas Sarkozy a sèchement rappelé à l'ordre les personnalités de droite qui se sont prononcées pour une évolution du bouclier fiscal. Ceux «que ça démange d'augmenter les impôts (...) oublient qu'on est dans une compétition dont le but, c'est de faire venir en France (...) les gens qui ont de l'argent. C'est pas de les faire partir», a-t-il martelé, ajoutant: «Je ne veux pas enrichir Monaco, la Suisse ou l'Autriche». En cas de hausse des impôts, «qui en souffre?», a-t-il interrogé. «Pas ceux dont on augmente les impôts et qui s'en vont, mais ceux qui restent et qui n'ont plus de travail». Malgré la sortie du chef de l'Etat, le bouclier fiscal a encore monopolisé, hier, les débats du groupe UMP réuni à l'Assemblée. Après leur patron Jean-François Copé, plusieurs députés ont dénoncé les propositions de leurs collègues Couanau et Méhaignerie.

Même Gad Elmaleh donne son avis

Le débat n'est pas clos, puisque Pierre Méhaignerie a réaffirmé son intention de déposer un amendement au collectif budgétaire et a pris date pour la loi de finances à l'automne. Quant au PS, il a déposé une proposition de loi à l'Assemblée et lance une pétition nationale pour exiger «l'abrogation du paquet fiscal». Enfin, soutien inattendu au bouclier fiscal: le comique Gad Elmaleh. Sur Europe 1, il a jugé déjà «énorme» d'être taxé à 50%.

Source : http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/bouclier-fiscal-sarkozy-coupe-court-a-la-polemique-18-03-2009-295190.php

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