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La Suisse lève le secret bancaire | |||||
"UBS cède aux pressions américaines", titre le quotidien genevois. La banque suisse, avec l'aval de Berne, a accepté le 18 février de "livrer 250 noms de clients à la justice américaine, alors qu'il n'est pas encore établi s'ils sont coupables de fraude ou d'évasion. En échange, les Etats-Unis renoncent à réclamer 19 000 autres noms de clients", résume le journal. Pour solder son litige en cours avec le fisc américain, UBS s'est aussi engagée à verser 780 millions de dollars (620 millions d'euros).
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Non, la France n'a pas un président socialiste
Le plan financier de Nicolas Sarkozy ne vise qu'un objectif : sauver le capitalisme et, donc, la maximisation des profits. On est loin d'un "New Deal de gauche", estime le quotidien allemand Die Tageszeitung.
Nicolas Sarkozy veut injecter 10,5 milliards d'euros dans les six plus grandes banques de son pays. Il veut assouplir la taxe professionnelle. Et il veut intervenir dans les secteurs clés de l'industrie à l'aide d'un fonds "souverain" doté de 175 milliards d'euros. Compte tenu de la crise qui frappe la deuxième économie de l'Union européenne, ces déclarations ne doivent pas surprendre. Elles incarnent le maintien d'une vieille tradition française [d'interventionnisme étatique]. De plus, elles n'ont pas d'alternative dans l'espace public, face à une opposition de gauche réduite au silence dans le domaine de la politique économique. Ses efforts suscitent la sympathie de ses compatriotes, les derniers sondages le montrent.
A la différence d'Angela Merkel, qui tergiverse et rechigne à prendre des mesures au niveau européen, le président français donne ces temps-ci l'impression d'être un homme d'action. Fidèle à lui-même, il agit seul et en toute hâte. Un style critiquable. Mais, au lieu de vérifier si ces décisions peuvent servir les intérêts de l'économie française, voire européenne, le camp allemand suggère que le président français utilise la crise pour mettre en place une sorte de néosocialisme. Aussi utilise-t-on, pour caractériser sa politique, les termes très connotés de "nationalisation" ou de "nationalisation partielle". Peut-être les réactions de cet ordre attisent-elles [de part et d'autre] les ressentiments nationaux, mais elles ne correspondent pas à la réalité. Car il est notoire que Sarkozy ne nourrit aucune intention hérétique à l'égard du dogme libéral : ne cherche-t-il pas, par exemple, à accélérer le retrait de l'Etat des hôpitaux et autres services publics ?
En fait, Nicolas Sarkozy veut "soutenir" les entreprises afin de les renforcer face à la concurrence internationale. Il ne s'efforce pas d'imposer un contrôle de l'Etat sur les banques, ni d'orienter la politique des entreprises en faveur du plus grand nombre, salariés ou consommateurs. Le président français n'est pas en quête d'un New Deal ; il sert la concurrence et la maximisation des profits. C'est le capitalisme qu'il veut sauver. Ce faisant, il colle exactement aux souhaits de la majorité des élites européennes. Seuls son style et les mots qu'il emploie sont un peu différents.
Dorothea Hahn
Die Tageszeitung -
'This is the worst recession for over 100 years'
THE INDEPENDENT "Le Royaume-Uni connaît sa pire récession depuis cent ans" Ed Balls, actuel secrétaire à l'Enfance, à la Famille et à l'Education britannique, est un proche conseiller du Premier ministre Gordon Brown. Ses propos font donc sensation. Intervenant le 9 février à Sheffield, il a prédit que la crise économique actuelle, "pire que la récession des années 1930", allait profondément transformer le paysage politique pour les années à venir. Par ailleurs, la pression monte sur les dirigeants des grandes banques afin qu'ils présentent des excuses pour leur piètre gestion. Lire l'article :
'This is the worst recession for over 100 years':