"La Commission de Bruxelles a demandé hier aux dirigeants européens, qui vont se réunir le 19 mars, d'avaliser les principales propositions du groupe Larosière" [La Tribune].
"Depuis qu'il a été rendu public le 25 février, l'épais 'rapport Larosière' reçoit un accord favorable dans l'Union, qui cherche à tenir un rôle mondial dans l'élaboration d'une nouvelle architecture financière internationale, à l'instar de celui qu'elle joue dans la lutte contre le réchauffement climatique" [La Croix].
"La Commission européenne est saisie à son tour par la fièvre de la régulation financière", ironise alors Le Figaro. Elle s'empare désormais du "credo entonné il y a dix jours à Berlin par les Européens du G20 : 'Toutes les institutions financières devraient être soumises à un certain degré de régulation et de supervision. Aucun territoire, Etat ou individu ne doit être en mesure d'y échapper'" [Le Figaro].
Ils semble en effet que la crise bancaire ait "mis au grand jour des carences dans la supervision d'un secteur qui reste morcelée en Europe alors que les grands établissements de crédit, entre filiales et maisons mères, opèrent au-delà des frontières", rappelle La Croix.
"A deux semaines du Conseil européen des 19 et 20 mars, [le président de la Commission José Manuel Barroso] a dressé un calendrier précis et exhaustif de propositions législatives, à décliner dans les prochains mois" [Le Figaro].
La Commission soutient en particulier la création d'un "conseil européen du risque systémique (ESRC)" [l'Humanité], "un mécanisme d'alerte précoce qui serait placé sous l'autorité de la Banque centrale européenne" [La Tribune].
"A l'échelon micro-économique, celui des établissements bancaires, des assurances et des marchés boursiers, l'exécutif communautaire devrait retenir l'autre proposition du rapport Larosière qui préconise d'établir un "système européen des superviseurs financiers" [La Croix]. En particulier, précise Le Figaro, "les folles rémunérations des traders seront encadrées".
Cependant, lance l'Humanité avec écoeurement, la "mission de la Commission n'évoluera pas en temps de crise. Les plans de relance sont nationaux. Et son rôle se cantonnera à empêcher une concurrence déloyale entre Etats". Toujours est-il que "la création d'une autorité supranationale chargée d'une supervision directe des grandes sociétés transfrontalières n'a pas été jugée réaliste par le groupe Larosière, qui a privilégié une solution plus collégiale", précise La Croix.
Références :
- Préparation du G20 : Bruxelles avalise le rapport [Les Echos, p. 6]
- La Commission européenne veut établir une surveillance financière en amont [La Croix, p. 17]
- Bruxelles avance sa "réforme" du système financier [l'Humanité, p. 6]
- Les propositions de Bruxelles pour réguler la planète finance [Le Figaro, p. 18]
- Jacques de Larosière : "En cas de non application des règles, il faut des sanctions" [La Tribune, p. 1 et 7]