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planête

  • La planète brûle

    La planète brûle.

    Elle brûle sous la rage et les bombes.

    Elle brûle d'intolérance sous les coups de butoirs d'une lame de fond intégriste, troisième avatar totalitaire, enfant oublié des deux monstres qui l'ont précédé au sanguinaire XXème siècle.

    Elle tremble de peur des attaques terroristes.

    Le pétrole flambe et ses prix aussi.

    Nous sommes entrés dans un nouveau grand conflit, et ce conflit a un nom. Il s'agit d'une guerre mondiale menée par les forces de l'obscurantisme et de la barbarie contre celles de la démocratie et de la liberté. Cette guerre mondiale est une guerre idéologique, de longue haleine, dont les racines et les conséquences vont bien au-delà des violents combats qui ont eu lieu cet été au Liban, sur l'un des théâtres de ce champ de bataille. La "fin de l'Histoire" n'est pas pour demain.

    Le monde est à l'heure des choix. La France devra choisir son camp. Vraiment. Pas en surface, pas en faisant semblant de choisir, pas comme en 39, une fois la guerre déclarée, en jouant aux cartes dans les casernes pendant que la Bête se prépare.

    Dans quelques mois se tiendront en France les élections qui engageront l'avenir du pays. Certes le sort du monde ne dépendra pas de l'issue de ces élections. Et le sort de ces élections ne dépendra pas de la voix isolée des combattants de la liberté contre ceux du renoncement. Mais elles sont une chance à saisir pour participer aux débats et tenter de mettre en place une nouvelle grille de lecture des événements internationaux, un nouveau compas moral et clairvoyant, la voix qui murmure à l'oreille de la France d'assumer son positionnement dans le camp des démocraties libérales. La France n'est plus la première puissance mondiale, loin de là, mais elle compte encore dans le concert des Nations. Elle rendrait service au monde libre en cessant ses atermoiements.

    Ceux qui participent à ce débat d'idées devront choisir leur camp. Chacun compte et chaque voix compte. Il n'existe pas de fatalité pour les citoyennes et citoyens qui prennent leur destin en main. Et les destins collectifs ne sont que la somme des destins individuels, portés par chacune et chacun d'entre nous, si humbles soyons nous. Il y a  toujours un début au renouveau.

    Alors, retroussons les manches ! Nous n'avons que quelques mois... pour participer au commencement du commencement.

    Philippe Manteau

     

    Philippe Manteau est Président et fondateur d'EALI. Il est membre du Comité de Direction d'Alternative Libérale et responsable de son Réseau International.