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L'euro poursuit sa chute face au dollar. Lundi, la monnaie européenne a atteint son plus bas niveau depuis 4 ans en passant sous le seuil des 1,19 dollar. Cette baisse a entraîné avec elle les places financières, inquiètes de la situation financière de la Hongrie et des chiffres décevants de l'emploi aux Etats-Unis.
La Bourse de Paris a ouvert lundi en baisse de 1,73% à 3395,85 points, dans le sillage de Wall Street et des Bourses asiatiques.
L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a dévissé de 3,84% lundi, à 9520,80 points, son seuil le plus bas en plus de six mois. Cette baisse s'inscrit sur fond de regain d'inquiétudes quant aux déficits de pays européens, qui ont poussé l'euro à son plus bas niveau depuis quatre ans.
Dans les premiers échanges, lundi matin, l'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, accusait une baisse de plus de 2%. L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a aussi ouvert en baisse de 1,05% à 5.876,48 points tandis que la bourse de Londres enregistrait une forte baisse. L'indice Footsie-100 des principales valeurs cédant 71 points dans les premiers échanges, soit 1,39% par rapport à la clôture de vendredi, à 5.055 points.
«Les problèmes ne sont pas réglés»
Vendredi déjà, les Bourses européennes avaient terminé en fort recul: Londres en baisse de 1,63%, Paris de 2,86%, Francfort de 1,91%, Madrid, Milan et Athènes largement au-delà de 3%, avant qu'à New York, le Dow Jones ne perde 3,16% et le Nasdaq 3,64%.
«La peur à propos de la crise de la dette européenne revient nous hanter car les problèmes ne sont pas réglés», a expliqué Daphne Roth, analyste de marché à ABN Amro Private Bank à Singapour, citée par Dow Jones Newswires.
Bruxelles «préoccupée» par la rapidité de la baisse de l'euro
Les investisseurs restaient marqués par les déclarations alarmistes jeudi de hauts responsables du parti au pouvoir en Hongrie sur la situation économique du pays, l'un d'eux jugeant que «la Hongrie était dans une situation comparable à celle de la Grèce».
Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, a rejeté lundi toute comparaison entre la situation budgétaire catastrophique de la Grèce, et celle de la Hongrie, après des propos alarmistes en ce sens de responsables hongrois. Bruxelles s'est dit plus «préoccupé» par la rapidité de la baisse de l'euro que par son niveau.
Le directeur général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn a indiqué, de son côté, n'avoir «aucun élément particulier d'inquiétude» concernant la situation financière de la Hongrie.