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Turbier

  • Fonctionnaires

    Le président de la république veut réformer la fonction publique.

     
    Chacun s'accorde pour dire qu'elle en a bien besoin, il a donc mille et une fois raison de s'atteler à la tâche. Mais, comme il fallait s'y attendre, les syndicats de fonctionnaires ne sont pas contents ce qui, d'ailleurs, n'implique pas que les fonctionnaires, plus lucides qu'on ne croit, ne font pas une bonne analyse de leur situation. Cependant, il se pourrait, que l'affaire soit mal engagée sur le plan de la communication.
    En effet lorsqu'on parle de réduire le poids de la fonction publique, c'est à la masse salariale que le législateur pense et c'est pour les postiers, les agents de police et les infirmières que le bon peuple s'alarme. C'est d'ailleurs sur cette chanterelle que les syndicats appuient. Par conséquent, les esprits s'échauffent. Or, il se pourrait qu'il soit à la fois plus judicieux et plus exact de préciser que ce qui est envisagé est de réduire le nombre et le poids des fonctions pour que la charge sur les finances publiques et donc sur la dette devienne supportable.
    L'Etat doit-il prendre en charge toutes les tâches que l'initiative privée peut remplir mieux que lui, vite et bien sans que le contribuable mette la main à la poche? Doit -t-il faire autre chose qu'assurer les fonctions régaliennes qui sont les siennes et gérer le patrimoine commun, terre, air, eau et feu, patrimoine qui est à la fois la propriété de tous et le bien propre de personne? Complémentairement, a-t-il les moyens de s'offrir les services d'une myriade d'organismes
    d'étude, d'observation, de mesure dont chacun peut lire les noms obscurs sur des plaques rutilantes de marbres ou de cuivre apposées aux portes de quelques beaux immeubles dans les grandes viiles? De même, le peuple est-il mieux entendu lorsque sont multipliés les étages de représentation qui parlent en son nom mais qui disent parfois le contraire de ce qu'il pense? Même s'il est au monde des pays dans lesquels la représentation publique atteint ou surpasse la densité du nôtre, fonctionnent-ils mieux, leurs peuples y sont-ils plus heureux, plus libres ou plus propères ?
    Enfin, que penser des multiples organismes, partis, associations, syndicats que les gouvernements de la république ont maintenu et maintiennent en vie alors même que leurs adhérents et sympathisants les délaissent?

    A la fin de l'analyse on en vient à penser que la seule Loi nouvelle qui devrait être promulguée serait celle qui plafonnerait les prélèvements publics, la bonne valeur étant celle qui permet à la prospérité de tous de s'établir et de durer dans la sécurité et dans la paix.
    Paul Turbier
    Yvelines