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Réseau des Bretons de l'Etranger - Page 27

  • EBAY ET LA RICHESSE DES NATIONS‏

    Tocqueville Magazine
    LE FLASH

    (A diffuser largement)

    LUNDI 30 AOUT 2010


    LA DESINFORMATION AU QUOTIDIEN

     

     

    «  eBay» ET LA RICHESSE DES NATIONS

     

    De récentes nouvelles parviennent sur l'essor extraordinaire de ce marché aux puces mondial réalisé par « eBay » et fonctionnant 7 jours sur 7. Ce développement et sa rapidité conduisent à réfléchir à la richesse des nations.

    Voyons d'abord quelques chiffres et données.

    L'édifice dans sa formidable complexité s'est bâti en 10 ans avec évidemment le torrent des milliards se déversant sur ses créateurs. C'est 90 millions de personnes qui s'y retrouvent régulièrement. Beaucoup d'entre elles résident dans des villes moyennes c'est-à-dire des villes inférieures à 5000 habitants : c'est donc un décloisonnement pour elles.

    La valeur des transactions annuelles est de 60 milliards de dollars. La société fait ses bénéfices sur les commissions prélevées à chaque transaction. Son chiffre d'affaires avoisine les 9 milliards de dollars annuels. Les bénéfices sont considérables sans que nous ayons les chiffres sous la main à ce jour. La concurrence est venue avec un certain nombre de sites essayant de copier : en France, priceminister ; cette arrivée de la concurrence est bon signe et annonce de nouvelles innovations. eBay se lance maintenant dans un service de petites annonces gratuites.
    Venons-en maintenant à la richesse des nations.

    LA CHIMERE DE LA COMPTABILITE NATIONALE

    Depuis des décennies s'est développée l'idée folle de mesurer la richesse des nations : c'est la comptabilité nationale qui inflige aux populations la ruine par son existence même. Elle se résume, avec des travaux absolument gigantesques dans chaque pays, à une pyramide de chiffres dont le sommet est le mythique PIB : les gens seraient plus riches si le PIB augmente et encore plus s'il augmente dans son rapport à la population. Sur cette base, avec tous les dédales de la pyramide, les politiques organisent leur pouvoir quasi totalitaire et manipulent une foule de compteurs devant prétendument agir sur la chimère du PIB : ils renouvellent ainsi inlassablement leurs promesses de lendemains qui ne chanteront jamais.

    Ce n'est pas dans la brièveté de ce flash le lieu d'énumérer toutes les erreurs des calculs de la comptabilité nationale telles que beaucoup d'économistes les dénoncent et telles que nous en avons souvent traité. Les thuriféraires de la chimère se rendent bien compte d'ailleurs de la vanité de ces travaux. Estimant dans certains pays que les chiffres sortis par leurs bureaux ne leur conviennent pas malgré toutes les manipulations, ils rêvent d'un autre indice : il existe déjà l'indice du développement humain ou IDH et il s'ajouterait le « Bonheur National Brut » ; si ces nouvelles chimères continuent à grandir, il faudra un ministre du bonheur traquant le bonheur partout alors que d'autres chassent le PIB lequel se dérobe comme dans un mirage.

    Pourquoi la mensongère comptabilité nationale ruine-t-elle les populations du monde entier ? Il y a au moins deux réponses.

    La première est son coût absolument extravagant : immensité des statistiques exigées non seulement des entreprises mais aussi des particuliers, services pléthoriques dans tous les pays, idem au niveau des organisations internationales. Personne de sensé ne pourra jamais calculer ce coût tellement il dépasse l'imagination. Il appauvrit massivement les gens par les impôts ou l'endettement nécessaires.

    Un deuxième facteur s'ajoute : c'est l'intervention des politiques déjà signalée. Agissant comme d'habitude selon leur bon plaisir ils prennent des décisions arbitraires dans le cadre d'une comptabilité pourrie. Ils saccagent ainsi littéralement la richesse générale. La fable internationale des prétendus plans de relance en est une manifestation récente et désastreuse. Un des dommages collatéraux de la chimère de la comptabilité nationale est, grâce à la propagande et à l'éducation nationale, la confiance que les gens finissent par accorder à la chimère ; ils célèbrent même les politiques qui la manipulent. Ce n'est pas le cas unique dans l'histoire, bien au contraire, où les victimes adorent les responsables de leurs malheurs.

     

    LA MONDIALISATION HEUREUSE

    Le succès étonnant de  eBAY  apporte dans ce contexte beaucoup d'enseignements.

    D'abord, il confirme par un biais nouveau la vanité de tout effort pour mesurer la richesse des nations. Aucune comptabilité nationale ne pouvait recenser des richesses cachées que la firme californienne a fait surgir et très probablement nous n'en sommes qu'au début. Dans une période définie parfois comme la civilisation de la consommation elle a d'une façon surprenante animé des objets qui dormaient partout : c'est le réveil des objets. L'inventeur d'eBay en a eu l'idée par hasard ; il mit en vente sur son propre site informatique un pointeur laser cassé et eut la surprise de vendre cet objet tout à fait inutile grâce au caractère mondial d'Internet. Il a tout aussitôt enfourché l'idée et en galopant s'est trouvé milliardaire en sept ans.

    Le slogan de la firme à présent est « vos placards sont des mines d'or ». En France, selon les calculs : 12 milliards d'euros. La richesse dormait là et personne ne s'en occupait. Si les objets inutiles redeviennent une richesse, un autre phénomène s'observe : l'espace disponible total s'accroit puisque les placards et les greniers sont libérés pour un autre usage. Personne ne peut évidement chiffrer l'influence sur la richesse de ces faits nouveaux. Les économistes, les vrais, savent que la richesse vient du capital et non de la consommation, contrairement à ce que prétend la vulgate de la comptabilité nationale. La tendresse des politiques pour la consommation vient de ce qu'en distribuant de l'argent qu'ils n'ont pas ils acquièrent gloire et clientèle. C'est au contraire la richesse qui permet de consommer.  e BAY  réveille le capital dans la mesure de son intervention.

    Le nouvel instrument est aussi le fruit de la mondialisation heureuse. Certes il y a des remous dans certains métiers comme celui de brocanteur et éventuellement d'antiquaire, certains professionnels s'y mettant. De nouveaux métiers se créent ; il est plus que probable que des commerçants d'un nouveau genre apparaissent grâce à l'existence d'eBAY. Il en résulte en conséquence la fureur des gouvernements en place qui ne peuvent pas supporter de voir un nouveau métier s'exercer sans qu'ils puissent prélever leur tribu, ce qu'ils essayent de faire dans la plupart des pays.

    Un autre aspect à souligner est la grande sécurité de ce nouveau marché absolument mondial. Sans réglementation publique les gens se sont organisés pour faire fonctionner la machine dans une grande sécurité juridique et financière. Et même, d'une façon surprenante, les créateurs ont eu l'intelligence de prévoir un système interne d'évaluation des intervenants : les tricheurs sont discriminés et exclus d'office ; un code officiel avec des milliers de pages n'arrive jamais à bout des fraudeurs.

    LE LIBRE MARCHE

    Le succès d' eBay  est aussi et surtout le succès du libre marché, seul moyen d'assurer, sans pour autant la mesurer, la richesse des nations.

    D'une façon complémentaire il donne à chacun le droit de gérer son bonheur. L'un le trouve en amassant de copieux comptes en banque, l'autre le cherche en les dispersant pour l'amour de Dieu.

     

    Michel de Poncins

    micheldeponcins@orange.fr

  • Un présage de krach fait trembler les Bourses

    Alors que les statistiques décevantes pleuvent aux Etats-Unis, laissant craindre une rechute de l'économie américaine en récession, les investisseurs s'alarment d'une configuration rare dans les cours de Bourse : ce «présage d'Hindenburg» indiquerait en effet l'imminence d'un krach boursier.

    Chute de 6% l'Eurostoxx 50 en quatre séances. -4,5% sur le Dow Jones. Les marchés boursiers accusent le coup depuis cinq jours après une série d'indicateurs décevants. Mais la dégradation de la conjoncture économique n'explique peut-être qu'en partie la baisse des derniers jours. Une nouvelle phobie agite depuis la mi-août la communauté des analystes techniques, très active dans les pays anglo-saxons: le présage d'Hindenburg. Selon cette théorie basée sur l'observation statistique, lorsque qu'au cours d'une même séance, une grande quantité de valeurs atteint un cours de Bourse au plus haut depuis 52 semaines et qu'un autre groupe de titres s'établit en revanche à un cours plancher de 52 semaines, alors cela présage d'un nouveau krach à Wall Street. Cette configuration a en effet précédé tous les krachs des 25 dernières années. Or ce phénomène rare a été observé le 12 août dernier.

    À première vue, l'analyse peut paraître farfelue, mais quand on connait l'influence que peut avoir l'analyse technique sur la prise de décision dans les salles de marché, la question mérite que l'on s'y attarde. Une importance accordée à cette théorie pourrait avoir pour effet de précipiter la chute des marchés par une sorte d'anticipation auto-réalisatrice.

     

    Ce qui s'est passé le 12 août

    Le 12 août dernier, dans la même journée au moins 2,9% des valeurs américaines du NYSE ont atteint un pic de 52 semaines, tandis qu'au moins 2,6% des valeurs sont retombées à un plus bas de 52 semaines. Cette configuration, appelée «présage d'Hindenburg», en référence au crash d'un Zeppelin allemand dans le New Jersey en 1937, ferait donc planer un risque d'un effondrement imminent à la Bourse de New York. Pour que le scénario soit validé, il faut cependant que la configuration se reproduise dans les 35 jours qui suivent. Or, si l'on s'en tient à l'analyse de Robert McHugh du site Internet Marketoracle, cela semble avoir été le cas, le 20 août dernier.

    Plus inquiétant, c'est ce type de configuration, qui, dans certaines conditions, aurait précédé chacun des krachs des 25 dernières années. C'était le cas avant le krach boursier de l'automne 2008. La figure était également présente quelques semaines avant le krach boursier de 1987. On pouvait l'observer trois séances de Bourse avant la panique d'octobre 1989. Avec cet indicateur, la récession de 1990, la chute des Bourses liée à la faillite du fonds LTCM et les crises asiatiques de 1998, étaient également prévisibles.

     

    Une approche très controversée

    En y regardant de plus près le scénario a peu de chances de se réaliser. Pour comprendre cet indicateur, il faut revenir aux sources. La paternité du présage d'Hindenburg revient à Jim Miekka, qui édite un bulletin d'information appelé le Bull & Bear Rapport Sudbury. Mais l'idée même de cet indicateur remonte en fait à plus loin, trouvant ses racines dans un autre indicateur: le high low logic index, décrit par Norman Fosback dans les années 1970. Dans son livre, Stock Market Logic, cet économiste américain a expliqué pourquoi lorsque dans le même temps, un nombre importants d'actions atteint un nouveau sommet et un nombre important touche un plus bas, les marchés ont de fortes chances de baisser. Cela montre en fait que le marché traverse une période de divergences extrêmes, qui n'est généralement pas propice à une future hausse des cours boursiers.

    Mais là où Norman Fosback s'était contenté de critères simples, les partisans du présage d'Hindenburg posent une multitude de conditions supplémentaires, qui sont sujettes à interprétation, et qui ne font donc pas l'unanimité. C'est là où le bât blesse. En pratique, il est quasiment inapplicable.

     

    Des indicateurs fiables abondent dans le sens du présage

    Quand les cinq conditions nécessaires à la validation du présage d'Hindenburg sont réunies, le krach boursier, défini par une chute rapide d'au moins 15% des indices boursiers dans les quatre mois suivants, aurait alors 30% de chance de se produire. Un raisonnement a contrario suffit à limiter la portée de ce présage: s'il y a 30% de chances qu'un krach se produise, il y en a donc 70% qu'il ne se produise pas! Cette forte probabilité ne permet toutefois pas d'exclure la possibilité d'un krach boursier imminent.

    Cette approche va également à l'encontre de la conception classique de l'analyse technique, qui consiste à bannir toute source de subjectivité en analysant le marché à travers des indicateurs simples, non soumis à des conditions multiples, pour tenter de pronostiquer l'évolution des cours dans les semaines à venir. Les analystes techniques recommandent donc d'utiliser toujours les mêmes indicateurs, que les marchés montent ou qu'ils se replient, et notamment l'évolution des moyennes mobiles. Ces indicateurs fiables n'excluent actuellement pas une baisse de 10% à 15% des marchés dans les prochaines semaines, comme le préconise le présage d'Hindenburg.

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  • Economie : une "Europe à deux vitesses" ?


    Hier, l’Euro a baissé en dessous de la barre des 1.27 dollars. Cette baisse, dont les analystes prévoient l’accentuation dans les semaines qui viennent, fait écho à une inflexion dans la politique de la Banque centrale européenne, qui compte se désengager de son programme de rachat d’obligations d’Etats ainsi que de ses interventions sur le marché interbancaire. Une décision qui n’est pas du goût des marchés. Le Figaro explique que, bien que cela devrait être bon signe et marquer le retour à une situation de confiance, les analystes "ne peuvent s'empêcher d'y voir la preuve de dissensions persistantes au sommet de la Banque centrale sur cette politique très décriée par les Allemands".

    Néanmoins avec l’été, le calme semble être revenu sur le marché de la dette des Etats de la zone euro [Le Figaro]. L’Irlande, surveillée de très près, a malgré tout réussi à se refinancer à un taux correct. La Belgique est parvenue à se refinancer à un taux "historiquement bas" grâce à sa croissance importante, venant compenser un déficit public de seulement 5% [Reuters]. La France et l’Allemagne bénéficient elles aussi de taux très faibles sur les emprunts d’Etats.

    Mais face à ces pays qui parviennent à s’en sortir, d’autres restent fragilisés, ce qui fait dire au Figaro que s’installe une "Europe à deux vitesses".

    Aujourd’hui, au-delà de la dette et du déficit, c’est la croissance qui est devenue la préoccupation principale pour l’agence de notation Moody’s, pour qui "les craintes sur la croissance économique constituent un risque pour la notation des Etats". Elle prévoit une reprise beaucoup plus faible en Europe qu’aux Etats Unis [Le Monde].