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Blog - Page 2

  • Economie : une "Europe à deux vitesses" ?


    Hier, l’Euro a baissé en dessous de la barre des 1.27 dollars. Cette baisse, dont les analystes prévoient l’accentuation dans les semaines qui viennent, fait écho à une inflexion dans la politique de la Banque centrale européenne, qui compte se désengager de son programme de rachat d’obligations d’Etats ainsi que de ses interventions sur le marché interbancaire. Une décision qui n’est pas du goût des marchés. Le Figaro explique que, bien que cela devrait être bon signe et marquer le retour à une situation de confiance, les analystes "ne peuvent s'empêcher d'y voir la preuve de dissensions persistantes au sommet de la Banque centrale sur cette politique très décriée par les Allemands".

    Néanmoins avec l’été, le calme semble être revenu sur le marché de la dette des Etats de la zone euro [Le Figaro]. L’Irlande, surveillée de très près, a malgré tout réussi à se refinancer à un taux correct. La Belgique est parvenue à se refinancer à un taux "historiquement bas" grâce à sa croissance importante, venant compenser un déficit public de seulement 5% [Reuters]. La France et l’Allemagne bénéficient elles aussi de taux très faibles sur les emprunts d’Etats.

    Mais face à ces pays qui parviennent à s’en sortir, d’autres restent fragilisés, ce qui fait dire au Figaro que s’installe une "Europe à deux vitesses".

    Aujourd’hui, au-delà de la dette et du déficit, c’est la croissance qui est devenue la préoccupation principale pour l’agence de notation Moody’s, pour qui "les craintes sur la croissance économique constituent un risque pour la notation des Etats". Elle prévoit une reprise beaucoup plus faible en Europe qu’aux Etats Unis [Le Monde].

  • Appel à candidatures des patrons indépendants

     

    Elections Chambres des Métiers et de l'Artisanat -
    13 octobre 2010
    Appel à candidatures des patrons indépendants



    www.lescreateurs.org

    Créateurs d'emplois et de richesse de France 09 juillet 2010

    Edito

    Les élections des Membres aux Chambres des métiers et de l'Artisanat (CMA) auront lieu le 13 octobre 2010.

    Le Cerf lance un appel à candidatures pour fédérer les patrons, associations, groupements et syndicats qui ne se reconnaissent pas dans les équipes dirigeantes des CMA et les politiques qu'elles conduisent. Le Cerf présentera des listes, ou soutiendra les listes d'indépendants, afin de proposer que les CMA recentrent leur mission sur l'accompagnement personnalisé des chefs d'entreprise.

    Les prochaines élections aux Chambres des métiers offrent une opportunité unique de rompre avec la mainmise des notables qui tiennent déjà les organisations patronales locales, et de rapprocher les CMA des entreprises.
    Interlocuteurs privilégiés des pouvoirs publics, les CMA peuvent agir pour améliorer l'environnement économique et social de nos entreprises au niveau local comme national, et favoriser leur développement international.

    Les indépendants doivent donc dès à présent s'unir et se mobiliser pour faire entendre leur voix.

    Pour être candidat, remplissez le formulaire

    Tél : 09 51 74 23 73
    Fax : 09 56 74 23 73

    Désinscription par mail :
    ou par fax : 04 34 09 05 19

    Des élus au service des entreprises...

    Les Chambres des Métiers et de l'Artisanat (CMA) sont les interlocuteurs naturels des 920 000 entreprises artisanales.

    Le réseau consulaire est composé de 107 chambres de Métiers et de l'Artisanat (CMA), 22 chambres régionales des Métiers et de l'Artisanat (CRMA) et de l'Assemblée permanente des chambres des métiers (APCM). Les ressources du réseau se sont élevées en 2007, dernier exercice pour lequel des comptes consolidés sont disponibles à 752 millions d'euros.

    Les ressources des CMA se composent :
    - les subventions publiques versées par l'État, les conseils régionaux, les conseils généraux ou l'Union européenne ont représenté 54% des

    ressources globales au niveau départemental, 62% au niveau régional et 11% au niveau de l'APCM ;
    - la taxe pour frais de chambres de métiers a représenté près de 25% des ressources des CMAD, 22% de celles des CRMA et 73% de celles de l'APCM ;
    - les redevances et les ventes de prestations atteignent 14% des ressources des CMAD, 6% de celles des CRMA et 12% de celles de l'APCM.

    Les missions des CMA :
    -Offrir aux entreprises les services, les conseils et l'accompagnement demandés ;
    -Tenir le répertoire des métiers et gérer le centre de formalités des entreprises ;
    -Délivrer les attestations de la qualité d'artisan et le titre de maître artisan ;

    -Participer à la qualification et à la formation des chefs d'entreprises en mettant à leur disposition les outils nécessaires ;
    -Organiser, promouvoir et développer l'apprentissage dans le secteur des métiers.
    -Promouvoir les entreprises artisanales par des actions collectives telles que les expositions, foires, salons, exportation.

    Les membres des CMA sont élus pour 5 ans. Sont éligibles les électeurs âgés de moins de 65 ans : les chefs d'entreprise, les conjoints collaborateurs et les dirigeants sociaux des personnes morales doivent être immatriculés ou mentionnés au répertoire des métiers de la chambre de métiers et de l'artisanat depuis au moins deux ans et être à jour de cotisations fiscales et sociales.

    Le Cerf propose...

    Le Cerf souhaite redonner toute leur place aux chambres de métiers dans la vie de nos entreprises afin que les CMA soient un véritable interlocuteur pour le développement économique des entreprises et des territoires.

    Le Cerf défendra donc, durant cette campagne, un recentrage de leurs missions sur la prévention des défaillances d'entreprises. Les CMA doivent se mettre au service des patrons et répondre à leurs besoins.

    La crise économique actuelle a en effet montré

    les limites du réseau consulaire pour anticiper les difficultés et aider les patrons à faire face au resserrement du crédit et à une baisse de leur chiffre d'affaires. Ils ont été plus de 21 000 à saisir le Médiateur du crédit depuis novembre 2008. Sa mission a débordé le stricte cadre des refus de crédit pour traiter notamment la question de l'assurance-crédit et celle des fonds propres. C'est même le Médiateur qui a mobilisé le réseau consulaire pour que celui-ci aide davantage les entreprises en difficulté.

    Le Cerf demande, la mise en place de médiateurs

    depuis 2004 afin qu'un chef d'entreprise qui rencontre des difficultés puisse bénéficier d'un accompagne- ment personnalisé dans sa relation avec ses fournisseurs, sa ou ses banques, les organismes sociaux et fiscaux mais aussi, en cas de conflit social, au sein même de l'entreprise.
    Enfin, le Cerf plaidera pour une meilleure représentation de la diversité du patronat. A terme, les CMA ne joueront pleinement leur rôle dans la vie des entreprises, que lorsque la représentativité patronale aura été transférée à ces Chambres.

    Cerf - 26, rue Huché - 92150 Suresnes - tél. : 09 51 74 23 73 - Fax : 09 56 74 23 73 - info@lescreateurs.org - Siren : 478 427 248

    Message envoyé par Créateurs d'emplois et de richesse de France (Cerf) :

  • G20 , un franc succès

    Source : http://gsorman.typepad.com/guy_sorman/2010/06/g20-un-franc-succ%C3%A8s.html

     

    Sorman.jpg
    Le G20 n’a pris à Toronto aucune décision : quelle chance ! C’est le meilleur résultat que l’on pouvait espérer pour l’économie mondiale. Lorsque des chefs d’Etat se réunissent, il faut craindre qu’ils jugent utile d’agir à tout prix pour démontrer leur utilité. Alors que la vertu en économie est souvent de ne pas agir et de laisser les mécanismes spontanés du marché panser ses plaies, guérir de ses propres erreurs et plus encore compenser les interventions maladroites des charlatans de l’économie et de la politique, le G20 a donc sagement écarté deux propositions majeures qui l’une et l’autre n’auraient eu que des effets néfastes. La première de ces propositions émanant des dirigeants allemands et français devait taxer les transactions bancaires. Dans l’esprit de leur promoteur, on ne sait s’il s’agissait d’une sorte de définition rétroactive sur de mauvais comportements – une sorte de zéro de conduite à perpétuité – de démagogie pure ou d’un simple expédient pour renflouer les déficits publics. La seule conséquence d’un tel impôt aurait été de fausser la concurrence entre banques taxées et banques non taxées et pire encore, de renchérir et raréfier le crédit au secteur privé. Or ce qui manque le plus à la reprise économique est actuellement la rareté et la cherté du crédit. Par bonheur, ce projet à contretemps et contresens, a été rejeté par les pays anglo-saxons qui comprennent mieux la fonction de la finance dans le capitalisme, que ne le font les Français et les Allemands : Français et Allemands très professeurs de morale quand il s’agit d’argent.

    L’autre proposition contreproductive venait du Président américain qui s’est révélé au G20, prisonnier de l’idéologie keynésienne et de son entourage de conseillers sectaires. Barack Obama     observant que la crise n’était pas terminée – ce qui est incontestable - souhaitait que chacun s’engage dans une nouvelle étape de « stimulation » de la croissance par la dépense publique. La proposition était d’autant plus étrange que les Etats-Unis depuis 2008 ont déjà lancé deux plans de relance sans autre résultat que des dettes : les quelques études scientifiques menées aux Etats-Unis, en particulier par Edward Glaeser à Harvard et John Taylor à Stanford, ont montré que ces stimulations budgétaires ont créé zéro emploi. Ce que l’on appelle en jargon économique le « multiplicateur keynésien » (l’Etat investit 1 $ et ce dollar rapporte 1,5 $) n’existe pas et n’a sans doute jamais existé. Le Japon qui en quinze ans de relance publique n’a jamais généré ni emploi, ni croissance a réfuté le keynésianisme d’Obama et – surprise – les Européens aussi. L’Europe est soudain devenue libérale : non seulement les plans de relance de 2008 à 2010 n’ont suscité aucune reprise, ils ont plutôt aggravé la crise. Les besoins de financement des Etats ont privé les consommateurs de leur pouvoir d’achat et les entrepreneurs de leur capacité d’innover. Mais il ne s’agit pas tant d’une conversion intellectuelle au libéralisme que d’un constat : les Européens, contrairement aux Etats-Unis (le désir du monde entier pour les bons du Trésor américains paraît inextinguible par tous les temps) n’ont plus les moyens de s’endetter, l’Euro ou la Livre sterling trouvent de moins en moins de repreneurs. Certains en Europe semblent aussi avoir compris ce qu’expliquait naguère l’économiste et homme d’Etat  Raymond Barre : l’économie a besoin de stabilité à long terme plutôt que de pulsions imaginatives de court terme. Ce qui vient d’être confirmé par l’économiste italien professeur à Harvard, Alberto Alesina : lui vient de publier une étude persuasive et largement diffusée en Europe, qui démontre que dans le long terme, la réduction des dépenses de l’Etat et l’équilibre budgétaire sont les meilleurs moteurs de la croissance : l’évidence même, mais qu’Alesina fonde sur des séries historiquement constatées.

    S’il reste donc au terme de ce G20 quelques keynésiens, ils s’avèrent bien isolés : alors qu’en 2008, on nous annonçait la mort du libéralisme, néo et ancien et le grand retour de Keynes et de l’intervention cyclique des Etats, il aura suffi de deux ans à peine pour que Keynes réintègre son placard. Keynes en réalité, ce n’est pas de l’économie, mais une passion idéologique pour l’Etat contre le marché : passion coûteuse et abordable uniquement pour ceux qui ont les moyens d’entretenir cette maîtresse.

    Et par-delà les mauvaises décisions non prises, ce G20 aura été remarquable par les leçons de bon sens dispensées par les pays dits émergeants tels l’Inde, le Brésil, la Chine, la Corée du Sud. Eux se souviennent de leur pauvreté de masse toute récente : ils savent comment ils y ont échappé. Ils n’étaient pauvres que pour avoir réfuté le capitalisme, fermé leurs frontières, exterminé leurs entrepreneurs. Dès l’instant où ils se sont convertis au libéralisme économique, toutes cultures et régimes politiques confondus, ces pays ont commencé à rattraper leur retard à grande vitesse. Il est tout de même paradoxal que les Présidents de Corée du Sud ou du Brésil, l’un de droite, l’autre de gauche, doivent rappeler aux Américains que la prospérité des peuples passe par le capitalisme et le libre-échange. Mais le plus remarquable sans doute, dans ces réunions au sommet – quoi que l’on pense de leur caractère ostentatoire et dispendieux – est le non-dit : nul ne prononce l’éloge de systèmes disparus – étatisme, communisme, socialisme, autarcie – et nul, fut-ce en période de crise, n’envisage d’utopie alternative au capitalisme mondialisé. Dieu sait si le capitalisme mondialisé grouille de défauts pratiques et éthiques. Dieu sait si la croissance seule ne sait pas le bonheur de l’humanité. Mais tacitement, il est admis, pas même débattu, que l’humanité a trop souffert au 20e siècle pour avoir expérimenté tant d’alternatives à ce capitalisme mondialisé : toutes ces expériences ont échoué. Il faut donc envisager que le système économique présent, parcours accidenté de pics en crise mais en ascension sur le long terme, corresponde à la nature humaine. Il est remarquable aussi dans ces sommets ostentatoires que la quasi totalité des chefs d’Etat présents ont été élus démocratiquement. L’ultime tyran, le Président chinois doit se sentir quelque peu isolé et la Présidente argentine est l’ultime témoin d’un caudillisme latino-américain en voie de disparition. Le G20 au total est une représentation d’un monde qui ne va pas si mal et dont on pourrait conclure qu’il progresse en termes matériels aussi bien que moraux.

    Guy Sorman