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  • Crise: éviter "une présence permanente de l'Etat" dans les entreprises (Novelli)

    30 oct 2008 (AFP) -

    L'intervention des pouvoirs publics pour soutenir l'économie est "légitime" mais elle ne doit pas se traduire par une "présence permanente" de l'Etat dans la marche des entreprises, a dit jeudi le secrétaire d'Etat aux PME, Hervé Novelli .

    "Il faut veiller à ce que l'intervention légitime, indispensable, des Etats pour éviter l'effondrement (de l'économie) ne se traduise par une présence permanente de l'Etat dans la marche des entreprises", a-t-il déclaré, en marge de la présentation du bilan touristique de la période estivale en France.

    "On a connu cela: ça s'appelle le Crédit Lyonnais et on a vu ce qu'il en était advenu", a-t-il ajouté.

    Privatisé en 1999, le Crédit lyonnais a accumulé des pertes abyssales alors qu'il était contrôlé par l'Etat français. Selon un rapport parlementaire, la banque avait notamment perdu 6,8 milliards de francs en 1993 et 12,1 milliards en 1994.

    Face à la crise financière, de nombreux Etats occidentaux sont récemment venus au secours de banques en difficulté. En septembre, la Belgique, la France et le Luxembourg ont notamment apporté 6,4 milliards d'euros pour sauver la banque franco-belge Dexia de l'effondrement.

    Revenant plus globalement sur les différents plans de soutien français, M. Novelli a estimé que "l'intervention de l'Etat était nécessaire pour rétablir le financement interbancaire".

    "Elle a eu lieu et elle ne me pose pas de problèmes", a ajouté le secrétaire d'Etat, selon qui le libéralisme doit être doté de "règles".

  • Malaise chez les libéraux de l'UMP pris entre libéralisme et étatisme

    Source : http://www.lepoint.fr/actualites-politique/malaise-chez-les-liberaux-de-l-ump-pris-entre-liberalisme-et/917/0/286532

    Par Régine LAMOTHE

     

    L'UMP, notamment son aile libérale, doit composer avec la politique de Nicolas Sarkozy qui prône moins d'Etat et de régulation en France et qui, dans la crise, veut réhabiliter le rôle du politique dans l'économie.

    "La contradiction" d'un Nicolas Sarkozy à la fois "libéral et étatiste", pointée du doigt mardi par le premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande, gêne certains UMP, notamment dans le cercle des "Réformateurs" animé par le secrétaire d'Etat au Commerce, Hervé Novelli.

    Alors que l'onde de choc du séisme financier aux Etats-Unis précipitait les plans de sauvetage bancaires en Europe, le chef de l'Etat a défendu à Toulon un "nouveau Bretton Woods", voulant mettre fin à "l'idée folle" de la "toute-puissance du marché qui ne devait être contrarié par aucune intervention politique".

    Aujourd'hui, les députés Lionel Luca et Claude Goasguen, ou le sénateur Philippe Dominati, tous trois membres du cercle de M. Novelli, rendent hommage à "l'énergie" déployée en plein marasme mondial par Nicolas Sarkozy.

    Mais ils ne manquent pas de souligner ses "moyens limités" et ses "marges de manoeuvre réduites" par une croissance qui n'est plus au rendez-vous.

    "Le +nouveau Bretton Woods+, faut pas en attendre grand chose, il ne sortira du G20 de Washington que ce que les Américains voudront bien qu'il en sorte", a dit M. Luca à l'AFP.

    Et tous trois s'inquiètent de la sortie de crise. "A situation exceptionnelle, mesures d'exception, mais l'exception doit être provisoire", avertit Philippe Dominati. "Car on peut craindre que le retour de l'Etat n'engendre le retour des déficits".

    Pour Claude Goasguen, "on est dans une période d'exception et l'Etat doit jouer son rôle". "Ma seule inquiétude c'est le délai!", nuance-t-il. "Car en France, quand l'Etat commence à mettre la main quelque part, il ne la sort plus".

    Il s'inquiète aussi du "flou pour l'avenir": "Le flou en France, en général, ça sert toujours à l'Etat".

    Le député de Paris voudrait que l'exécutif "marque davantage le caractère exceptionnel des mesures prises dans l'urgence", comme les 300.000 emplois aidés inscrits au budget 2009 auxquels la droite avait, un temps, tourné le dos.

    Chantal Brunel, porte-parole de l'UMP et membre des "Réformateurs", ne veut voir dans les 100.000 contrats aidés supplémentaires, annoncés mardi par le président de la République à Rethel (Ardennes) et largement financés par les deniers publics, qu'une mesure "conjoncturelle" en attendant la reprise de l'emploi.

    Mais pour certains libéraux qui regrettent que la majorité n'ait "pas assez fait" quand la croissance le permettait, l'amertume est "bien antérieure" à la crise.

    MM. Luca et Dominati, par exemple, citent en vrac le maintien de l'Impôt sur la Fortune (ISF) "que l'on aurait dû supprimer", "l'erreur de casting" du Revenu de solidarité active (RSA) "financé par l'impôt", ou "l'effort dérisoire" selon eux consenti dans le cadre de la RGPP (Révision générale des politiques publiques) qui vise à réduire drastiquement la dépense publique.

    Entre "libéralisme" et "étatisme", Jean-Michel Fourgous, député "Réformateur" des Yvelines, a tranché: "Aujourd'hui, +pragmatisme+ est le maitre-mot", déclare-t-il à l'AFP. Selon lui, dans ce contexte de crise "profonde et durable", "rien n'est toxique et tout est une question de dose".