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L'Union européenne cède deux sièges au FMI au profit des pays émergents


Les ministres du G20  se sont entendus samedi 23 octobre pour une meilleure représentation des pays émergents et en développement. Déjà évoqué le 1er octobre, à l'occasion d'une réunion des ministres européens où les 27 s'étaient mis d'accord pour réexaminer leur présence au sein de l'instance dirigeante du FMI, le rééquilibrage des sièges a finalement eu lieu.

En conséquence, le FMI va enfin prendre en compte réellement les puissances émergentes.  Effectivement, "l'Europe a atténué son hyper représentation au sein de la structure du FMI en permettant aux nations émergentes une voix plus prépondérante à la table du bureau de l'organisation, installé il y a 60 ans pour surveiller le système financier  mondial" rappelle EU Observer.com

Qualifiée de 'plus importante réforme jamais adoptée de la gouvernance du FMI' par son directeur général Dominique Strauss-Khan, le FMI tente de mieux intégrer les pays émergents, contribuant à valoriser son image après la période polémique depuis les crises russe, asiatique, et argentine.

Deux aspects importants concernent cette réforme. Tout d’abord, il  a été convenu d’un redéploiement des 24 sièges du Conseil d’administration – instance chargée de la gestion courante de l’institution - pour accorder une plus grande représentation aux pays émergents et en développement. Les Européens abandonnent deux sièges au profit des pays émergents, ce qui était 'vraiment difficile pour eux', a reconnu un haut responsable américain" [Libération]. De plus, tous les administrateurs seront élus et non plus désignés comme cela est aujourd’hui le cas rappelle le bulletin du FMI.

Réunis en Corée du Sud, les ministres des banques centrales du G-20 se sont également entendus sur un doublement des quotes-parts (de l'ordre de 5%), à savoir les contributions financières servant à déterminer le pourcentage de voix que détiennent les pays membres au sein du FMI. Ce doublement entraînera un transfert de suffrages vers les pays émergents et en développement dynamiques. Suite à ce rééquilibrage les grand pays émergents dynamiques que sont le Brésil, la Chine, l’Inde et la Russie  (pays du BRIC) figurent maintenant parmi les 10 plus gros actionnaires du FMI.

Fortement concernés par la guerre des monnaies entre le Yuan et le Dollar, les ministres européens des finances espèrent un armistice financier, et une meilleure stabilité. Les 27 n'ont pas encore décidé qui parmi leurs membres perdraient leur siège au FMI, mais tout porte à croire que cela devrait être les Pays Bas et la Belgique, à moins que ceux-ci ne partagent leur siège rappelle Eu Observer.com.  Le 1er octobre dernier, en échange de ses efforts, l'UE demandait aux Etats-Unis "d'abandonner leur droit de veto au sein du Fonds" [Le Figaro], même si cette demande n’apparaissait pas dans les comptes rendus du G20 du 23 octobre.

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