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Chers Amis,Cette rentrée de l'été 2009 est marquée par une diversification des centres d'intérêt de l'Institut Turgot.Si la crise économique et financière demeure un sujet prioritaire de réflexion et de discussion (avec notamment les contributions de Gilles Dryancour, de Marc de Scitivaux, de Charles Gave, et de Vincent Bénard), trois nouveaux thèmes dominants sont apparus :- 1. la taxe carbone et le réchauffement climatique. Nous sommes de ceux qui nourrissent une opinion extrêmement septique à l'égard des choix politiques actuellement faits, reflétée par les différents textes publiés sur ce sujet. Le site Turgot bénéficie en la matière de l'appui d'un nouveau collaborateur, Jean-Michel Bélouve, dont les notes de synthèse sont d'une extrême richesse, et suscitent d'abondants commentaires. A l'approche de la conférence de Copenhague, prévue pour début décembre, JM Bélouve nous tiendra au courant des enjeux économiques et géo-politiques de cette réunion.- 2. l'éthique du capitalisme. Un système économique n'est en soi ni moral, ni amoral. Le capitalisme de marché est le produit historique d'un régime juridique fondé sur une conception "naturelle" du bien et du mal. Les déviations morales et éthiques dénoncées à l'occasion de la crise financière sont pour leur plus large part la conséquence d'un climat de relativisme moral généralisé, notamment dans les affaires. La publication de la récente Encyclique Papale nous incite à relancer une discussion sur les fondements de l'éthique et leur application au monde économique et financier. Pour ce faire, l'Institut Turgot sélectionne les meilleurs textes récemment publiés sur ce sujet par des personnalités éminentes de son réseau (avec notamment le concours de ses amis de l'Acton Institute, aux USA). Un colloque sur ce sujet est envisagé pour le premier trimestre 2010.- 3. La monnaie et la réforme du système monétaire. C'est au niveau même de la monnaie et des institutions monétaires (rôle et politique des banques centrales, en particulier) que se pose en définitive le problème fondamental des origines de la crise. Telle est la conviction qui est apparue au fil de nos réflexions sur l'actualité économique. A l'initiative de Philippe Simonnot, et de Jacques Raiman, l'Institut Turgot lance un séminaire de réflexion sur la monnaie dont les rencontres sont programmées sur plusieurs mois et qui devrait déboucher sur la publication d'un rapport. Le 24 septembre, nous avons eu la plaisir d'auditionner Antoine Jeancourt-Galignani, ancien Président des AGF. D'autres auditions sont annoncées pour les deux mois qui viennent, avec Jean-Marc Daniel, Alain Boublil, Jean Peyrelevade et Florin Aftalion. La conférence d'Antoine Jeancourt-Galignani sera prochainement mise en ligne sur le site.D'autres séminaires devraient progressivement voir également le jour. Le premier d'entre eux sera sans doute un séminaire de réflexion sur l'avenir des activités médicales et de santé, animé par le Professeur Guy-André Pelouze . L'idée est d'étudier comment les perspectives du développement technologique médical conduisent à remettre en cause les formes d'organisation et de financement des activités de santé. Dans cette perspective, nous organiserons, début décembre, un premier colloque du soir, avec la participation effective d'Alain Madelin, animé par le Dr. Laurent Alexandre, qui évoquera pour nous les conséquences à long terme, économiques mais aussi philosophiques et sociétales, des formidables progrès actuellement enregistrés dans le domaine de l'ingénierie biogénétique.Un autre thème que nous n'envisageons pas de perdre de vue est celui de l'Etat de Droit qui, au mois d'avril, a donné lieu à une première manifestation animée par nos amis Patrick Simon, Jean-Philippe Feldman et Jean-Philippe Delsol. Notre programmation pour les derniers mois 2009 étant déjà assez chargée, une nouvelle réunion sera programmée pour le premier trimestre 2010. Nous avons également l'intention de lancer plusieurs réunions sur le thème de "la propriété intellectuelle", avec le professeur Jean-Pierre Chamoux.La fréquentation du site internet de l'Institut Turgot ne saurait rivaliser avec les autres sites libéraux orientés vers un commentaire quotidien de l'actualité. Elle progresse néanmoins régulièrement de plus de 10% par mois. Le chiffre des pages lues chaque jour s'approche de la barre des 3000, et le nombre de visiteurs uniques est de l'ordre de 2000. Nous venons de passer le cap des 220 000 visites (pour 380 000 pages lues) sur huit mois, depuis que nous avons lancé le nouveau site.Nous avons fait le choix de mettre en ligne de nombreuses vidéos. Celles-ci, dont la qualité a été notablement améliorée par l'expérience accumulée au fil des mois, enregistrent un nombre de connexions plutôt supérieur à celui d'autres sites équivalents.Enfin, l'un de nos projets est de développer une activité de conférences par internet qui permettront, d'une part, de faire participer des intervenants lointains, d'autre part, d'associer à nos réflexions nos amis de province. Ceci est encore au stade expérimental. Les premiers essais auront lieu prochainement.Notre grand regret est, faute de ressources appropriées, de ne pouvoir renouer avec l'activité qui, à l'origine, avait été conçue comme l'axe principal des efforts de l'Institut Turgot : à savoir la publication de brochures, à l'intersection de la réflexion universitaire et de la vulgarisation journalistique, donnant un point de vue et une analyse libérale sur tous les grands sujets de notre temps, à l'instar du modèle créé par l'Institute of Economic Affairs de Londres. Nous espérons que ce n'est que partie remise.Bien cordialementHenri LEPAGE,Président, Institut Turgot
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Une grande duperie !
Le résultat a mis du temps à se dessiner et son étroitesse montre que le projet était très loin de faire l’unanimité. Mais la mauvaise solution a fini par l’emporter.
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Le déficit de l'Etat atteint 109 milliards d'euros fin juillet
Le déficit du budget de l'Etat français a plus que doublé au cours des douze derniers mois, en raison de la crise économique et du plan de relance, selon Bercy.
Le déficit du budget de l'Etat français a plus que doublé au cours des douze derniers mois, atteignant 109 milliards d'euros au 31 juillet contre 51,4 milliards un an plus tôt, a annoncé, vendredi 4 septembre, le ministère du Budget.
"L'écart d'une année sur l'autre (57,6 milliards d'euros) s'explique principalement par le poids de la conjoncture économique sur l'évolution des recettes, et à hauteur de 25,8 milliards, par l'effet des différentes mesures de soutien à l'économie", indique le ministère dans un communiqué.
Au 31 juillet, les recettes du budget général de l'Etat s'établissent ainsi à seulement 133,8 milliards d'euros, contre 175 milliards à la même date en 2008, soit une baisse de 23,5%.
Les recettes fiscales nettes accusent une baisse de 37,5 milliards sur un an, dont 11 milliards de manque à gagner liés aux mesures de soutien à la trésorerie des entreprises dans le cadre du plan de relance.Les recettes de l'impôt sur les sociétés dégringolent
Hors plan de relance, le produit des recettes fiscales est en baisse de 26,5 milliards par rapport à 2008, ce qui permet de mesurer l'impact de la récession.
La chute la plus marquée concerne l'impôt sur les sociétés, dont les recettes plongent de 87,5% sur un an. Alors que le fisc avait perçu 27,8 milliards d'euros au titre de l'IS fin juillet 2008, il a encaissé moins de 3,5 milliards un an plus tard.
Les recettes de TVA accusent une baisse de 14,4% sur cette période, avec 66,7 milliards d'euros encaissés contre 78 milliards un an plus tôt.
Seul l'impôt sur le revenu est en hausse, progressant de 0,7% pour atteindre 32,2 milliards d'euros.
Quant aux dépenses totales de l'Etat (budget général et prélèvements sur recettes), elles progressent de 5,3% sur un an, atteignant fin juillet 215,2 milliards d'euros contre 204,4 milliards un an plus tôt.
Les dépenses effectuées au titre du plan de relance s'élèvent à 8,5 milliards d'euros à la fin du mois de juillet, dont 3,6 milliards de remboursement anticipé du Fonds de compensation pour la TVA aux collectivités territoriales, indique le ministère du Budget.
Hors plan de relance, les dépenses progressent de 1,1 milliard d'une année sur l'autre, une évolution "en ligne avec les prévisions de la loi de finances", affirme Bercy.
Si les dépenses de fonctionnement, d'investissement et d'intervention s'envolent (de +10% à +17%), les dépenses de personnel sont en revanche en diminution (-1,6%) tandis que la charge de la dette (remboursement des intérêts) baisse de 5,8% grâce à une évolution favorable des taux d'intérêt.