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The wrong man at the wrong place

greenspan.jpgApostasie de Greenspan à lire sur www.mediterraneco.com

samedi 25 octobre 2008

C’est quasiment la corde au cou que Alan Greenspan est apparu jeudi 23 octobre 2008 devant une commission du Congrès des Etats-Unis. Harcelé de question sur sa gestion en tant que président de la Réserve fédérale pendant 18 ans, de 1987 à 2006, il a reconnu humblement s’être trompé. On lira ci-dessous la déposition telle qu’elle a été rapportée apr le New York Times.

Il y a quelque chose de pitoyable dans l’apparition en pénitent de cet homme âgé de 82 ans, autrefois qualifié de maestro ou de sorcier de Wall Street, loué par l’ensemble du monde financier, présenté en Europe comme un modèle à suivre par la Banque centrale européenne (combien de fois ne l’a-t-on pas opposé à Jean-Claude Trichet, ce dernier vilipendé par le ban et l’arrière-ban des Keynésiens), obligé maintenant de reconnaître ses fautes devant une sorte d’Inquisition.

Cette apostasie est un coup dur pour le camp des libertariens, dont Greenspan, disciple de Ayn Rand (1905-1982), était une figure de proue. En fait, en tant que président d’une banque centrale, il ne pouvait qu’aller à l’encontre de ses propres principes sauf à détruire le siège - prestigieux - sur lequel il était assis, puisque la banque centrale par son existence même fausse le jeu du marché. Cette contradiction éclate aujourd’hui en pleine lumière, et elle a rattrappé Alan Greenspan. Il était le mauvais homme à la mauvaise place, "the wrong man at the wrong place" !

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