Communiqué de BREIZH 2004
22 octobre 2008
Au moment où, selon un procédé discutable, l'état français voudrait faire des "paradis fiscaux" les nouveaux boucs émissaires de la crise financière, il importe de rappeler que le "paradis fiscal" est tout simplement un lieu où les banques respectent le secret bancaire. Ce qui est la moindre des choses.
Rappelons que le secret bancaire protège les données personnelles et financières du client, comme le fait le secret médical pour les données sensibles du patient. La protection de la sphère privée est d'ailleurs un droit fondamental garanti par la Convention européenne des Droits de l'Homme. Et ces textes ne font évidemment aucune différence entre riches et pauvres.
Nos hommes d'état ont trop tendance à confisquer ces droits et à décider des affaires qui ressortent de la seule volonté et de la seule responsabilité du citoyen.
Ainsi en est-il pour les impôts à l'échelon des communes et des régions.
Les hommes du gouvernement n'ont, jusqu'à ce jour, fait aucun effort.
Ils devraient pourtant s'intéresser aux échelons décentralisés du pouvoir, et concentrer leurs efforts sur la production de biens et services publics décentralisés. Ils devraient également adapter ces biens et services à la culture, aux goûts, aux coûts et autres paramètres particuliers des citoyens et des espaces où ils vivent.
Ainsi, dans une vision décentralisée du pouvoir, le fédéralisme fiscal, que les Européens appellent subsidiarité, se traduit par une collecte des impôts à l'échelon d'une région, ces impôts finançant les biens et services publics de cette région, sans retombées économiques sur les autres régions. Le fédéralisme fiscal protège le peuple de l’oppression fiscale des soi-disant élites, non seulement parce qu’il limite leur pouvoir de voler l'argent des contribuables, mais parce qu’en réalité celui qui serait tenté de se soustraire au fisc serait plus rapidement et plus efficacement identifié et poursuivi.
En matière de secret bancaire comme en matière de fiscalité, l'état pratique allègrement le principe central de l’étatisme jacobin: “Faites ce que je dis, pas ce que je fais”.
Pour BREIZH 2004
Le Président
Claude GUILLEMAIN
44, rue Léon Durocher
Fondé en 2004, BREIZH 2004 a pour mission de soutenir et de diffuser des recherches et des textes d’opinion sur des sujets touchant le développement de la Bretagne en Europe. Lieu d’échanges, de concertation et de débats entre les groupes et les individus qui réfléchissent et agissent pour bâtir la Bretagne, BREIZH 2004 se situe au carrefour de l’observation et de l’action. Il a pour but de susciter la réflexion sur les enjeux d’actualité qui concernent la Bretagne et l’Europe. BREIZH 2004 défend le concept de fédéralisme intégral, de fédéralisme fiscal et de localisme dans le cadre des institutions et dans le cadre de la société.