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  • LES LIBERAUX CONSERVATEURS CONTRE LA DIVISION.

    jean francois touze

    par Jean-François Touzé, Porte parole de l’Alliance pour les libertés, conseiller régional d’Ile de France.

    La politique est aussi affaire de mode. Celle du moment étant à la recherche « à droite » d’ une offre supposée nouvelle permettant  une alternative au sarkozisme,  gogos, aigris et déçus convergent et font déjà mouvement vers le bœuf  dont  ils espèrent, grenouilles parmi les crapauds, faire leur roi.

    Ainsi certains archéo gaullistes ou républicains de salon à la Dupont Aignan qui  commencent à avoir pour Dominique de Villepin les yeux de Chimène ; ainsi le CNI qui, non content de présenter aux élections régionales  une   liste en Pays de Loire se faisant de fait le meilleur allié de la gauche, vient, par la voix de son nouveau président, de publier un communiqué de soutien à l’ancien premier ministre. Le CNI qui pourtant, avec ses responsables sincères et talentueux animés de convictions fortes, incarne une vraie légitimité à droite et  pourrait avoir, s’il le voulait et faisait les bons choix, un rôle considérable a jouer dans les années qui viennent; ainsi quelques demi-soldes du chiraquisme  qui sentent pousser sur leur flan gauche les ailes de la revanche ; ainsi la maigre armée de bourbaki des anti occidentalistes rances, nostalgiques d’on ne sait quelle grandeur factice et de la fantasmagorique « politique arabe de la France » qui n’oublient pas le discours prononcé par Villepin à l’ONU contre l’engagement de notre pays aux cotés de ses alliés en Irak et ses mises en garde contre l’administration bush dont la politique étrangère serait menée par les néocons « amis de Sharon» .

    Il n’existe certes et heureusement pas le moindre risque de voir Villepin l’emporter lors de la prochaine Présidentielle. Je doute tout autant, comparaison n’étant pas raison, de ses capacités à devenir le Chevènement d’un Sarkozy concourant pour un second mandat.

    Il n’en reste pas moins vrai que, face à une gauche qui sait, lorsqu’il le faut, se rassembler, à un parti socialiste  en voie de reconstruction et à une extrême gauche en embuscade, la droite ne peut se permettre le luxe de la division.

    Tout n’est, certes, pas bleu en Sarkozie. Mais jusqu’à présent l’essentiel a été préservé.

    Pour les libéraux conservateurs que nous sommes, le risque d’une nouvelle expérience socialiste, nécessairement plus radicale encore que ne le furent les précédentes, n’est pas acceptable.

    Pour gagner, la droite doit certes se rassembler. Mais elle ne doit pas oublier les valeurs et les principes qui, en 2007, ont permis au candidat Sarkozy de l’emporter, faute de quoi les électeurs déçus qui seraient amenés à se réfugier en 2012 dans l’abstention ou qui voteraient pour des candidats marginaux pèseraient d’un lourd poids sur le sort des urnes et, partant, sur le destin de notre pays et de notre civilisation.

    La droite doit être rassemblée mais elle doit aussi être droitisée. Dans ces conditions, il est urgent, il est nécessaire, il est indispensable  que s’organise, existe et pèse un un pôle de conviction reconnu et audible au sein de la majorité présidentielle.