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  • Pourquoi la fin définitive du franc va rapporter 500 millions à l'Etat

    Source : http://www.challenges.fr/economie/20111230.CHA8670/pourquoi-la-fin-definitive-du-franc-va-rapporter-500-millions-a-l-etat.html?google_editors_picks=true

     
    Par David Bensoussan

     

    DECRYPTAGE L'euro fête ses 10 ans. Et cet anniversaire va de pair avec la démonétisation complète de tous les billets de l'ancienne devise nationale. Après le 17 février 2012, ces milliards de vieux francs perdront toute valeur puisqu'ils ne seront plus échangeables. Au grand bonheur de Bercy.

     

    Vous avez jusqu'au 17 février 2012 pour échanger contre des euros les billets de 20,50,100, 200 et 500 francs qui avaient encore cours légal il y a 10 ans. (SIPA)

    Vous avez jusqu'au 17 février 2012 pour échanger contre des euros les billets de 20,50,100, 200 et 500 francs qui avaient encore cours légal il y a 10 ans. (SIPA)

     

     

    Triste anniversaire pour l’euro. En ces temps de crise économique et budgétaire, peu d’entre nous sortirons les cotillons pour fêter les dix ans de l’arrivée des pièces et billets en euros dans leur portefeuille. En revanche, du côté de Bercy, les crânes d’œuf du Budget se frottent les mains : ils s’apprêtent, d’ici un mois et demi, à mettre discrètement la main sur 500 millions d’euros. Un joli pactole lié à la fin définitive des billets en francs, qui ne seront plus repris par la Banque de France à partir du 18 février 2012. Explications.

     

    Si l’euro est entré en circulation le 1er janvier 2002, les pièces et billets en francs ont continué à être acceptés par les commerçants jusqu’au 17 février 2002. A l’époque, l’Etat avait fixé un délai supplémentaire aux particuliers pour restituer leurs francs à la Banque de France : trois ans pour les pièces et dix ans pour les billets.

     

    Fouillez bien sous vos matelas ou au fond de vos tiroirs, les coupures pouvant encore être échangées d’ici le 17 février sont les suivantes : le "20 francs" (à l’effigie de Claude Debussy), le "50 francs" (Antoine de Saint-Exupéry), le "100 francs" (Paul Cézanne), le "200 francs" (Gustave Eiffel) et le "500 francs" (Pierre et Marie Curie).

     

    Au-delà de cette date fatidique, ces billets auront perdu toute valeur… mais ils resteront inscrits à l’actif du bilan de la Banque de France. C’est ce que l’on appelle, dans le jargon des finances publiques, le "culot d’émission". Pour annuler cette créance, la Banque de France est donc tenue de rembourser immédiatement cette somme à l’Etat.

     

    Ces anciens francs représentent l'équivalent de 600 millions d'euros 

     

    Selon les documents budgétaires officiels, il restait encore en circulation, à la mi-août 2011, pour 785 millions d’euros de billets en francs, pour la plupart perdus ou conservés en souvenir. Aujourd’hui, la Banque de France assure qu’il y en aurait encore pour 600 millions d'euros. Mais l’estimation du culot reste particulièrement "malaisée" selon le rapporteur du budget, le député Gilles Carrez.

     

    Quoiqu’il en soit, Bercy s’est mis d’accord avec la banque centrale, qui avait déjà versé deux acomptes en 2003 (120 millions d'euros) et en 2005 (80 millions d'euros), pour un dernier règlement de 500 millions d'euros. Une cagnotte appréciable qui figure déjà dans le budget 2012 en tant que "recette accidentelle".

     

    Une manne providentielle

     

    Cela tombe d’autant mieux pour Bercy que le dividende traditionnellement versé par la Banque de France à l’Etat actionnaire devrait être divisé par deux cette année : de 1,6 milliard d’euros en 2011, il passerait à 850 millions en 2012. Selon Gilles Carrez, la Banque de France serait, en effet, contrainte de mettre une part plus importante de ses bénéfices en réserve pour financer les rachats de titres de dettes publiques sur le marché, rendus nécessaires par la crise budgétaire de la zone euro.

  • Un quart d'heure de bon sens !

    Insoutenable et fort éprouvant, cette vidéo est formellement déconseillée aux âmes sensibles.!