Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Heureux qui comme l'Euro

Source : http://www.touteleurope.eu/fr/actions/economie/euro/actualite/actualites-vue-detaillee/afficher/fiche/4974/t/43803/from/2277/breve/revue-de-presse-heureux-qui-comme-leuro.html?cHash=4544e21480

Où en est la zone euro depuis le début de la crise financière en 2008 ? Les derniers mois ont été éprouvants pour les économies européennes, certains responsables européens remettant même en cause la monnaie unique. Mais depuis l'entrée en action du fonds européen de stabilité financière et une timide reprise économique, les indicateurs semblent dessiner une conjoncture plus favorable pour l'Europe.

Le Financial times estime à cet effet que "le contexte est à l'euro-phorie". Ainsi, le retour de la confiance des investisseurs pourrait être encore accentué par une hausse imminente des capacités du fonds de sauvetage européen, renchérit Le Figaro. Le discours rassurant sur l'euro tenu hier par Nicolas Sarkozy au sommet de Davos aurait également contribué à rassurer les investisseurs analyse le quotidien français.

Dans une interview donnée au Wall street jounal, Olli Rhen souligne en effet que l'Europe se donne davantage de moyens de voler au secours de ses Etats en difficulté puisque "les Etats européens s'apprêtent à accroître la capacité de prêt du fonds de sauvetage européen, sans toutefois relever le fonds de garanties de 440 milliards d'euros".

D'un autre côté "les marchés plébiscitent les eurobonds" titre Libération. Les marchés se sont effectivement rués sur la première émission lancée par le Fonds européen de stabilité financière dans le cadre du plan de soutien à l’Irlande. "Alors que l’offre portait sur 5 milliards à 5 ans, la demande a atteint 44,5 milliards d’euros, soit neuf fois le montant proposé, un record mondial " note Libération. "Cela pourrait bien être un tournant de la crise : l’idée que l’euro pourrait disparaître ou se désintégrer est absurde et de plus en plus de gens dans les marchés en prennent conscience", analyse Klaus Regling, le patron du FESF.

Une embellie cependant contredit par la Commission européenne qui a mesuré un léger recul de "la confiance économique dans la zone euro après sept mois de hausse continue, pénalisée notamment par une nouvelle baisse du moral des consommateurs", rapporte l'agence AFP.  "Malgré la hausse du moral des dirigeants du secteur industriel" celle-ci "n'a pas pu compenser la morosité accrue des consommateurs, au vu des chiffres publiés jeudi la Commission européenne" précise Reuters.

Il n'empêche que les acteurs politiques et économiques, après une succession de mauvaises nouvelles, clament à nouveau leur confiance dans la monnaie unique. En effet, "L'Europe aurait plongé dans une 'crise terrible' sans l'euro, ont estimé jeudi d'un commun accord plusieurs dirigeants de grands groupes réunis au Forum économique mondial à Davos" [AFP]. D'autres commentateurs partagent ce même sentiment. Maurice Levy, directeur général du géant français de la publicité Publicis a souligné que "le système européen a fonctionné plutôt bien et a prouvé sa résistance à ce type de crises". Il juge également que sans l'euro, l'Irlande et la Grèce auraient fait banqueroute. James Dimon, président et directeur général de la banque d'investissement JP Morgan estime quant à lui que "l'Union européenne est une des meilleures réalisations humaines de tous les temps".

Enfin, dans un élan très lyrique, le chef d'Etat français a déclaré au Forum de Davos que "jamais la France et l'Allemagne ne renonceront à l'euro, dont la disparition aurait des effets  cataclysmiques". "La question de l'euro n'est pas seulement une question monétaire c'est une question identitaire" a-t-il lancé, bien en verve.

Les commentaires sont fermés.